Événements

FESTIVAL COULEUR CAFE 2012
23ème édition !

Français

Couleur Café 2012 : « Cela va bouger-bouger »


Clap 23 pour Couleur Café ! Avec 5 300 visiteurs, lors de sa première édition en 1990, et une programmation « indoor » – dans les Halles de Schaerbeek – axée sur la musique africaine, le festival fut contraint – face à son succès croissant d’année en année – d’ « immigrer » en 1994 vers le site Tours & Taxis. C’est dans ce nouvel espace que furent battus, en 2009, tous les records d’affluence : plus de 78 000 spectateurs ! Au fil des ans, le programme s’est également diversifié en proposant, à côté de la World music et de la musique africaine, de la musique latino, du blues, du funk, de l’acid jazz, du hiphop et toutes les tendances musicales liées aux « blacks roots ». En d’autres mots, Couleur Café ne se décline plus seulement comme un festival de musiques du monde, mais comme un cocktail pimenté ou épicé (à chacun son goût !) de toutes les musiques.

Avec plus de 40 concerts étalés sur trois jours, les quatre chapiteaux disséminés sur le site laissent se succéder et se côtoyer tous les styles : r&b, hiphop, funk, afro, reggae, ragga, club, dacehall, latin, salsa, son, raï, rock… Sans compter un espace consacré aux musiques électroniques dans lesquelles l’on retrouve cette même volonté de métissage qui labellise le festival depuis ses débuts ! Devenu le rendez-vous estival incontournable, Couleur Café offre cette année encore, pour sa vingt-troisième édition, de grands noms et de nombreuses découvertes pour tous les amateurs et dévoreurs de musique du…monde ! Petit tour d’horizon – certainement subjectif et assurément non exhaustif !


« Magic System » (Côte d’Ivoire). Avec sa zouglou-danc, le quatuor enflammera et chauffera les foules. Déjà présent à Couleur Café en 2009 et 2011, le groupe n’a pas résisté au plaisir de venir refaire la fête cette année. Après son impressionnant album Toutè Kalé(2011), Magic System a sorti un Best Of de ses plus gros tubes dont le seul titre, d’Abidjan à Paris, constitue déjà tout un programme de musique universelle et intemporelle. Tous ces hits, une compilation de rythmes zouglou enchainés pendant 16 ans, figureront certainement au programme pour le plus grand bonheur de tous les festivaliers qui adorent bouger-bouger ! Le groupe, qui évoque les problèmes qui touchent le continent noir, se veut le reflet d’une Afrique jeune et urbaine. Une Afrique qui bouge ! A voir le vendredi 28 juin.

« Admiral T  » (Guadeloupe – France). Révélé à l’âge de 16 ans, grâce à son premier morceau, Rapide, le jeune Christy Campbell, alias Admiral T, s’est imposé comme une véritable star aux Antilles. Maître du ragga et bête de scène, le franco-guadéloupéen rappe plus vite que son ombre. Ses chansons, en créole ou en français, mélangent tous les styles provenant des Caraïbes : gwo ka, salsa, r’n’b, hiphop et danechall. Quand on sait qu’il a grandi à coup de Bob Marley ou de Peter Tosh dans les oreilles, mais qu’il trouve aussi son inspiration dans les percussions traditionnelles caribéennes, la biguine et la musique africaine, Admiral T envoûtera le public avec son phrasé ultra rapide, son fast style et ses performances énergiques sur scène. Il sera au rendez-vous le samedi 30 juin.

« Ayo » (Allemagne – Nigeria). Artiste fétiche de Couleur café, la chanteuse et compositrice germano-nigérienne s’affirme, d’année en année, avec un style entre folk, pop, blues et soul, mêlant agréablement reggae et rock psyché. A travers ses chansons, Ayo parle d’amour, de paix et de solidarité, dénonce la corruption et aborde même la politique de sa voix angélique. Pour son troisième album, Billie-Eve, c’est sa fille du même nom, qui inspire la chanteuse. Un album dont on parle déjà comme plus riche et complexe que les précédents et sur lequel Matthieu Chedid, Craig Ross (guitariste de Lenny Kravitz) et Gail-Ann Dorsey (bassiste de David Bowie) apportent leur expérience aiguisée. Experte des textes originaux depuis son adolescence, Ayo jongle avec les mots en les manie avec élégance et profondeur. Tout cela, loin du showbiz et des paillettes. C’est un véritable hymne à la sincérité qu’elle vient offrir le dimanche 1er juillet.

Et ce n’est pas tout : la flamboyante et charmeuse Beverly Jo Scott (blues, gospel, rock) ; les Boukakés (electronic, funk gwana), une histoire qui commence par des insultes entre « bougnoule » et « macaque », mais qui devient rapidement un parfait métissage entre l’Orient et l’Occident, le raï et le rock, le funk et la pop ; les rythmes vibrants de Makoomba (Zimbabwe) qui mélange instruments modernes et traditionnels ; Tinariwen (Mali), désormais loin de l’image de rebelles touarègues montant à l’assaut avec une kalachnikov à la main et une guitare électrique au dos ; Collie Buddz & New Kingstone, Imany, Boban & Markovic Orhestra, Gentleman, Jali, Chines Man, le Peuple de l’herbe, Public Enemy, Omara Portuondo, La Chiva Gantiva, etc. Bref, il y en aura pour tous les goûts…

Couleur café, c’est naturellement bien plus que des concerts. C’est également une série d’activités connexes : l’exposition Cool Art Café – qui aborde cette année le thème « Nature, je t’aime moi non plus » – ; le Solidarity Village – qui essaie d’attirer l’attention du public sur un thème lié à la solidarité internationale… Sans oublier la désormais célèbre Rue du Bien Manger, les souks, les fanfares et autres animations diverses.
Que la fiesta commence alors !

Polydor-Edgar M.M. KABEYA
François OKITO
Partager :