Événements

Festival d’Essaouira gnaoua & musiques du monde 2007
7e édition

Français

Programmation 2004

Les maâlems Gnaoua sur scène

HAMID EL KASRI (Rabat)
MAHJOUB KHALMOUS (Marrakech)
ABDERRAHMAN PACA (Marrakech)
OMAR HAYAT (Essaouira)
MOHAMED DAOUI (Meknès)
EL MOKHTAR GUINEA (Essaouira)
MAALEM KOUYOU (Marrakech)


Les maâlems Gnaoua dans les lilas

SI MOHAMMED OULD LEBBAT (Marrakech)
CHERIF REGRAGUI (Essaouira)
ALLAL SOUDANI (Essaouira)
SAID EL BOURQUI (Essaouira)
ABDALLAH GUINEA (Essaouira)
MOHAMED CHAOUKI (Rabat)
BRAHIM EL BALKANI (Marrakech)
AHMED BAKBOU (Marrakech)


Les maâlems en concerts acoustiques

ABDELKEBIR MERCHANE (Marrakech)
ABDESLAM ALIKANE (Essaouira)
ABDELKEBIR BENTHAMI (Casablanca)
SAID BOULHIMAS (Essaouira)


Groupes étrangers

OMAR SOSA (Cuba) et ANGA MIGUEL DIAZ
DOUDOU N’DIAYE ROSE (Sénégal)
JOAJOBY (Madagascar)
LES WAILERS (Jamaïque)


Groupes marocains

JIL JILALA
IZENZAREN
HOBA HOBA SPIRIT
BARRY (Jeunes Talents)
DAYZINE (ex Kingstoune) (Jeunes Talents)


Groupes fusion Gnaoua étrangers

HASSAN & HAMIDA BOUSSOU & SEWARYE (France)
HASSAN HAKMOUN (USA)
GNAOUA JAZZ EXPERIENCE (Europe/Maroc)

Musiciens world

JOE ZAWINUL (Autriche/USA): claviers
NORBERT LUCARAIN(France): Vibraphone
TINO DI GERALDO (Espagne): percussions
CARL BENAVENT (Espagne): basse
TAFFA CISSÉ (Sénégal): percussions
BRICE WASSI(Cameroun): batterie
DAVID FALL (France/Sénégal): batterie
BACO KEITA (Mali): Guitare
RICK MARGITZA (USA): Saxophones
IDRISS EL MEHDI BENNANI (Maroc/France): claviers
JORGE PARDO (Espagne): flûte
LINLEY MARTHE (Ile Maurice): basse


Groupes sur les scènes du Festival Off :

BATOUCOULEURS (groupe de Batukada brésilienne)
HOUARA DE TAROUDANT
ISSAOUA DE MEKNES
HMADCHA D’ESSAOUIRA

biographies des gnaoua

Les Gnaoua sur scène
Les plus grands maîtres de la « confrérie des esclaves » partageront une nouvelle fois leur répertoire musical avec un public amateur des rythmes envoûtants des qraqebs et des mélodies aériennes du guembri.

Hamid El Kasri – Rabat
Né en 1961 à Ksar El Kébir, au nord du Maroc, il commence son apprentissage à l’âge de 7 ans, et sa carrière sous l’égide des maîtres Alouane et Abdelouahed Stitou. Hamid El Kasri est doté d’une capacité artistique qui lui permet de fusionner les musiques gnaoua du Nord avec celles du Sud. Le mari de sa grand-mère était un esclave du Soudan, et lui a transmis son savoir et sa passion pour cette musique. Passion que Hamid El Kasri a communiqué à sa fille de 13 ans, qui connaît tout le répertoire gnaoui. Ce maâlem a effectué plusieurs tournées en Europe.

Omar Hayat – Essaouira
Initié à la musique gnaouie par Mahmoud Guinea, il crée son propre groupe en 91. Il figure parmi la nouvelle génération de maâlems qui perpétuent la tradition mais qui se projettent particulièrement dans l’art de la scène. Omar Hayat possède un style qui lui est très propre, souvent influencé par diverses tendances artistiques et en particulier le reggae. Omar Hayat a très vite réussi à devenir un maître de la scène et à créer un réel échange avec le public.

Abderrahman Paca – Essaouira
Figure mythique du groupe Nass El Ghiwane, Paca a contribué à la diffusion de la culture gnaouie et à sa valorisation dans les années 70. Né en 1948 à Essaouira, il grandit dans un milieu gnaoui. Il est initié par de grands maâlems tels que maâlem Benthami et devient lui même maâlem en 1964. C’est au début des années 70 que le public marocain connaîtra le mieux Paca : quand il rejoindra les Jil Jilala puis Nass El Ghiwane. Il participera à la composition de chansons comme l’inoubliable Assinia, disque d’or en 1970. On le retrouve sur de nombreuses scènes internationales au Maroc, en Europe et au Canada.

Mohamed Daoui – Meknès
Né en 1948, ce fils de gnaoui ira contre la volonté de son père de le voir suivre des études mais deviendra l’un des plus grand Gnaoua de Meknès. À 12 ans, il assiste aux lilas dirigées par les grands maâlems Driss Soudani, et Moulay Omar El Ayoubi. Le couronnement de ses efforts et de sa passion pour « tagnaouite » arrive à l’âge de 18 ans lorsque les maâlems organisent sa « lilat al gas’a », la lila de l’examen de passage, durant laquelle il prend le statut de maâlem. Avec son groupe, il fera le tour du Maroc et prendra en charge l’apprentissage de futurs maâlems.

El Mokhtar Guinea – Essaouira
Maâllem El Mokhtar Guinéa, 37 ans, frère de Mahmoud et fils du grand maâlem Boubker, figure emblématique de la musique gnaouie, est un des grands musiciens gnaoua. Ce sont son père et sa mère qui lui ont transmis cette sensibilité aiguë de la « tagnaouite ». Eux-mêmes l’avaient reçu en legs de son grand père maternel, Ba Massoud. Fier de ses origines et conscient de l’héritage qu’il a à porter, depuis quelques années maâlem El Mokhtar a créé son groupe et se produit dans le monde entier.

Mahjoub Khalmous – Marrakech
Né en 1947 à Marrakech, maître Mahjoub a été élevé dans l’univers des Gnaoua affiliés au palais royal. Son école: la place Jamaâ Fna. Ses maîtres : les musiciens s’y produisant. À l’âge de 15 ans, il quitte famille et amis pour suivre mâalem Si Mohamed à Casablanca avec qui il suit une initiation d’une durée de 3 ans. Peu à peu, il acquiert une renommée propre de maître du guembri et du tambour mais également de danseur et de chanteur. Il monte son groupe en 1993 et sa virtuosité lui ouvre les portes de nombreux festivals en Europe. Homme d’ouverture, mais conscient de la valeur sacrée de son savoir, il collabore depuis de nombreuses années avec l’anthropologue Bertrand Hell.

Mohamed Kouyou – Marrakech
Né en 1957 et fils d’une gnaouia, il accompagne très jeune sa mère dans les lilas et les moussems tels que celui de Moulay Brahim et Tamesloht. Après le décès de celle-ci, c’est le maâlem Moulay El Hassan qui prend en charge son éducation et l’emmène à Casablanca. Doué et passionné, il accède au titre de maâlem en 1980 à Marrakech. Il crée son propre groupe et se produit partout au Maroc et à l’étranger. En 1984, il fait l’ouverture du pavillon marocain à Disney World, en Floride et y passe une année. Il fait ensuite des tournées partout dans le monde.

H’mida Boussou – Casablanca
Elevé par sa tante ârifa (assistante d’un moqqadem), maâlem à l’âge de 16 ans, H’mida Boussou est une véritable icône pour de nombreux musiciens de la nouvelle génération. Jeune adulte, Boussou quitte Casablanca afin d’exercer le métier de tanneur à Marrakech. Mais en 1962, il décide de regagner sa ville natale où il croise le chemin de maâlem Sam, alors au sommet de son art. Leur duo fait sensation. Six ans après ils se séparent et H’mida Boussou forme son groupe qui sillonnera les routes d’Algérie, d’Italie, de France et de Belgique.

Les Gnaoua en concert acoustique
Dans une atmosphère plus intime, les festivaliers pourront venir savourer les performances de maâlems réputés.

Abdelkébir Merchane -Marrakech
Né en 1951 à Marrakech, Abdelkébir Merchane a commencé son apprentissage gnaoui à 9 ans. D’origine arabe, aucun membre de sa famille n’est gnaoua, mais sa mère le confia à une nourrice noire. Il participe ainsi dès son plus jeune âge à des lilas. Ses maîtres ont été El Ayachi Bakbou et Mohamed Sam. Les styles d’Abdelkebir Merchane sont le marsaoui (Essaouira) et le marrakchi. Sa participation à de nombreux festivals internationaux lui a permis de se produire en Europe, dans les pays arabes et au Japon. Il préside aujourd’hui le groupe Oulad Sidi H’Mou. Il joue régulièrement avec Ifrikya, groupe emblème du jazz maghrébin.

Abdeslam Alikane & Tyour Gnaoua- Essaouira
Né en 1958 à Essaouira, Abdeslam Alikane est d’origine berbère. Il commence à jouer des crotales à 9 ans, puis il se spécialise dans le style marsaoui et devient une figure incontournable d’Essaouira. C’est sa maîtrise de la pratique thérapeutique qui semble la plus intéressante. Il est aujourd’hui l’un des grands messagers de la musique des Gnaoua à travers le monde. Il a participé à plusieurs festivals internationaux et a joué notamment avec Peter Gabriel, Gilberto Gil et Ray Lema, avec lequel il a enregistré en 2000 un album intitulé Safi … Abdeslam Alikane est l’un des fondateurs du festival d’Essaouira et en assure la co-direction artistique.

Abdelkebir Benthami – Casablanca
Né en 1930 à Casablanca, ce descendant de famille de Gnaoua doit son enseignement à de grands maâlems tels que Zouitni ; enseignement qu’il transmet à son tour à d’autres tels que Abderrahman Paca et Boussou. Il est l’un des principaux maâlems qui ont participé à l’enrichissement de la musique gnaouie, grâce à ses qualités de coordinateur entre les anciens maâlems et les générations successives.

Said Boulhimas – Essaouira
À 24 ans, Said Boulhimas, natif de la Scala d’Essaouira, est le plus jeune des gnaoua de la 7ème édition du festival d’Essaouira. À 8 ans, à l’âge où les enfants s’amusent après l’école, lui fréquente l’atelier d’ébéniste du maâlem Seddik Laarech pour apprendre à manier le bois. Le contact avec les instruments de musique lui fait connaître le monde des gnaoua et il ressort de l’atelier ébéniste et gnaoui. Plus tard, maâllem Abdellah Guinéa le prit sous sa houlette et compléta son apprentissage. Il sera remarqué à l’édition 2003 du festival pour sa prestation exceptionnelle avec Jbara et les mouettes.

Les Gnaoua dans les lilas
Pour tous ceux qui souhaiteraient découvrir plus intensément la tradition gnaouie, de nombreux maâlems proposeront aux festivaliers des lilas, nuits traditionnelles propices à une « tagnaouite » intense.

Si Mohamed Ould Lebbat – Marrakech
Né à Marrakech en 1960, il a son premier contact avec l’art Gnaoua à l’âge de dix ans. L’enfant est subjugué par cette musique et ne tarde pas à en faire sa passion. À 18 ans, il rejoint le grand maâlem Sam qu’il accompagne jusqu’en France lors de festivals. Son art le fera côtoyer de grands mâalems tels que Ahmed Bakbou, Hmida Boussou, Hassan Ould Souiria…

Cherif Regragui – Essaouira
L’engouement de Chérif Regragui pour les gnaoua naquit pendant l’enfance où il assistait aux lilas des anciens esclaves du domaine familial. Au contact assidu des maâlems Ahmed, Boubker et Hajjoub qu’il accompagne aux qraqebs (crotales en métal) se forge sa véritable vocation. Sacré maâlem à 18 ans, sa curiosité l’amène à vivre une expérience théâtrale avec Tayeb Saddiki en 1971. Après avoir été l’âme fervente et la cheville ouvrière du groupe Tagada jusqu’en 1980, il retourne aux sources  » tagnaouite « , auxquelles il consacre aujourd’hui l’essentiel de son temps et pour lesquelles il a créé l’association « Sidna Bilal ».

Allal Soudani – Essaouira
Descendant d’une lignée de gnaoua et héritier du grand maâlem Hajjoub Soudani, Allal est l’un des maâlems qui a fait d’Essaouira une école de référence au Maroc. Son père, qui prit en main son apprentissage, ne transigeait pas sur la discipline et exigeait rigueur et méthode. Il fréquenta par la suite diverses écoles, celles de Boubker Guinea, d’Ahmed Al Haddad et de Belkheir. Il fut sacré maâlem à l’âge de 18 ans.

Said El Bourki – Essaouira
Né en 1956, à Essaouira, Said El Bourki est originaire du sud du Maroc. La musique gnaouie fait partie intégrante de l’atmosphère familiale. Said et son grand frère, épris de cette musique, assistent jeunes aux rituels et aux rites musicaux de la confrérie gnaouie. Said est devenu un maître du guembri. Pour mieux asseoir son savoir, il entreprend des voyages dans les régions du Maroc à la rencontre d’autres mâalems. Il effectue avec son groupe en 1990 une tournée en Belgique.

Abdellah Guinea – Essaouira
Descendant d’une brillante lignée de maâlems, Abdellah fut fatalement nourri de « tagnaouite ». À 12 ans, il accompagnait son père, Boubker, dans les cérémonies nocturnes, où il révélait des dons prodigieux, qu’il affinait au contact de maîtres. À 16 ans, il est sacré maâlem. Il découvre le reggae, s’en éprend et crée un groupe qui reprend les chansons de Nass El Ghiwane et de Lemchaheb. Sa curiosité pour les musiques aux couleurs humanistes et révolutionnaires ne s’est jamais émoussée, mais c’est à la musique gnaouie qu’il s’est toujours voué corps et âme.

Mohamed Chaouki – Rabat
Mohamed Chaouki, ancien dresseur de chevaux, quitta très jeune son travail pour se consacrer à la « tagnaouite », passion transmise par sa grand-mère, ancienne esclave ramenée du Sénégal à la fin du 19e siècle. À la mort de celle-ci, c’est feu maâllem Larbi qui entreprit son apprentissage. Sa soif de perfection le poussa à aller à la rencontre d’autres maâlems à Casablanca, El Jadida, Settat et Marrakech. Le couronnement de ses efforts vint à l’âge de 19 ans lorsqu’il fut sacré maâlem. Aujourd’hui, le groupe qu’il a fondé avec son frère, ses fils et ses neveux, a déjà à son actif 18 tournées en Europe. À bientôt 60 ans, ce sera sa première prestation au festival d’Essaouira.

Brahim El Balkani – Marrakech
À 55 ans, Brahim Belkani est un joueur de guembri hors pair et un très grand maître, mais il est également celui qui a su tisser un lien avec l’occident. Avec un père musicien soufi et un maître tel que mâalem Mohamed Bel Hassan, il est un des garant de la foi gnaouie. En jouant avec les leaders de Led Zeppelin, Robert Plant, Jimmy Page, il a participé aux grandes aventures musicales de son époque, de la world music au jazz.

Ahmed Bakbou- Marrakech
Dans le royaume des gnaoua, à Marrakech, ce sont les Bakbou qui tiennent les rênes. L’oncle Boujemaâ avait la  » tagnaouite  » chevillée à l’âme, il en contamina son frère, Ayachi, qui à son tour instilla, comme une drogue douce, cette passion à Mustapha Bakbou et à Ahmed son frère. La voie de ce dernier était déjà tracée à sa naissance. Il s’y engagea avec ardeur. Ahmed Bakbou a travaillé avec de grands maâlems comme Ba Ahmed Saasaa, El Hachimi Ould Mama, Homan Ould El Ataar, Si Mohamed Ould El Fernatchi…
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