Événements

« L’Afrique des mutations silencieuses » sixième rencontre-débat sur « Le  » Dire  » africain.
Le rôle de l’expression littéraire dans la réflexion sur le développement »

Français

Intervenants : Jean-Pierre Dozon, Bernard Mouralis, Romuald Fonkoua.

La réflexion sur le développement de l’Afrique semble impliquer en priorité les anthropologues, les sociologues, les économistes, les politologues, les géographes,qui, chacun par les méthodes qui lui sont propres, peut apporter un éclairage sur cette question et dessiner des solutions.
On est en droit cependant de se demander si d’autres disciplines ne pourraient pas avoir ici leur place. C’est le cas, par exemple, de l’analyse portant sur les littératures orales et écrites de l’Afrique.
Les textes qui les constituent peuvent apporter un double éclairage sur les questions de développement. Ils expriment d’abord, à travers la représentation qu’ils donnent fréquemment d’une Afrique « en transition », une certaine conception – endogène – du progrès et du développement. Par ailleurs, en tant que textes littéraires, ils offrent une réflexion souvent critique sur le langage des acteurs sociaux et les discours que ces derniers produisent.
Tel sera le point de départ de la réunion, suivie d’un débat, qui sera présentée par Jean Pierre Dozon, Bernard Mouralis et Romuald Fonkoua.
Le thème traité pourra conduire éventuellement aussi à une réflexion plus générale sur la place des études littéraires dans la formation des « élites ».

Jean-Pierre Dozon, anthropologue, directeur de recherche à l’IRD, directeur d’études à l’EHESS, dont il fut directeur du Centre d’Etudes Africaines, a toujours intégré la littérature dans son champ de recherche.
Derniers ouvrages : Frères et sujets, la France et l’Afrique en perspective, Flammarion 2003 ; Une anthropologie en mouvement. L’Afrique miroir du contemporain, Quae, 2008. Sous presse : Entre Dieu et diable. Situation de l’Etat en Afrique contemporaine, Ellipses.

Romuald Fonkoua, professeur à l’Université March Bloch de Strasbourg où il dirige l’Institut de Littérature française. Ses travaux portent principalement sur les littératures noires de langue française d’Europe, d’Afrique et des Amériques.
Il a publié : Essai sur une mesure du monde au XXIème siècle: Edouard Glissant, Champion, 2002; Les discours de voyages : Afrique – Antilles, Karthala, 1999 ; avec B. Mouralis et A. Priou, Robert Delavignette, savant et politique, 1897 – 1976, Karthala, 2004 ; avec B. Galtier et C. Jacob Grapa, Arts littéraires, arts cliniques, Cergy-Pontoise, Centre de recherches Texte/Histoire, Amiens, Encrages Editions, 2003 ; avec D. Volton et al., Mondes francophones, ADPF, 2006.

Bernard Mouralis, professeur émérite à l’Université de Cergy-Pontoise où il a dirigé l’UFR de Lettres et Sciences humaines ainsi que le Centre de recherches Texte/Histoire. Il a auparavant exercé à l’Université de Lille III et dans plusieurs universités africaines (Abidjan, Lomé). Ses travaux portent sur la littérature de langue française de l’Afrique subsaharienne, la relation francoafricaine, la théorie de la littérature.
Il est l’auteur, notamment, de Littérature et Développement, Silex, 1984. Il a publié récemment L’illusion et l’altérité, étude de littérature africaine, Champion, 2007 et une réédition de l’ouvrage de René Maran, Félix Eboué, Grand commis et Loyal serviteur, l’Harmattan, 2007.
Cette rencontre a été organisée par Denyse de Saivre, membre du Conseil d’administration de la CADE.

L’accès à cette rencontre-débat du 16 avril 2008 est gratuit
Vous pourrez vous inscrire par courriel [email protected] ; ou par téléphone au
01 43 48 14 67 ; Fax. : 01 44 93 87 50 ou dans le hall d’entrée le jour de la rencontre-débat.
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