Fiche Livre
Littérature / édition
ROMAN | Octobre 2005
Noir Charbon
Didier Kounkou Lareis
Edition : Paari (Paris)
Pays d’édition : France
ISBN : 2-84220-018-7
Pages: 96
Prix : 15.00
Parution : 31 Octobre 2005

Français

Nombreux sont les écrits qui se focalisent sur le racisme entre Blancs et Noirs. Le racisme à l’intérieur d’une même race a souvent été escamoté… Le racisme entre gens de couleur est une narration post-mortem de Kounkou Lareis qui brise le tabou des hiérarchies sociales basées sur la pigmentation de la peau.
Charles Vouvou arrive au Coroco, un pays dans lequel il éprouve des difficultés à courtiser la pucelle Belinda, une métis de 24 ans. Tout ceci à cause de la noirceur de sa peau…

Le Coroco est un petit pays dans lequel les relations humaines sont fondées sur une hiérarchie liée à la pigmentation de la peau.
Quand Charles Vouvou, un Africain, noir de peau, est affecté au Coroco pour y travailler, il est surpris par la stupidité du racisme entre gens de même couleur. « Il arrive très souvent dans les familles corocos, qu’un métis ayant épousé une femme noire lui intime l’ordre d’aller se cacher dans la chambre lorsqu’il reçoit des visiteurs.
Aussi, voit-on d’autres métis, parents d’enfants noirs, s’empresser de les vendre au premier touriste venu en quête d’enfants adoptifs. » L’amour, naguère impossible entre Belinda, jeune dame coroco et Charles Vouvou est au coeur de ce message post-mortem.
Dans ses échanges avec Charles Vouvou, Belinda explique qu’en pays coroco, Noircharbon est assimilable au Nègre d’Afrique ou à la pustule de porc. Un compatriote de Belinda fait son méa-culpa : « Ce qui nous fait du tort, à nous corocos, c’est le fait de trop nous replier sur nous-mêmes dans un monde en plein envol technologique, scientifique, où les cultures s’interpénètrent, où l’alliage, concept jadis réservé à la métallurgie peut aujourd’hui s’appliquer aux races. » Ce constat de l’injustice épidermique va raffermir le couple Belinda-Vouvou qui placera au centre de ses préoccupations la lutte contre les préjugés : « … les races sont génétiquement inexistantes, car il est établi que le génome humain varie plus à l’intérieur d’une même race, que d’une race à l’autre. Un tel argument scientifique aurait l’avantage de neutraliser le complexe de supériorité qu’affichent certaines sociétés humaines par rapport à d’autres. »
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