Fiche Livre
Histoire/société
HISTOIRE | Mars 2013
Le paternalisme en question. Les anciens auvriers de la Gécamines face à la libéralisation du seceur minier katangais (RD Congo)
ISBN : 9782343002385
Pages: 315
Prix : 33.00
Parution : 04 Mars 2013

Français

En 1926, l’Union minière du Haut-Katanga jette les bases de sa politique paternaliste, qui touchera tous les aspects de la vie quotidienne de ses travailleurs pendant plus d’un demi-siècle. En 2003, après une décennie dans la tourmente, 10 000 agents sont licenciés de l’entreprise dans le cadre du projet de libéralisation du secteur minier conçue par la Banque mondiale. De quelle façon ont-ils réagi à leur « abandon » par l’entreprise ? Comment ont-ils fait face à leur nouvelle indépendance ? Quels effets le déclin de leurs conditions de vie, puis leur départ de la société, ont-ils induits sur leurs rapports avec leur épouse, leurs enfants, leur entourage ? Basé sur une recherche ethnographique dans un camp ouvrier de Likasi (Katanga, République démocratique du Congo), ce livre s’attache à répondre à ces questions en prenant appui sur un cadre d’analyse inspiré de M. Foucault. Cette approche lui permet de développer au fil des pages une réflexion plus large sur l’expérience vécue du paternalisme dans le nouvel ordre économique que la Banque mondiale cherche à imposer dans cette région de l’Afrique.



Docteur en anthropologie de l’Université libre de Bruxelles et de l’École des Hautes Études en Sciences sociales, Benjamin Rubbers est chargé de cours à l’Université de Liège et maître de conférences à l’Université libre de Bruxelles. Il mène depuis 1999 des recherches sur les changements économiques et politiques que traverse le bassin minier katangais (RD Congo). Son dernier ouvrage, Faire fortune en Afrique. Anthropologie des derniers colons du Katanga, est paru en 2009 dans la collection « Les Afriques » chez Karthala.

English

In 1926, the Union minière du Haut-Katanga laid the foundations of the paternalistic policies that would affect the daily lives of its workers for more than half a century. In 2003, after a decade of uncertainty, 10,000 workers were dismissed by the firm as part of a World Bank-designed effort to liberalize the mining sector. How did these workers react to their ‘abandonment’ by the company? How did they come to grips with their newfound independence? What effects did the decline in their living conditions, then their dismissal, have on their relations with their spouses, children, and close circles? Based on ethnographic research in a worker’s camp in Likasi (Katanga, Democratic Republic of the Congo), this book attempts to answer these questions using a Foucault-inspired analysis framework, an approach that allows it to develop a broader consideration of an actual paternalistic experience in the new economic order that the World Bank seeks to impose on this part of Africa.



Benjamin Rubbers holds a PhD in anthropology from the Université libre de Bruxelles and the École des Hautes Études en Sciences sociales. He teaches at the Université de Liège and is a lecturer at the Université libre de Bruxelles. Rubbers has been studying economic and political changes in the Katanga mining basin (DR Congo) since 1999. His last book, Faire fortune en Afrique. Anthropologie des derniers colons du Katanga, was published by Karthala in 2009 as part of the ‘Les Afriques’ series.
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