Événements

Delphine Calmettes, la commissaire de l’exposition qui signe ici son troisième projet après Toguo Cissé en 2010 et Archidakar en 2011, a donc proposé à 15 photographes vivant à Dakar de participer à ce grand projet photographique.
Deux incitations ont été lancées aux artistes. La première était de donner une vision singulière de la ville de Dakar, en évitant l’écueil de certains clichés éculés sur le Sénégal. Comme toutes les photographies on été réalisées ces trois derniers mois, certaines images font ainsi office d’archive, de mémoire, de témoignage de ce qu’a été Dakar et ne sera plus.
Ainsi, les images de Mamadou Gomis et de Matar Ndour nous rappellent qu’il y a quelques semaines encore, les rues de Dakar constituaient un labyrinthe d’ambulants bruyant et coloré.
L’ambiance de certains quartiers se rejoue ici avec les installations de Fatou Kandé Senghor, de Mame Diarra Niang, de Babacar Traoré ou encore d’Antoine Tempé, tandis qu’Elise Fitte Duval, Amina Diaw, Viktor Diop ou Laeila Adjovi livrent la partition d’une ville dépeuplée, intimiste qui invite à la contemplation. C’est un Dakar très urbain, très créatif autour du hip hop et du graffiti que révèlent les images de Malyka Diagana et de Skylzo.
Une poétique de l’étrange se dégage des clichés de Mame Diarra Niang et d’Ibrahima Thiam tandis que d’autres artistes présentent des univers bien particuliers comme les « Doffs » de Fabrice Monteiro et les colonnes « sténopé » de Laure Tarot