En Algérie, Youcef s'évade d'un asile psychiatrique situé aux portes du désert. C'était un combattant et il se croit, aujourd'hui, des années plus tard, toujours prisonnier de l'armée française. Il rejoint ce qu'il pense être son maquis. Il retrouve les ossements de ses compagnons, les enterre et se promet d'aller voir leurs familles, les unes après les autres, pour saluer leur mémoire. Il s'installe dans la clandestinité et fait de rapides incursions dans les villages. Il est saisi par ce qu'il y voit. Des jeunes faisant la queue pour avoir du pain, les anciens responsables du FLN logeant dans les villas des colons et des ouvriers agricoles maltraités par les contremaîtres algériens. Quant aux femmes, bien qu'elles aient participé de façon déterminante à la libération du pays, elles sont maintenant cloîtrées ou obligées d'avancer masquées. Quand il sera découvert par les autorités, Youcef ne pourra croire que trente ans sont passés. Il faudra éliminer ce gêneur…

In Algeria, Youcef escapes from a psychiatric asylum at the gates of the desert. He was a fighter and today, years later, he believes he is still a prisoner of the French army. He joins what he thinks is his maquis. He finds the bones of his companions, buries them and promises to go to their families, one after the other, to salute their memory. He goes underground and makes rapid incursions into the villages. He is seized by what he sees there. Young people queuing for bread, former FLN leaders lodging in the villas of settlers and farm workers mistreated by Algerian foremen. As for the women, although they participated in a decisive way in the liberation of the country, they are now cloistered or forced to advance in masks. When it will be discovered by the authorities, Youcef will not be able to believe that thirty years have passed. It will be necessary to eliminate this embarrassment…