Événements

Ce que nous devons à l’Afrique
Exposition dans le cadre du festival Afriquisère

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Évaluer ce que nous devons à l’Afrique au regard de l’histoire, apprécier les valeurs que portent les sociétés de ce continent et ce qu’elles nous enseignent, tel est l’objectif de cette nouvelle exposition proposée par le Musée dauphinois. Elle ambitionne de bousculer certains préjugés que de nombreux acteurs culturels, associatifs et universitaires isérois, partenaires du projet,dénoncent dans leurs actions. Des personnalités françaises et africaines réputées pour leurs travaux et leurs engagements, dont l’historienne malienne Adame Ba Konaré et l’ancien ministre français Edgard Pisani, accordent leur parrainage à cette exposition.

Si l’Afrique est le « berceau de l’humanité », pour reprendre l’expression d’Yves Coppens dont les travaux ont éclairé la connaissance des origines de l’homme – il n’en reste pas moins qu’elle a connu les siècles les plus sombres de son histoire dans ses relations avec le monde, et l’Europe en particulier. Un passé lié à la domination coloniale, dont elle en subit encore les effets.

Ne peut-on maintenant reconsidérer le rapport de l’Occident avec le continent africain ? Une relation d’équité et de reconnaissance mutuelle n’est-elle pas obligatoire pour qu’un développement réciproque pérenne soit possible ? L’ « anthropologie partagée » chère à l’ethnologue Jean Rouch, jette les bases de ce projet.

En point d’orgue de l’exposition, le reportage photographique d’Hans Silvester nous emmène vers les populations de la vallée de l’Omo en Ethiopie. Leurs coiffes végétales et leurs ornements participent à la jouissance de la beauté dans une relation à la nature intacte depuis la préhistoire. Hans Silvester a fixé, avant qu’elles ne disparaissent, ces peintures corporelles et ce qu’elles traduisent de l’harmonie avec le milieu.

Evoquer en une exposition ce que nous devons à l’Afrique relève probablement d’un impossible défi. Un jeune artiste d’aujourd’hui en propose sa réponse à la fin du parcours. D’origine congolaise, Moridja Kitenge Banza, établit en trois œuvres un lien fulgurant entre passé et présent pour questionner le futur. Ce n’est pas exclusivement l’Afrique qui l’intéresse, mais les Africains et le reste de l’humanité. Car c’est bien d’eux et de nous qu’il s’agit. Ce que nous devons à l’Afrique correspondrait alors à ce que nous devons aux générations à venir.


Pendant la durée de l’exposition, l’Afrique rayonnera dans toute l’Isère au travers d’un programme de manifestations – conférences, projections de films, expositions,musique, théâtre, danse, animations pour enfants – édité par le Conseil général de l’Isère.
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