Fiche Film
Cinéma/TV
LONG Métrage |
Affaire Clearstream (L’)
Pays concerné : France
Support : DVD
Durée : 75 minutes
Genre : politique
Type : documentaire

Français

Le capitalisme financier se sert d’outils comme Clearstream pour fermer des usines et le Luxembourg, état européen qui abrite Clearstream depuis 1971, ferme les yeux sur ces pratiques, les encourage même… Cette structure, gare de triage du capitalisme mondial, n’est-elle pas la plus grosse lessiveuse à argent sale de l’histoire ? Les ouvriers licenciés de chez Daewoo sont-ils les victimes indirectes de ce capitalisme financier qui a perdu l’homme de vue ?

Réalisation : Denis ROBERT et Pascal LORENT
Production : The Factory, Contrechamp

1h15 mn, 2003


DESCRIPTIF DU FILM

Clearstream est l’une des plus grandes sociétés de clearing d’Europe (le clearing, c’est le règlement des achats et des ventes de titres sans déplacement d’argent, au moyen de virements électroniques). Elle gère des flux financiers qu’elle transforme en valeurs pour le compte de banques et de sociétés, soit 9 trillions d’euros par an (ce qui équivaut à un chiffre suivi de 12 zéros) provenant des places financières de 107 pays. Les titres échangés restent dans ses coffres-forts. Les propriétaires changent au gré des opérations de compensation. Clearstream dit n’avoir parmi ses 3000 clients que des banques renommées et surtout pas de sociétés occultes. Mais, selon Ernest Backes, principal témoin cité par Denis Robert, des centaines de multinationales (dont Daewoo) et de sociétés offshore louches profiteraient du système. Clearstream est indispensable au bon fonctionnement de la finance mondiale.

EXTRAITS DE LA NOTE D’INTENTION DES RÉALISATEURS POUR CANAL +

Notre seul souci reste d’informer le plus grand nombre. D’où l’idée d’adresser ce film à un ouvrier de chez Daewoo, victime hypothétique du système…
En gros, « les gens » ont le sentiment que ces histoires, évoquant les paradis fiscaux, le trafic de drogue, ou les « mafias » sont lointaines et ne les concernent pas directement. Le film a l’ambition de montrer (« aux gens », et parmi ces gens à un ouvrier de chez Daewoo) qu’ils se trompent… Ces « affaires » ont une influence sur l’économie de leur pays. Nous avons essayé de définir où, comment, et pourquoi. Nous avons voulu démontrer cela méthodiquement, presque scientifiquement.
Nous avons, incrédules, assisté à la mise en faillite d’un pays (l’Argentine), et au plus grand scandale financier des cinquante dernières années (l’affaire Enron). Dans les deux cas, Clearstream et ses actionnaires ne sont pas très loin. Nous expliquons en quoi. Notre projet ne chutera pas sur un seul constat d’échec, ou sur la révélation d’un scandale de plus. Un des messages du film est : « Nous avons trop laissé le soin aux banquiers de se contrôler eux-mêmes. Nous verrons que des solutions existent. L’une de ces solutions consisterait à contrôler beaucoup mieux ces chambres de compensation, et ainsi les transactions financières internationales, et à s’en servir aussi comme d’outils de prévention… »

Denis Robert et Pascal Lorent – 9 mars 2002


Réalisation : Denis ROBERT, Pascal LORENT
Scénario : Pascal LORENT, Denis ROBERT
Image : Pascal LORENT
Montage : François FESTOR
Production : The Factory, Contrechamp

ACTUALITÉ
Denis ROBERT a décidé de jeter l’éponge, mais son comité de soutien continue. Précisons à ce sujet que 87 % du prix que vous acquittez pour les DVD proposés par Voir&Agir va directement dans la caisse de soutien à Denis Robert.

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