La lourde indemnité de l’Indépendance haïtienne vis- à-vis de la France (1825-1952): quels enjeux?
à 16h45, entrée gratuite.

Conférence internationale
Le 28 Mars 2025
Horaires : 16:45
Horaires : 16:45
Cinéma/TV, Histoire/société, Interculturel/Migrations
Bordeaux – France
Français
TITRE :
La lourde indemnité de l’Indépendance haïtienne vis-à-vis de la France (1825-1952) : quels enjeux ?
Conférence
Institut de Recherche Montesquieu (Université de Bordeaux)
par
Rafael LUCAS
Maître de conférences à l’Université Bordeaux Montaigne
Date et heure :
Vendredi 28 mars 2025, à 16h45
LIEU :
Salle Manon Cormier
Faculté de Droit (Campus Montesquieu | Université de Bordeaux)
POUR VENIR :
Arrêt tramway B : Montaigne Montesquieu
ABSTRACT – RÉSUMÉ :
La question du paiement des indemnisations et des dettes d’État a toujours constitué un problème d’envergure aux conséquences durables, si on l’envisage sur « le temps long » de l’Histoire. Elle émerge généralement dans des contextes dramatiques : indemnités de guerre, changement de régime ou crise économique. Souvent associées à des rapports de force donnant lieu à des frustrations, ces dettes correspondent parfois à la notion de « dette odieuse », élaborée par le juriste russe Alexander Nahum Sack (1890-1955) en 1927.
Le 17 avril 2025 marquera le bicentenaire d’un cas de figure connu sous le nom de « la dette haïtienne », celui de la lourde indemnité de 150 millions de francs or imposée au jeune État d’Haïti (ancienne colonie française de Saint-Domingue), sous le règne de Charles X (1824-1830), dans le but d’indemniser les colons français de Saint-Domingue, chassés par une révolte d’esclaves devenue révolution (1791-1804).
L’exigence de ce monarque ultraroyaliste, incarnant la phase réactionnaire de la Restauration en France, coïncidait avec 2 exigences opposées. Pour Charles X, qui allait faire voter, le 27 avril 1825, une loi d’indemnisation de la noblesse émigrée en Angleterre (« la loi du milliard »), il fallait consolider l’initiative de retour à l’Ancien Régime. Pour le président d’Haïti, Jean-Pierre Boyer, il fallait briser l’isolement dangereux de la jeune nation haïtienne au sein d’un environnement continental esclavagiste.
L’acquittement de la dette haïtienne, en 1883, a néanmoins pesé sur l’économie du pays jusqu’en 1952. Au-delà d’une alternance d’oublis et de manipulations, entre demandes de remboursement ou de réparations, le fantôme de cette dette, perçue souvent comme rançon, continue à impacter périodiquement les relations franco-haïtiennes. Il convient d’avoir à l’esprit les différents contextes et enjeux de cette indemnisation forcée.
Rafael Lucas
Organisation scientifique et contact :
Éric Dubesset, Professeur des universités | Institut de Recherche Montesquieu (IRM)
Contact:
www.facebook.com/facdroitsciencepolitique.Bordeaux
www.instagram.com/facdroitscpo
CONSEIL d’AFRICINÉ MAAGAZINE :
Voir le film MOLOCH TROPICAL (Raoul Peck, 2009 – Haïti) qui aborde
la lourde dette haïtienne vis-à-vis de la France (1825-1952)
La lourde indemnité de l’Indépendance haïtienne vis-à-vis de la France (1825-1952) : quels enjeux ?
Conférence
Institut de Recherche Montesquieu (Université de Bordeaux)
par
Rafael LUCAS
Maître de conférences à l’Université Bordeaux Montaigne
Date et heure :
Vendredi 28 mars 2025, à 16h45
LIEU :
Salle Manon Cormier
Faculté de Droit (Campus Montesquieu | Université de Bordeaux)
POUR VENIR :
Arrêt tramway B : Montaigne Montesquieu
ABSTRACT – RÉSUMÉ :
La question du paiement des indemnisations et des dettes d’État a toujours constitué un problème d’envergure aux conséquences durables, si on l’envisage sur « le temps long » de l’Histoire. Elle émerge généralement dans des contextes dramatiques : indemnités de guerre, changement de régime ou crise économique. Souvent associées à des rapports de force donnant lieu à des frustrations, ces dettes correspondent parfois à la notion de « dette odieuse », élaborée par le juriste russe Alexander Nahum Sack (1890-1955) en 1927.
Le 17 avril 2025 marquera le bicentenaire d’un cas de figure connu sous le nom de « la dette haïtienne », celui de la lourde indemnité de 150 millions de francs or imposée au jeune État d’Haïti (ancienne colonie française de Saint-Domingue), sous le règne de Charles X (1824-1830), dans le but d’indemniser les colons français de Saint-Domingue, chassés par une révolte d’esclaves devenue révolution (1791-1804).
L’exigence de ce monarque ultraroyaliste, incarnant la phase réactionnaire de la Restauration en France, coïncidait avec 2 exigences opposées. Pour Charles X, qui allait faire voter, le 27 avril 1825, une loi d’indemnisation de la noblesse émigrée en Angleterre (« la loi du milliard »), il fallait consolider l’initiative de retour à l’Ancien Régime. Pour le président d’Haïti, Jean-Pierre Boyer, il fallait briser l’isolement dangereux de la jeune nation haïtienne au sein d’un environnement continental esclavagiste.
L’acquittement de la dette haïtienne, en 1883, a néanmoins pesé sur l’économie du pays jusqu’en 1952. Au-delà d’une alternance d’oublis et de manipulations, entre demandes de remboursement ou de réparations, le fantôme de cette dette, perçue souvent comme rançon, continue à impacter périodiquement les relations franco-haïtiennes. Il convient d’avoir à l’esprit les différents contextes et enjeux de cette indemnisation forcée.
Rafael Lucas
Organisation scientifique et contact :
Éric Dubesset, Professeur des universités | Institut de Recherche Montesquieu (IRM)
Contact:
www.facebook.com/facdroitsciencepolitique.Bordeaux
www.instagram.com/facdroitscpo
CONSEIL d’AFRICINÉ MAAGAZINE :
Voir le film MOLOCH TROPICAL (Raoul Peck, 2009 – Haïti) qui aborde
la lourde dette haïtienne vis-à-vis de la France (1825-1952)
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