Événements

Journées de l’Algérie 2008
7ème édition

Français

Les journées de l’Algérie et de la méditerranée ont été fondées en 2002 avec la mairie de Rosans et l’Association le CRI, Cinéma Rencontre Itinérance qui est à la genèse de ce projet. Le but est de promouvoir la culture méditerranéenne avec des ateliers, des expositions et des projections de films qui proposent de découvrir cette richesse à travers le regard singulier de ses réalisateurs.
A l’origine de ce défi, une volonté commune des habitants, des institutions et du CRI, collectif de professionnels de l’image et de passionnés. Ils se décident un jour à franchir un pas en mettant en oeoeoeoeuvre ce rêve afin que Rosans soit un lieu de fête et de rencontres cinématographiques. Le festival est devenu au fil du temps un rendez-vous attendu, le village revêt sa parure orientale, les rues s’animent dès 14h avec toutes les associations sont présentes autours des stands et des expositions, elles proposent également de nombreux ateliers, poteries, écritures, découverte de la danse orientale, tatouage au henné… …

Le public choisi au gré de ses envies les séances de cinéma et prend le temps de rencontrer, de discuter et d’échanger ses idées… Vendredi diffusion à 21H de « Cartouches gauloises » réalisé par Médhi Charef. Samedi après-midi projection de films dès 14H30 et rencontre/discussions avec les réalisatrices Leïla Morouche et Oriane Brun-Moschetti qui présenteront leur documentaire « Algérie tours détours »
Le soir venu, le cœur du village médiéval au pied de la Tour Carrée prend des allures de fête pour des instants de partage autour d’un repas convivial, aux saveurs épicées. Musique Chaabi et styles plus modernes avec le groupe KeDuRaï et animée par Eveynementiel.
L’ambiance nous emporte… Mais où sommes-nous ? Venez vite à Rosans…

Dimanche, Pascal Privet réalisateur et ethnologue nous présentera son film « Le Chant de Sana’a » zoom sur un des chefs d’œuvres du patrimoine mondial. En novembre 2003, le Yémen reçoit un certificat d’inscription du Chant de Sana’a sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, Ce certificat constitue une reconnaissance au niveau international du chant de Sana’a comme une des richesses du patrimoine culturel oral et matériel du Yémen. Mais on reconnaît aussi largement le rôle du Yémen quant à sa contribution à l’enregistrement de l’art musical arabe et de l’importance de son influence.

Programmation :

Vendredi 12 septembre

21 H
« Cartouches gauloises » de Mehdi Charef
« Quand j’étais enfant, en Algérie, avant l’Indépendance, j’avais un copain français, Jos. Je pouvais aller jouer chez lui. Ses parents ne s’en offusquaient pas. A la sortie de l’école, Jos et moi construisions une cabane sous le pont du chemin de fer.
Ensuite, la guerre des grands s’est intensifiée. Jos préférant la cause française et moi la cause algérienne, on s’est parfois boudé. On s’est parfois dit des choses méchantes. Et parfois, on en est venu aux poings… Et toujours en pleurant, parce qu’on regrettait nos gestes, nos mots… Ces larmes, sans qu’on se le dise, c’était la peur : pour lui de quitter l’Algérie et pour moi de le voir partir. Un jour, Jos est parti. Sans qu’on ait fini de construire ensemble notre cabane. Cette cabane qui le fit éclater en sanglots, de rage, le jour où sur le sommet, je plantais un drapeau algérien. Celui de l’Indépendance. Il hurlait « Cette cabane est aussi à moi ! Je l’ai construite aussi ! ». Il a fallu que trente années se passent pour que je me rende compte que cette cabane symbolisait l’Algérie. Je n’ai jamais revu Jos.

Samedi 13 septembre

14H30
« Ici ou là bas » de Diden ZEGAOUI
52 min, 2003 et 1998, documentaire, France Algérie
Des entretiens poignants sur un aspect peu connu : le retour forcé en Algérie d’adolescents dont les parents n’imaginent plus leur intégration en France.
Brutalement déracinés, ils sont obligés de faire le parcours inverse de celui de la génération précédente pour s’insérer dans un pays qu’ils ne connaissent pas.

16H
« Algérie tours détours » en présence des réalisatrices Leïla Morouche et Oriane Brun-Moschetti
Nous partons en Algérie en compagnie de René Vautier, cinéaste militant, considéré là-bas comme le papa du cinéma algérien. Témoin de la guerre, de la naissance et de l’âge d’or du cinéma dans ce pays, il nous permet de replonger dans l’histoire pour mieux comprendre la situation actuelle du pays sur le plan du cinéma. Son regard se conjugue à ceux de différents professionnels du cinéma, d’hier et d’aujourd’hui, et de divers spectateurs. Nous recréons le dispositif de projections itinérantes des ciné-pops, qu’il a mis en place au lendemain de l’indépendance, dans des villes qui l’ont marqué. S’en suivent des discussions animées avec les publics abordant la situation politique, l’histoire, la jeunesse ou la condition des femmes

Dimanche 14 septembre

15H
« Le Chant de Sana’a » en présence du réalisateur.Pascal Privet
Ethnologue et cinéaste, Pascal Privet a réalisé des documentaires en Afrique et au Yémen. C’est en 1987, qu’il crée « Les Rencontres Cinéma de Manosque » où tous les cinéastes du monde peuvent présenter des documentaires et des fictions, « dans un esprit d’échange et de réflexion sur les enjeux culturels et artistiques du cinéma ».
Il a réalisé Musical gazz, La Bara, La pluie et le beau temps, Le chant de Sanaa, La cueillette des étoiles, À tire d’ailes ou L’art de tirer sur les ficelles

16H
LA GRAINE ET LE MULET
Abdellatif KECHICHE
Tunisie/ France – 2006 – 151 min. – 35 mm/ c – Fiction
Français
Sète, le port. Monsieur Beiji, la soixantaine fatiguée, se traîne sur le chantier naval du port dans un emploi devenu pénible au fil des années.
Père de famille divorcé, s’attachant à rester proche des siens, malgré une histoire familiale de ruptures et de tensions que l’on sent prêtes à se raviver, et que les difficultés financières ne font qu’exacerber, il traverse une période délicate de sa vie où tout semble contribuer à lui faire éprouver un sentiment d’inutilité. Une impression d’échec qui lui pèse depuis quelque temps, et dont il ne songe qu’à sortir en créant sa propre affaire : un restaurant. Seulement, rien n’est moins sûr, car son salaire insuffisant et irrégulier, est loin de lui offrir les moyens de son ambition. Ce qui ne l’empêche pas d’en rêver, d’en parler, en famille notamment. Une famille qui va peu à peu se souder autour d’un projet, devenu pour tous le symbole d’une quête de vie meilleure. Grâce à leur sens de la débrouille, et aux efforts déployés, leur rêve va bientôt voir le jour… Ou, presque…
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