Événements

Les vestiges coloniaux font-ils partie de notre mémoire ?
Table ronde avec Mireille Fanon-Mendès-France et Mutombo Kanyana autour du colonialisme et ses problématiques, dans le cadre du cycle « Perspectives antiracistes & postcoloniales » (3e édition)

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Soixante ans après les indépendances, la colonisation est redevenue un objet de controverses publiques. Cela dit, est-il impérieux d’inventorier les continuités entre le passé colonial et le présent, afin de mieux comprendre ce qui, dans les relations entre anciennes puissances impériales et territoires colonisés, reste marqué par le poids du passé ? Car, en réalité, la colonisation a marqué durablement les sociétés africaines et les vestiges de l’emprise coloniale restent encore prégnants dans les imaginaires, les pratiques et les postures de l’élite politique.



La mutation qu’on espérait a produit de nouveaux ressorts moins criants, plus insidieux qui paralysent toute volonté de développement réel ou endogène inhibant les populations et leurs élites à pouvoir penser leur identité hors du moule colonial.Telle est la question à laquelle les intervenant.e.s seront invité.e.s à se confronter.



MIREILLE FANON-MÈNDES-FRANCE, actuellement présidente de la Fondation Frantz Fanon, a d’abord travaillé à l’UNESCO, à l’Education nationale puis à l’Assemblée nationale. Elle a été experte de 2011 à 2017 au Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies. Elle est juge au Tribunal permanent des peuples – Fondation Lelio Basso.



MUTOMBO KANYANA, docteur en relations internationales (IUHEI, GE, 1986), politologue, ancien fonctionnaire international (en charge du Programme de l’UNESCO de lutte contre le racisme et la discrimination), co-fondateur en 2002 et secrétaire général du Carrefour de réflexion et d’action contre le racisme anti-Noir (CRAN) de Genève. Consultant international et Directeur co-fondateur de l’Université populaire africaine (UPAF), créée en 2008 à Genève et première expérience du genre en Suisse et en Europe. Spécialiste de l’identité culturelle africaine, il a dirigé dans le Rwanda post-génocide, de 2005 à 2010, un projet de formation à l’identité africaine et rwandaise au sein du personnel pédagogique de plus de 700 écoles secondaires du pays.
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