Histoire/société
| Octobre 2006
Culture post-coloniale 1961-2006
Nicolas Bancel
Edition : Autrement
Pays d’édition : France
ISBN : 2746708957
Pages: 287
Prix : 19.00
Parution : 05 Octobre 2006
Français
Cinquante ans après le début de la guerre d’Algérie et la défaite indochinoise, la France redécouvre son passé colonial. Néanmoins, il lui reste à découvrir
qu’elle est aussi une société post-coloniale, que la colonisation a « fait retour » en métropole et a marqué en profondeur de nombreux champs de la culture, de la politique et le débat sur les mutations contemporaines de la société française. Ainsi, au cours de ces cinq dernières décennies, bien des phénomènes demeurent liés à la période coloniale et à ses héritages : la coopération s’est installée, la francophonie a émergé, les immigrations post-coloniales se sont poursuivies, le débat sur l’esclavage est réapparu dans notre présent, la concurrence des mémoires s’est envenimée, les représentations du monde et de l’Autre se sont vues liées au « temps des colonies », la littérature s’est abreuvée d’influences et d’auteurs issus des ex-colonies, le « tourisme ethnique » est devenu un produit de consommation courante… Tout cela forme notre culture post-coloniale contemporaine. Celle-ci est faite d’héritages métissés, recomposés,
qu’il s’agit d’interroger dans la longue durée. Le surgissement de mémoires coloniales concurrentes, les rebondissements législatifs de février 2005 liés au rôle supposé « positif de la colonisation » et les émeutes de novembre 2005 nous obligent désormais à aborder sans détour, mais aussi sans systématisme, la question post-coloniale.
qu’elle est aussi une société post-coloniale, que la colonisation a « fait retour » en métropole et a marqué en profondeur de nombreux champs de la culture, de la politique et le débat sur les mutations contemporaines de la société française. Ainsi, au cours de ces cinq dernières décennies, bien des phénomènes demeurent liés à la période coloniale et à ses héritages : la coopération s’est installée, la francophonie a émergé, les immigrations post-coloniales se sont poursuivies, le débat sur l’esclavage est réapparu dans notre présent, la concurrence des mémoires s’est envenimée, les représentations du monde et de l’Autre se sont vues liées au « temps des colonies », la littérature s’est abreuvée d’influences et d’auteurs issus des ex-colonies, le « tourisme ethnique » est devenu un produit de consommation courante… Tout cela forme notre culture post-coloniale contemporaine. Celle-ci est faite d’héritages métissés, recomposés,
qu’il s’agit d’interroger dans la longue durée. Le surgissement de mémoires coloniales concurrentes, les rebondissements législatifs de février 2005 liés au rôle supposé « positif de la colonisation » et les émeutes de novembre 2005 nous obligent désormais à aborder sans détour, mais aussi sans systématisme, la question post-coloniale.
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