Fiche Film
Cinéma/TV
MOYEN Métrage | 2011
Kongossa
Pays concerné : Cameroun
Support : DVcam
Durée : 55 minutes
Genre : policier
Type : fiction

Français

Au Cameroun, Kongossa est un mot de l’argot pour désigner le commérage. C’est une sorte de sport national après le football.

Une femme a disparu. L’inpecteur de police Louise Bamba et son assistant Etoa mène l’enquête pour tenter la retrouver.
Pendant ce temps, Séraphine qui s’est elle même surnommé « Pitchitchi du kongossa » s’en donne à coeur joie à son sport favori…

Tranches de vie dans une banlieue africaine : « la cité perdue ».

« KONGOSSA » (55 minutes / DVCAM)

NOTE D’INTENTION
Ce projet de film est né d’une rencontre. Rencontre avec un univers très particulier d’écrivain. En effet, « La dame du 4ème étage » est une nouvelle d’une jeune écrivain, Gertrude Obinong, qui explore avec talent et perspicacité les méandres de la famille camerounaise contemporaine (les années 2000) et moderne (urbaine et occidentalisée).
A travers la trame policière (l’enquête sur une disparition) il s’agit en fait d’explorer et de questionner les liens sociaux et familiaux aujourd’hui.
Des histoires (en littérature et au cinéma) ont largement évoquées les conflits de générations, le choc entre la culture traditionnelle africaine et la culture occidentale.
« Kongossa » se démarque de ces deux courants et s’inscrit résolument dans l’espace « après » :
La fable se situe dans une cité HLM en périphérie de la ville (cité dortoir !?) où se côtoient toutes sortes de personnages : une famille monoparentale, un mystérieux couple d’escrocs, des bonnes commères, etc.
La disparition physique de la dame n’est que la métaphore d’une autre disparition : la cohésion familiale.
Le choix de l’enfant comme personnage guide (pas nécessairement principal) permet que le regard tout en restant lucide et sans concessions, garde une certaine dimension humaine.
Le film conte des histoires de solitudes : les gens vivent quasiment cloîtrés chez eux, la dame passe son temps seule dans son jardin; le petit garçon abandonné à lui-même passe ses journées à observer de sa fenêtre ce monde qui devrait être le sien mais dont il est exclu.
Les rapports entre le père et le fils se situent plus du côté d’un dialogue réduit à sa plus simple expression (non communication).
La Grand-mère n’est pas l’archétype de la villageoise pleine de sagesse mais penche plus du côté de la (belle-) mère agressive et dominatrice qui veut régenter la vie de son fils.
Les personnages partagent le même espace urbain (la cité) tout en vivant chacun dans sa bulle (les appartements) et le choix entre la culture occidentale et les traditions ancestrales ne se posent plus comme une question déterminante et vitale.
Les policiers vont des uns aux autres à la recherche de la vérité, dialoguent plus qu’ils n’interrogent et ce faisant, ils symbolisent ce lien qui n’existe plus entre les membres de la communauté. Leur intrusion dans cet univers clos va jouer comme un « révélateur » car cette quête de la vérité fera littéralement remonter à la surface de terribles secrets et bouleverser profondément la vie des habitants de la ‘‘cité perdue ».
Le traitement de l’histoire à travers une intrigue policière permet de s’inscrire dans un genre populaire susceptible de toucher un large public.


Librement adapté de « La dame du 4è étage et autres nouvelles » et autres récits de Gertrude OBINONG

Réalisateur : François L. Woukoache
Scénario : François L. Woukoache & Gertrude Obinong
Chef opérateur : Michel BAUDOUR
Scripte : Angèle Juliette EDZIGUI
Ingénieur du son : Parfait EYA’AN
Maquilleuse : Viviane PETITHOMME
Montage image : Jean THOME
Musique : Ralain NGANMO
Coproductrice : Gertrude Obinong

ACTEURS
Gertrude OBINONG (Inspecteur Louise)
Martin Poulibé (le père de Christian)
Abdoulaye DIAGNE
Véronique SAZA NKENGUE,
Raphael NGOSSO,
Marthe MOMHA

Une coproduction ZALA’MEN Productions / P.B.C. Pictures
Producteur associé : KEMIT a.s.b.l.

Avec l’aide du Ministère Camerounais de la Culture, du Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Communauté Française de Belgique et des Télédistributeurs Wallons,
Du Fonds d’Appui aux Courts Métrage en Afrique Subsaharienne-Ministère Français des Affaires Étrangères et Européenne/Festival des 3 Continents de Nantes ;
De la Société Immobilière du Cameroun (SIC)

CONTACT
Zala’Men Productions
BP 4059 Yaoundé – Cameroun
Tél.: (00 237) – 99988085 – 71101124
E-mail : [email protected]

English

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