Fiche Film
Cinéma/TV
MOYEN Métrage | 2008
Homme des déserts dans les dunes du Namib (L’)
Pays concerné : Namibie
Durée : 52 minutes
Genre : société
Type : documentaire
Français
Auteurs Anne Barrère et Philippe Frey
« C’est le plus vieux peuple du monde, avec les Aborigènes d’Australie.
Ils ont plus de 50 000 ans… Ce sont les seuls à pouvoir vivre dans cet environnement-là. » Lorsque Philippe Frey parle des Bochimans et de leurs terres arides, il sait de quoi il parle. Ce grand expert des déserts les sillonne depuis l’âge de 15 ans. Il en connaît bien des secrets et a souvent expérimenté la survie en conditions extrêmes. Il a également partagé la vie des populations de ces étendues hostiles pour mieux les étudier.
Aujourd’hui, il accompagne Dabé, un Bochiman du Botswana, chasseur émérite, sur la route de l’ancien territoire de son peuple : le Namib, probablement le plus vieux désert du monde, où vécurent ses ancêtres il y a 20 000 ans. « Les Bochimans occupaient toute l’Afrique australe avant la venue des Blancs et des autres Noirs », explique Philippe Frey. Aujourd’hui, ils sont moins de 100 000 concentrés dans le désert du Kalahari. Pour l’ethnologue, les ethnies qui peuplent le Namib conservent sûrement des indices de l’héritage des Bochimans. Avec Dabé, qui n’a jamais parcouru ces contrées, ils partent à leur rencontre. Première étape sur leur route : un village de Topnar, qui vivent dans le lit d’une rivière asséchée du Namib. Dabé retrouve chez ce peuple semi-nomade, descendant en partie des Bochimans, des habitudes de survie communes au sien.
Ainsi, le melon du désert, fruit dont les graines séchées et grillées préparées avec du lait de chèvre constituent un mets plein de protéines, présente beaucoup de similarités avec un fruit du Kalahari. Pour survivre dans le désert, « on prend soin de la nature et la nature prend soin de nous », résume le chef du village.
Sur les traces des ancêtres Plus loin, dans les montagnes du Damaraland, se trouve le territoire des Damara, qui autrefois cohabitaient avec les Bochimans.
Comme eux, ils parlent une langue à clics et fabriquent de l’alcool à partir de graines de plantes. Mais ce sont les parois des grottes voisines qui procurent à Dabé une forte impression : des peintures rupestres à fonction religieuse représentant des koudous ont été exécutées avec le propre sang des bêtes. « Je suis si ému de voir ces peintures, elles me font penser aux hommes rouges qui les ont faites : mes ancêtres. » Plus au nord, là où commence la savane, les deux hommes séjournent enfin chez les Himba, peuple pastoral sans origine commune avec les Bochimans, connu pour se couvrir d’un mélange rouge à base d’hématite lui permettant de se protéger du soleil et de se laver. Ils échangeront avec eux quelques rituels, dont celui – propre aux Bochimans – qui consiste à lancer avec un arc d’amour une petite flèche dans les fesses d’une jeune fille pour la courtiser ! Entre-temps, Philippe Frey aura réservé une surprise de taille à son compagnon de voyage : la mer ! Dabé ne l’a jamais vue et quand, pour la première fois, il aperçoit les vagues de l’Atlantique qui viennent s’éclater sur les dernières dunes du désert, son émotion est intense. « J’ai eu si peur ! Cette grande eau qui monte et qui descend… j’ai cru que j’allais mourir ! » Un peu plus loin vit la plus grande colonie d’otaries du monde. L’équilibre de cette région remarquable par sa diversité biologique est pourtant menacé à plus ou moins long terme. Il en va de même pour le mode de vie traditionnel des Bochimans… » Anne-Laure Fournier
(Source : France5.fr)
« C’est le plus vieux peuple du monde, avec les Aborigènes d’Australie.
Ils ont plus de 50 000 ans… Ce sont les seuls à pouvoir vivre dans cet environnement-là. » Lorsque Philippe Frey parle des Bochimans et de leurs terres arides, il sait de quoi il parle. Ce grand expert des déserts les sillonne depuis l’âge de 15 ans. Il en connaît bien des secrets et a souvent expérimenté la survie en conditions extrêmes. Il a également partagé la vie des populations de ces étendues hostiles pour mieux les étudier.
Aujourd’hui, il accompagne Dabé, un Bochiman du Botswana, chasseur émérite, sur la route de l’ancien territoire de son peuple : le Namib, probablement le plus vieux désert du monde, où vécurent ses ancêtres il y a 20 000 ans. « Les Bochimans occupaient toute l’Afrique australe avant la venue des Blancs et des autres Noirs », explique Philippe Frey. Aujourd’hui, ils sont moins de 100 000 concentrés dans le désert du Kalahari. Pour l’ethnologue, les ethnies qui peuplent le Namib conservent sûrement des indices de l’héritage des Bochimans. Avec Dabé, qui n’a jamais parcouru ces contrées, ils partent à leur rencontre. Première étape sur leur route : un village de Topnar, qui vivent dans le lit d’une rivière asséchée du Namib. Dabé retrouve chez ce peuple semi-nomade, descendant en partie des Bochimans, des habitudes de survie communes au sien.
Ainsi, le melon du désert, fruit dont les graines séchées et grillées préparées avec du lait de chèvre constituent un mets plein de protéines, présente beaucoup de similarités avec un fruit du Kalahari. Pour survivre dans le désert, « on prend soin de la nature et la nature prend soin de nous », résume le chef du village.
Sur les traces des ancêtres Plus loin, dans les montagnes du Damaraland, se trouve le territoire des Damara, qui autrefois cohabitaient avec les Bochimans.
Comme eux, ils parlent une langue à clics et fabriquent de l’alcool à partir de graines de plantes. Mais ce sont les parois des grottes voisines qui procurent à Dabé une forte impression : des peintures rupestres à fonction religieuse représentant des koudous ont été exécutées avec le propre sang des bêtes. « Je suis si ému de voir ces peintures, elles me font penser aux hommes rouges qui les ont faites : mes ancêtres. » Plus au nord, là où commence la savane, les deux hommes séjournent enfin chez les Himba, peuple pastoral sans origine commune avec les Bochimans, connu pour se couvrir d’un mélange rouge à base d’hématite lui permettant de se protéger du soleil et de se laver. Ils échangeront avec eux quelques rituels, dont celui – propre aux Bochimans – qui consiste à lancer avec un arc d’amour une petite flèche dans les fesses d’une jeune fille pour la courtiser ! Entre-temps, Philippe Frey aura réservé une surprise de taille à son compagnon de voyage : la mer ! Dabé ne l’a jamais vue et quand, pour la première fois, il aperçoit les vagues de l’Atlantique qui viennent s’éclater sur les dernières dunes du désert, son émotion est intense. « J’ai eu si peur ! Cette grande eau qui monte et qui descend… j’ai cru que j’allais mourir ! » Un peu plus loin vit la plus grande colonie d’otaries du monde. L’équilibre de cette région remarquable par sa diversité biologique est pourtant menacé à plus ou moins long terme. Il en va de même pour le mode de vie traditionnel des Bochimans… » Anne-Laure Fournier
(Source : France5.fr)
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