Événements

Le Cinéma Images d’Ailleurs
propose une série de projections thématique sur les Droits de l’Homme dans le cadre de la manifestation Paris Capitale du Cinéma Art et Essa

Français

EN EXCLUSIVITÉ – PROGRAMME DE FILMS SUR LE RWANDA

CELUI QUI SAVAIT de Julien Elie
Canada, 2001, 57 min, documentaire, beta SP, coul..
Le 16 mai 1998, Seth Sendashonga, ex-ministre de l’Intérieur du Rwanda, est assassiné en plein cœur de Nairobi. Sa femme Cyrie est persuadée que Seth a été tué parce qu’il en savait trop sur les atrocités commises par le gouvernement actuel du Rwanda, le Front Patriotique Rwandais (FPR). Malgré le danger qu’elle encourt, Cyrie décide de rechercher les assassins et de réclamer justice. Au cours de son enquête, elle apprend que l’un des suspects travaille pour les services secrets rwandais. Il sait qui a donné l’ordre de tuer Seth et pourquoi. La vérité peu à peu se dévoile.

CHRONIQUE D’UN GÉNOCIDE ANNONCÉ de Danièle Lacourse et Yvan Patry
Canada, 2001, 164 min, documentaire, beta SP, coul.
L’après-génocide, alors que les membres de la majorité hutu font face à des crimes commis par les nouveaux dirigeants extrémistes tutsi, toujours dans l’indifférence complice de la communauté internationale.

RWANDA, UN CRI D’UN SILENCE INOUÏ de Anne LAINE et Georges KAPLER
France, 2003, 52 min, beta SP, documentaire, coul.
Au Rwanda, 9 ans après le génocide des Tutsi, les souffrances qu’endurent des centaines de milliers de personnes rescapées du génocide entravent les stratégies de reconstruction de la société. Les coups de machettes ont blessé, mutilé, le viol systématique des femmes et des petites filles a propagé le sida, et partout il y a cette plaie béante qu’est la souffrance traumatique. Au lendemain du génocide, c’est dans le plus grand dénuement que des hommes et des femmes ont tenté d’apporter des réponses aux séquelles post-traumatiques.
En se situant délibérément sur le terrain de la subjectivité des victimes, en respectant la pudeur de leur expression, la profonde humanité de leur témoignage, ce film fait entendre un cri qui n’eut comme écho à l’époque que le silence inouï de la communauté internationale.

« RWANDA, L’HISTOIRE QUI MÈNE AU GÉNOCIDE » de Robert Genoud
France, 52′, beta SP, documentaire, coul.
Un film qui tente de comprendre le génocide du printemps 94 au Rwanda à
travers l’histoire de ce pays.
La compréhension du génocide du printemps 94 au Rwanda passe
nécéssairement par la relation chronologique de son histoire depuis
l’arrivée des premiers colonisateurs. C’est au nom de cette histoire
falsifiée par les Occidentaux comme par les Rwandais, que des
extrémistes ont pu mettre en marche leurs colonnes infernales.
Parallèlement aux discours des politiques ou des spécialistes, les
parcours personnels de 3 Rwandais traversent le récit: Vénuste, Joseph
et Eugène. Ils étaient tous les trois opposés à la dictature du
Président Habyarimana (1973-1994); chacun en a souffert et aucun n’a de
crimes à se repprocher. Aujourd’hui, l’un est rentré au Rwanda, l’autre
réfugié en France s’y prépare, le dernier qui a partagé les idées du
Hutu-Power où ont été recrutés la majorité des génocideurs, ne veut même
pas l’ envisager…

Ces deux derniers films serontprojetés le dimanche 19 Octobre 2003

A 16h00 : « RWANDA, L’HISTOIRE QUI MÈNE AU GÉNOCIDE »
de Robert GENOUD
A 17h00 : « RWANDA UN CRI D’UN SILENCE INOUÏ »
de Anne LAINE
Suivi d’un débat à 18h00
DROITS DE L’HOMME ET RÉFLEXIONS
 » LE GÉNOCIDE AU RWANDA, 1994 : LA COMMUNAUTÉ DES HUMAINS EN QUESTIONS « 

avec
Anne LAINE, Auteur-réalisatrice
Assumpta MUGIRANEZA, elle a engagé une recherche sur le « Discours de la Haine et les Dires Génocidaires  » et une recherche, en science politique, sur « le Racisme dans la colonisation : Cas du Rwanda-Burundi »
Marie-Odile GODARD, Maître de Conférence en psychopathologie à l’Université Jules Verne de Picardie
Marcel KABANDA, Consultant en sciences humaines et sociale à l1UNESCO
Nestor BIDADANURE, journaliste recherche culture de la paix
Madeleine MUKAMABANO, journaliste politique à France culture et RFI



LISTE DES FILMS

AU CARREFOUR DES DROITS DE L’HOMME de P. Carcanade et D. Debord
France, 2001, 52 min, beta SP, documentaire, coul.
Début 2001 Carrefour se dote d’une charte éthique dans laquelle le groupe s’engage à travailler avec des fournisseurs qui respectent les droits de leurs employés. Mais peut-on vraiment concilier recherche de coûts de production les plus bas possibles et respect des normes sociales, forcément coûteuses ?

LE CAMP DE THIAROYE de Sembene Ousmane
Sénégal, 1988, 147 min, 35mm, fiction, coul.
Au Sénégal en 44, un bataillon de tirailleurs arrive au camp de transit de Thiaroye pour être démobilisés. Ils reviennent d’Europe où ils se sont battus contre les Allemands pour libérer la métropole. Leur fierté d’anciens combattants fait bientôt place à la désillusion devant les promesses non tenues, concernant en particulier leur pécule, les humiliations et le racisme de la hiérarchie militaire. Ils se mutinent et s’emparent du général. La répression fera 25 morts et de nombreux blessés. D’autres seront empoisonnés.

CARLO GIULIANI, RAGAZZO de Francesca Comencini
Italie, 2001, 63 min, 35mm, documentaire, coul.
Gênes, 20 juillet 2001, Francesca Comencini filme avec d’autres cinéastes italiens, la manifestation contre le sommet du G8 au cours de laquelle Carlo Giuliani, 23 ans, est tué d’une balle au visage par un carabinier. Indignée par la diffamation dont, le jour même de sa mort, le jeune homme fait l’objet, la réalisatrice décide de donner la parole à sa mère, Haïdi Giuliani.
Son témoignage bouleversant, contrepoint aux images de la manifestation, retrace les dernières heures de Carlo et apporte un autre éclairage sur les évènements.

CLASSIFIED X de Mark Daniels
Etats-Unis, 1997, 52 min, beta SP, documentaire, coul.
Classé X explore la représentation des Afro-américains dans le cinéma américain au travers du regard du cinéaste Melvin Van Peebles. Il ne s’agit pas d’un inventaire encyclopédique mais d’une vision subjective de l’histoire du film expérimenté par un artiste Afro-américain. Melvin Van Peebles nous guide dans ces images qui forgèrent son éducation cinématographique : images de l’humiliation noire et marginalité. Ce sont les mêmes images que les Afro-américains rencontrent lorsqu’ils regardent le miroir social du cinéma. Comme le dit Mr Van Peebles : « J’ai regardé des films classés X toute ma vie »

COMEDIA INFANTIL de Solveig Nordlung
Suède, 1997, 92 min, 35 mm, fiction, coul.
Un petit garçon est couché, blessé par balle. José, le boulanger, le recueille. Que s’est-il passé ? La vie de Nélio, un jeune garçon mozambicain, est bouleversée par la guerre. Une nuit, des terroristes attaquent son village et déciment sa famille. Il est emmené dans un camp d’entraînement pour enfants-soldats, mais réussit à s’échapper et, après, une longue fuite, gagne la capitale encore épargnée par la guerre. Nélio devient le chef d’une bande de gamins des rues qui, progressivement, en viennent à croire que Nélio est un « curandeiro », qu’il peut guérir les maladies et repousser la mort…

LE DERNIER REPAS de Julien Elie
Canada, 2002, 68 min, beta SP, documentaire, coul.
9 novembre 2000 : au cœur d’une petite ville texane où il fait bon vivre, des électeurs célèbrent la victoire de Georges W. Bush, nouveau président des États-Unis. Aux alentours, les rues sont désertes et la ville se prépare pour une autre nuit qui sera tranquille comme à l’habitude. À quelques pas de là, une agitation pourtant coutumière tranche avec cette quiétude : ce sont les nombreuses équipes de télévision qui s’activent devant la vieille tour de la prison Walls. Derrière les murs de brique, un homme est en train de terminer son dernier repas. Dans quelques minutes il sera exécuté. Au même moment, Penny Matchett, rend visite à son petit-fils, enfermé dans le couloir de la mort depuis plus de dix ans. Déjà, en cette fin d’année, 38 détenus ont été exécutés à la prison Walls. Bienvenue à Huntsville, Texas, capitale nationale de la peine de mort.

EL BOLA de Achero Manas
Espagne, 2001, 88 min, 35 mm, fiction, coul.
Un garçon de 10 ans, Pablo, est martyrisé par son père. Il trouve refuge et affection dans la famille d’un camarade.

LA LOI DE LA JUNGLE, CHRONIQUE D’UNE ZONE DE NON-DROIT de Philippe Lafaix
France, 2003, 53 min, beta SP, documentaire, coul.
Avec la forêt, finit la loi ; avec elle, commencent tous les trafics : or, armes, drogue.
Des immigrés brésiliens rescapés, victimes d’actes de barbarie et de tortures témoignent de la barbarie des milices organisées par les orpailleurs guyanais.
Les ressortissants brésiliens en Guyane sont réduits aux indignités du plus complet esclavage.
L’exploitation des ressources en or entraîne aussi une contamination massive par le mercure qui commence à décimer les dernières populations amérindiennes de Guyane.
Là aussi l’Etat laisse faire. La Guyane, un département de la République française, zone de non-droit.

MOSSANE de Safi Faye
Sénégal, 1996, 35mm, 105 min, fiction, coul.
Elle n’a que 14 ans ; elle s’appelle Mossane. Mossane est belle-belle comme une légende. Mossane signifie Beauté. A marée basse quand Mossane se baigne, les Pangools viennent contempler leur élue. Mais, la beauté de Mossane ne crée que conflits et désaccords au sein de la communauté. Tous les hommes brûlent de désir pour elle, son frère Ngor aussi. Ses parents l’ont promise au mariage à Diogoye qui travaille au Condorde Lafayette à Paris. Mais Mossane aime Fara, un jeune étudiant désargenté…

PASSAGE DU MILIEU de Guy Deslauriers
Martinique-France, 1999, 85mn, 35mm, documentaire-fiction, coul.
Entre le XVIème et le XVIIIème siècle, l’Europe a pratiqué le « commerce triangulaire » : se chargeant de pacotilles échangées en Afrique contre des esclaves, des bateaux négriers faisaient alors route vers les Antilles. Après avoir revendu les esclaves, les bateaux reprenaient le cap européen chargés des produits du Nouveau Monde, essentiellement du sucre et du cacao. L’Histoire a retenu le second côté de ce triangle, le plus long et inhumain, sous le nom de : Passage du Milieu. Suivant un axe de « documentaire-fiction », le film retrace sans complaisance les différentes étapes de cette partie du voyage, de la mise en cale des esclaves au débarquement antillais. Liant l’enfer de ces bateaux négrier à l’Holocauste, le film s’achève sur une recherche des responsabilités du phénomène, diluées par le cours de l’histoire, mais que l’on retrouve encore en germe dans les rapports politiques ou commerciaux unissant nos civilisations contemporaines.

PRESSIONS de Sanvi Panou
France-Bénin, 1999, 28min, 35mm, fiction, coul.
Madame Paraizo, la soixantaine, de race blanche, épouse d’un grand homme politique africain, sombre dans la folie. Elle passe ses journées dans les rues, et interpelle systématiquement tous les Africains qu’elle croise de façon très insolite en leur demandant de regagner leur pays. C’est ainsi qu’un jour elle rencontre Kangah à qui elle propose d’offrir un billet de retour. Surpris par l’étrange personnalité de cette femme, comme un jeu, Kangah accepte la proposition. Il est invité à suivre Madame Paraizo chez elle. Arrivé dans l’immense appartement de luxe de la famille Paraizo, Kangah découvre que toute la famille est prise dans un diabolique engrenage orchestré minutieusement par un invisible groupe d’hommes politiques qui, après avoir enlevé le mari, Monsieur Paraizo, s’acharne à déstabiliser toute la famille. Naïf et révolté, Kangah voudrait s’attaquer à ces redoutables monstres.

PUBLIC HOUSING de Frederick Wiseman
Etats-Unis, 1998, 195 min, beta SP, documentaire, coul.
A Chicago, Frederick Wiseman et son équipe ont observé pendant six semaines les activités quotidiennes de la cité Ida B. Wells, un ensemble de logements sociaux dont les habitants sont majoritairement noirs et pauvres : la présidente du conseil des locataires, qui se bat pour obtenir l’attribution des logements vides ; les militants de l’association « Les Hommes de Wells » qui cherchent les bénévoles pour mener leurs actions ; les réunions d’information proposées par les organismes sociaux… Le quotidien des habitants et leurs problèmes.

TRAFIC D’ENFANTS de Nils Tavernier
France, 2001, 50 min, beta SP, documentaire, coul.
Ce film est né des images d’un enfant Malien, le corps recouvert de cicatrices, battu dans les plantations ivoiriennes, victime d’un trafic d’enfants épouvantable entre le Mali et la Côte d’Ivoire. Ce film essaye de comprendre comment s’organise ce trafic, tente de découvrir les plantations dans lesquelles les enfants sont exploités comme des esclaves. Ce film va à la rencontre de ces Maliens qui rêvent de partir en Côte d’Ivoire pour y faire fortune. C’est aussi l’histoire d’Ibrahim, enfant victime du trafic et de tous ces petits Maliens, suivis pendant leur rapatriement jusque dans leur famille. Filmer l’esclavage au XXIème siècle, c’est montrer l’inacceptable.

Tables rondes

DROITS DE L’ENFANT
SAMEDI 18 OCTOBRE A 18H00
en partenariat avec la section 5eme, 13eme de la Ligue des Droits de l’Homme
et Amnesty International
Gaby TAUB, correspondante régionale pour Paris auprès du Défenseur des Enfants
Jean-Claude ALT, Responsable de la Coordination Enfants à la section française d’Amnesty International
Béatrice PINTER, psychologue pour enfants
Films : Trafic d’enfants, El Bola, Comedia Infantil Horaires à compléter



DROITS DE L’HOMME ET
FALSIFICATION DE L’HISTOIRE
DIMANCHE 19 OCTOBRE DE 11H30À 17H30
en partenariat avec Conscience Noire et Kheperou et Runoko RASHIDI, Historien



DROITS DE L’HOMME ET RÉFLEXIONS SUR
« LE GÉNOCIDE AU RWANDA, 1994 : LA COMMUNAUTÉ DES HUMAINS EN QUESTION… »
DIMANCHE 19 OCTOBRE A 18H00
en partenariat avec l’association Survie
Anne LAINE, Auteur-réalisateur. Directrice de Collection « Seuls les Papillons franchissent les barbelés ».
Assumpta MUGIRANEZA, recherches sur le « Discours de la Haine et les Dires Génocidaires » en psychologie sociale, sur « le Racisme dans la colonisation : Cas du Rwanda-Burundi » en science politique à l’université de Paris. enseigne la psychologie à l’institut d’enseignement à distance de l’université de Paris, traductrice du film « Rwanda, un cri d’un silence inouï ».
Marie-Odile GODARD, Maître de Conférence en psychopathologie à l’Université de Picardie. diverses missions au Rwanda pour le Secours Populaire Français et recherche pour la Fondation de France sur la déstructuration des liens dans les situations de crise. Auteur de « Rêves et Traumatismes ou la longue nuit des rescapés », Editions Erès.
Marcel KABANDA, Consultant en sciences humaines et sociale à l’UNESCO. Co-auteur de « Rwanda, les médias du génocide »)
Films : « Rawnda, un cri d’un silence inouï », « Celui qui savait », « Chronique d’un génocide annoncé »
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