Fiche Film
Cinéma/TV
MOYEN Métrage | 2010
Passionnés (Les) – Moi, le Issaoui
Titre original : Moi le Issawi
Pays concerné : Tunisie
Support : DigiBeta
Durée : 52 minutes
Genre : société
Type : documentaire
Français
Documentaire sur la Confrérie Soufie des Issawiyya de Tunis.
« Les Passionnés » est un film documentaire sur les disciples de la confrérie de la Issaouia de Tunis. Ce film met en lumière l’émotion et la ferveur soufie. Il traite de la passion des issaouis dans toute son ampleur, musique, chant, poésie, danse, transe et extase. Les issaouis, tous âges confondus, célèbrent Allah dans l’allégresse. Loin de la fatalité et de la prostration, il célèbre ouvertement à travers nombre de disciplines artistiques autant la joie de vivre sa foi dans le monde des Hommes que l’ataraxie de la croyance divine. C’est un film sur la passion et l’amour.
Tunisie, 2010
Direction/Réalisation : Walid TAYAA
Images : Abdelaziz Ben Gaïed Hassine
Sound/Son: Moez Echeikh
Editing/Montage: Slim Klibi
Mixage: Khaled Ben Younès
Assistants réalisateurs : Sadri Jémaïel, Medhat Ben Jebara
Productrice : Zakia Hamda
Format : Beta Digital
Durée : 52 minutes
Production : Le 14 – Ulysson
NOTE D’INTENTION DU REALISATEUR
A Tunis, alors que je n’étais qu’un enfant accompagnant ma grand-mère, j’assistais à des cérémonies soufies. Depuis ce temps-là, j’ai toujours été fasciné et ébloui par la joie et la sérénité qui règnent pendant ces célébrations mystiques. Dieu est célébré dans la fête et la paix ! Ce film me tient à cœur aussi bien sur un plan documentariste que sur le plan personnel, pour chercher surtout à illustrer la richesse de la confrérie soufie de la Issaouia.
C’est un film sur la Passion ! Comment expliquer dans un contexte mondial diabolisant l’Islam que cette religion est une religion de paix, de fêtes, de joie ? Une religion où l’art occupe une place majeure ? Filmer l’art mystique en général, et l’art Issaoui dans ce cas, pour le jeune tunisien laïc que je suis, est une invitation à réfléchir et à redécouvrir une religion déformée par les tenants d’un discours radical, réducteur et obscurantiste.
La confrérie de la Issaouia est un art qui réunit la musique, la poésie, la danse, les costumes … Elle constitue un véritable patrimoine artistique malheureusement en état de disparition. C’est pour cette raison que ce film, c’est d’abord une contribution à un travail de sauvegarde et de préservation d’une mémoire vivante de la culture méditerranéenne. Dans la philosophie soufie Allah est célébré, à travers la danse, le chant, la musique et la poésie… l’Art est la meilleure célébration du Créateur. « Les Passionnés » sont ces disciples qui ont consacré leur vie à protéger, à sauvegarder et à perpétuer l’art Issaoui. Ils constituent une mémoire vivante de cet art. Les filmer, c’est aussi une manière de leur rendre hommage.
Mais c’est aussi une occasion de présenter une jeunesse qui poursuit le voyage et qui éprouve un amour incontestable pour l’art Issaoui. Ces jeunes se trouvent de plain-pied dans la modernité et ne sont pas pour autant déracinés. Leur arrimage à la culture arabo-musulmane est rendu possible par leur appartenance confrérique à la Issaouia. Cette synthèse entre tradition et modernité m’interpelle en tant que jeune cinéaste. Ces disciples, vieux comme jeunes, sont de véritables artistes. Qui ne sont ni stars ni vedettes mais tout simplement, des gens passionnés. Leur appartenance à cette confrérie est une fierté pour eux.
D’où le choix du titre du film, « Les Passionnés ».
Walid Tayaa, réalisateur
NOTE D’INTENTION DE LA PRODUCTRICE
Née en Tunisie, j’ai toujours entendu psalmodier le Coran ; la ville en est naturellement ponctuée les vendredis, les jours de fêtes religieuses, les jours de deuil, pendant Ramadan… Des enregistrements venus du Moyen-Orient sont diffusés, commercialisés sur les étalages des marchands des Souks du pays. Rien d’exceptionnel dans un pays où la religion d’Etat est l’Islam.
Mais quand Ibrahim Abdullah, jazzman Sud-africain psalmodie des versets coraniques sur une rythmique jazzy, de nombreux musulmans crient au blasphème. L’association de la musique aux « Paroles Sacrées », agresse les orthodoxes ; Les plus grands noms de la poésie arabe, sont associés au soufisme et l’Islam orthodoxe préfère les oublier.
Mais, malgré cette amnésie volontaire, cette poésie existe, perdure depuis de nombreux siècles et représente un pan de la culture méditerranéenne.
« Les Passionnés » sont des disciples de la confrérie soufie, Issaouia, née au XVème au Maroc. « Ils accordent une grande importance à l’aspect technique et esthétique de leur musique, de leurs litanies, de leurs poésies et de leurs danses rituelles ; Et considèrent leurs cérémonies comme un espace de sauvegarde de divers éléments artistiques, symboliques, religieux et historiques de la culture »
Dans le passé, cette confrérie, a été bannie par le Sultan de Meknès, comme tant d’autres, ont souvent été pourchassées, condamnées…
Aujourd’hui au XXIème siècle, La Issaouyia, est toujours présente en Afrique du Nord, accordant à la Poésie, la place majeure, dans toutes ses cérémonies. Cette poésie fait le lien entre le sacré et le profane comme pour réconcilier les corps et les âmes.
Poésie dont « La régularité géométrique du vers épouse le rythme du souffle humain….et dont il s’ensuit un effet de charme – au sens originel d’envoutement ».
Produire ce film, c’est d’abord participer à un travail de sauvegarde et de préservation de cette mémoire ‘‘encore » vivante de la culture méditerranéenne ; mémoire emprunte de soufisme, de croyances animistes préislamiques et de poésie andalouse citadine ; mémoire riche de cultures diverses ; mémoire séculaire.
Produire ce film, c’était aussi pour moi, une quête de réponses à la laïque convaincue, que je suis. En effet, à chacune de mes incursions à ces rituels mystiques, je me trouvais émue aux larmes, ces litanies me touchaient, sans que mon esprit cartésien ne trouve de réponses.
A travers mes lectures, j’ai fini par trouver une clé, celle de Pierre Lory, Directeur d’Etudes Arabes, Médiévales et Modernes, qui explique que le poète soufi écrit selon les lois de la métrique, envisageant ainsi, dès le départ, de s’adresser à la « conscience angélique » du lecteur, à sa saisie intuitive, plus qu’à son entendement commun…
Ce documentaire ne se veut nullement polémique et il n’a aucun parti pris religieux. Ces confréries existent, qu’elles se nomment « Stambali », « Cheikha » ou « Issaouyia »… Elles ont en commun un Islam joyeux, pacifique et surtout un patrimoine culturel riche en brassages.
Considérant aujourd’hui, le glissement de sens entre « islamisme » et « musulman », dans le langage commun, dans l’inconscient général, « Les Passionnés » apportent une réponse poétique, ‘‘non armée » face à l’obscurantisme et à la montée de tous les « …..ismes ». C’est aussi pour cela que je produis ce film, pour permettre aux non-initiés comme moi, de découvrir un patrimoine poétique, vieux de plusieurs siècles, des pratiques festives et loin d’être désuètes autour d’une Passion.
Zakia Hamda, Productrice
« Les Passionnés » est un film documentaire sur les disciples de la confrérie de la Issaouia de Tunis. Ce film met en lumière l’émotion et la ferveur soufie. Il traite de la passion des issaouis dans toute son ampleur, musique, chant, poésie, danse, transe et extase. Les issaouis, tous âges confondus, célèbrent Allah dans l’allégresse. Loin de la fatalité et de la prostration, il célèbre ouvertement à travers nombre de disciplines artistiques autant la joie de vivre sa foi dans le monde des Hommes que l’ataraxie de la croyance divine. C’est un film sur la passion et l’amour.
Tunisie, 2010
Direction/Réalisation : Walid TAYAA
Images : Abdelaziz Ben Gaïed Hassine
Sound/Son: Moez Echeikh
Editing/Montage: Slim Klibi
Mixage: Khaled Ben Younès
Assistants réalisateurs : Sadri Jémaïel, Medhat Ben Jebara
Productrice : Zakia Hamda
Format : Beta Digital
Durée : 52 minutes
Production : Le 14 – Ulysson
NOTE D’INTENTION DU REALISATEUR
A Tunis, alors que je n’étais qu’un enfant accompagnant ma grand-mère, j’assistais à des cérémonies soufies. Depuis ce temps-là, j’ai toujours été fasciné et ébloui par la joie et la sérénité qui règnent pendant ces célébrations mystiques. Dieu est célébré dans la fête et la paix ! Ce film me tient à cœur aussi bien sur un plan documentariste que sur le plan personnel, pour chercher surtout à illustrer la richesse de la confrérie soufie de la Issaouia.
C’est un film sur la Passion ! Comment expliquer dans un contexte mondial diabolisant l’Islam que cette religion est une religion de paix, de fêtes, de joie ? Une religion où l’art occupe une place majeure ? Filmer l’art mystique en général, et l’art Issaoui dans ce cas, pour le jeune tunisien laïc que je suis, est une invitation à réfléchir et à redécouvrir une religion déformée par les tenants d’un discours radical, réducteur et obscurantiste.
La confrérie de la Issaouia est un art qui réunit la musique, la poésie, la danse, les costumes … Elle constitue un véritable patrimoine artistique malheureusement en état de disparition. C’est pour cette raison que ce film, c’est d’abord une contribution à un travail de sauvegarde et de préservation d’une mémoire vivante de la culture méditerranéenne. Dans la philosophie soufie Allah est célébré, à travers la danse, le chant, la musique et la poésie… l’Art est la meilleure célébration du Créateur. « Les Passionnés » sont ces disciples qui ont consacré leur vie à protéger, à sauvegarder et à perpétuer l’art Issaoui. Ils constituent une mémoire vivante de cet art. Les filmer, c’est aussi une manière de leur rendre hommage.
Mais c’est aussi une occasion de présenter une jeunesse qui poursuit le voyage et qui éprouve un amour incontestable pour l’art Issaoui. Ces jeunes se trouvent de plain-pied dans la modernité et ne sont pas pour autant déracinés. Leur arrimage à la culture arabo-musulmane est rendu possible par leur appartenance confrérique à la Issaouia. Cette synthèse entre tradition et modernité m’interpelle en tant que jeune cinéaste. Ces disciples, vieux comme jeunes, sont de véritables artistes. Qui ne sont ni stars ni vedettes mais tout simplement, des gens passionnés. Leur appartenance à cette confrérie est une fierté pour eux.
D’où le choix du titre du film, « Les Passionnés ».
Walid Tayaa, réalisateur
NOTE D’INTENTION DE LA PRODUCTRICE
Née en Tunisie, j’ai toujours entendu psalmodier le Coran ; la ville en est naturellement ponctuée les vendredis, les jours de fêtes religieuses, les jours de deuil, pendant Ramadan… Des enregistrements venus du Moyen-Orient sont diffusés, commercialisés sur les étalages des marchands des Souks du pays. Rien d’exceptionnel dans un pays où la religion d’Etat est l’Islam.
Mais quand Ibrahim Abdullah, jazzman Sud-africain psalmodie des versets coraniques sur une rythmique jazzy, de nombreux musulmans crient au blasphème. L’association de la musique aux « Paroles Sacrées », agresse les orthodoxes ; Les plus grands noms de la poésie arabe, sont associés au soufisme et l’Islam orthodoxe préfère les oublier.
Mais, malgré cette amnésie volontaire, cette poésie existe, perdure depuis de nombreux siècles et représente un pan de la culture méditerranéenne.
« Les Passionnés » sont des disciples de la confrérie soufie, Issaouia, née au XVème au Maroc. « Ils accordent une grande importance à l’aspect technique et esthétique de leur musique, de leurs litanies, de leurs poésies et de leurs danses rituelles ; Et considèrent leurs cérémonies comme un espace de sauvegarde de divers éléments artistiques, symboliques, religieux et historiques de la culture »
Dans le passé, cette confrérie, a été bannie par le Sultan de Meknès, comme tant d’autres, ont souvent été pourchassées, condamnées…
Aujourd’hui au XXIème siècle, La Issaouyia, est toujours présente en Afrique du Nord, accordant à la Poésie, la place majeure, dans toutes ses cérémonies. Cette poésie fait le lien entre le sacré et le profane comme pour réconcilier les corps et les âmes.
Poésie dont « La régularité géométrique du vers épouse le rythme du souffle humain….et dont il s’ensuit un effet de charme – au sens originel d’envoutement ».
Produire ce film, c’est d’abord participer à un travail de sauvegarde et de préservation de cette mémoire ‘‘encore » vivante de la culture méditerranéenne ; mémoire emprunte de soufisme, de croyances animistes préislamiques et de poésie andalouse citadine ; mémoire riche de cultures diverses ; mémoire séculaire.
Produire ce film, c’était aussi pour moi, une quête de réponses à la laïque convaincue, que je suis. En effet, à chacune de mes incursions à ces rituels mystiques, je me trouvais émue aux larmes, ces litanies me touchaient, sans que mon esprit cartésien ne trouve de réponses.
A travers mes lectures, j’ai fini par trouver une clé, celle de Pierre Lory, Directeur d’Etudes Arabes, Médiévales et Modernes, qui explique que le poète soufi écrit selon les lois de la métrique, envisageant ainsi, dès le départ, de s’adresser à la « conscience angélique » du lecteur, à sa saisie intuitive, plus qu’à son entendement commun…
Ce documentaire ne se veut nullement polémique et il n’a aucun parti pris religieux. Ces confréries existent, qu’elles se nomment « Stambali », « Cheikha » ou « Issaouyia »… Elles ont en commun un Islam joyeux, pacifique et surtout un patrimoine culturel riche en brassages.
Considérant aujourd’hui, le glissement de sens entre « islamisme » et « musulman », dans le langage commun, dans l’inconscient général, « Les Passionnés » apportent une réponse poétique, ‘‘non armée » face à l’obscurantisme et à la montée de tous les « …..ismes ». C’est aussi pour cela que je produis ce film, pour permettre aux non-initiés comme moi, de découvrir un patrimoine poétique, vieux de plusieurs siècles, des pratiques festives et loin d’être désuètes autour d’une Passion.
Zakia Hamda, Productrice
Résumé pour les catalogues officiels : « Les Passionnés » est un film documentaire sur les disciples de la confrérie de la Issaouia de Tunis. Ce film met en lumière l’émotion et la ferveur soufie. Il traite de la passion des issaouis dans toute son ampleur, musique, chant, poésie, danse, transe et extase. Les issaouis, tous âges confondus, célèbrent Allah dans l’allégresse. Loin de la fatalité et de la prostration, il célèbre ouvertement à travers nombre de disciplines artistiques autant la joie de vivre sa foi dans le monde des Hommes que l’ataraxie de la croyance divine. C’est un film sur la passion et l’amour.
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Passion
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