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D’Alep à Seville – un regard sur la Tunisie
Rencontre avec Dhafer Youssef

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D’Alep à Séville’: Un Regard sur la Tunisie
Dans son périple « D’Alep à Séville », Flagey vous propose cette fois-ci trois jours à la découverte des musiques tunisiennes anciennes et nouvelles avec une série de concerts, d’ateliers et bien sûr un délicieux dîner.
Tradition musicale d’une grande poésie, le maalouf est sans aucun doute le genre musical tunisien le plus connu et le plus populaire. Si de nombreux artistes continuent à le pratiquer dans sa forme traditionnelle, d’autres plus jeunes ont décidé de se le réapproprier pour mieux le posséder, le transformer, le faire revivre et évoluer… Parmi ceux-ci Dhafer Youssef et Ghalia Benali, deux artistes évoluant dans des univers poétiques très différents et dont les œuvres sont extrêmement personnelles.

Au programme vendredi 28 janvier: un concert de musique traditionnelle tunisienne avec l’ensemble Tarab dans le cadre des « midis pas comme les autres », suivi en soirée d’une rencontre et d’un concert avec Dhafer Youssef.
Chanteur et oudiste inspiré, Dhafer Youssef crée une musique poétique et profonde, située dans un univers sonore que certains appellent « futuriste » faute de mieux. Plongée dans la mystérieuse tradition soufi, avec des sonorités urbaines occidentales, sa musique est une fusion subtile de mélodies imprimées d’orient, de jazz, de grooves funky et d’électronique sur laquelle jaillit une voix telle une longue plainte dans la nuit. Expérience intuitive et spontanée, les concerts de Dhafer Youssef ont quelque chose d’hypnotisant, de magique …
Né à Teboulba en Tunisie en 1967, il apprend à chanter dans dans les fêtes musulmanes. Plus tard, il étudie le oud en autodidacte. En 1990, Dhafer Youssef se rend en Autriche, où il rencontre des musiciens aussi novateurs que Renaud Garcia-Fons, Nguyên Lê, Paolo Fresu, Linda Sharrock et Wolfgang Puschnig. Influencé par les musiques improvisées, il sort en 1998 son premier album Malak, où déjà se rejoignent le jazz européen et la musique méditerranéenne. En 2001, il enregistre l’album Electric Sufi, où en écho aux sonorités des musiques mystiques arabes répondent les sons du jazz, des musiques électroniques et du funk. Son troisième opus Digital Prophecy sorti en 2003 pourrait bien faire de lui l’un des personnages clés du nouveau jazz global. En attendant, il travaille à son quatrième album dont vous entendrez certainement déjà quelques ébauches.

Présente le samedi 29 janvier à Flagey, Ghalia Benali se produira, après une rencontre avec le public dans Roméo et Leila, un conte poétique et musical tout ce qu’il y a de plus contemporain. Inspiré par le mythique Roméo et Juliette ainsi qu’une légende du nom de Kaïes et Leïla, son spectacle raconte l’histoire d’un Roi cyclope à qui un astrologue apprend que sa fille unique Leila, elle aussi cyclope, est destinée à tomber amoureuse d’un homme qui n’est ni prince, ni Roi. Pour s’assurer qu’elle épousera quelqu’un aux vues aussi étroites que la sienne, il l’enferme dans un château. Mais un jour, elle tombe malade. Les médecins du royaume n’y pouvant rien, il fait appel à un voyageur alchimiste dénommé Roméo qui guérit sa fille. A son réveil, elle tombe éperdument amoureuse de l’étranger. Son père- opposé à cet amour indigne – chasse Roméo qui, peu après, se suicide. Avant de continuer à vivre, Leila veut aller sur la tombe de son amant, elle entame donc un voyage qui ouvrira ses yeux et son cœur à d’autres cultures… Un spectacle intelligent qui fait la part belle aux ambiances soufis et aux transes païennes à travers des musiques, des chants et des danses situées au confluent de l’orient et de l’occident. Cette soirée se clôturera sur un dîner de mets typiquement tunisiens.

Enfin, dimanche 30 janvier, Ghalia Benali (chant), Myriam Szabo (danse) et Moufadhel Adhoum (oud) animeront une série d’ateliers de danse, chant et rythme intitulés une après-midi à Zarzis . Baptisés ainsi en hommage d’une petite ville du Sud tunisien où grandit Ghalia, et où les femmes avaient l’habitude de se rejoindre pour danser, chanter et raconter des histoires autour d’un thé à la menthe, ces ateliers s’adressent plus particulièrement au sexe féminin.
Née en Belgique, Ghalia Benali retourne avec ses parents en Tunisie à l’âge de quatre ans. Là, elle grandit. En 1987, après avoir terminé l’école, elle décide d’entreprendre des études de graphisme en Belgique. Sa rencontre, deux ans plus tard, avec le musicien Moufadhel Adhoum marquera le début de son extraordinaire aventure musicale et cinématographique…
Une production Flagey avec le soutien de la Région Bruxelles-Capitale
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