Littérature / édition
ESSAI | Octobre 2003
Afrique Sur Seine, une nouvelle génération de romanciers africains à Paris
Odile Cazenave
Edition : Harmattan (L’)
Pays d’édition : France
ISBN : 2-7475-4455-9
Pages: 312
Prix : 26.00
Parution : 10 Octobre 2003
Français
Ce travail pose la question de génération, de nouvelle diaspora face à l’émergence dans le cours des années 80 et 90 d’une nouvelle littérature
africaine de langue française générée par de jeunes auteurs africains écrivant depuis la France. Dans leur choix d’une expression individuelle en rupture avec un quelconque pacte de mission vis à vis de l’Afrique, ces écrivains hommes et femmes s’inscrivent dans le paysage parisien et s’auto-écrivent. Plutôt que de se focaliser nécessairement sur l’Afrique, ils montrentun intérêt convergeant vers les questions d’immigration et de déracinement sans que cette littérature ne se réduise pour autant à une littérature dite d’immigration. Dans leur décentrement systématique de l’écriture et de la thématique propre au roman africain canonique, ces nouvelles voix renouvellent la perspective sur les concepts d’identité et de littérature postcoloniale et nous forcent à reconsidérer les notions de migration et par-delà de multiculturalisme et d’intégration d’une manière qui fasse éclater les paradigmes dominants des sociétés mères.
A travers l’étude des textes d’auteurs tels que Calixthe Beyala, Bessora, Daniel Biyaoula, Jean-Roger Essomba, Alain Mabanckou ou Achille N’Goye, nous examinons tout à la fois les composantes et les techniques de subversion d’une littérature du détachement, du déracinement ou de l’immigration. L’élaboration d’un jeu de codes où le familier et le non-familier prennent de nouvelles valences, pose la question de lectorat, de sa capacité de décodage, et de son impact possible sur une écriture postcoloniale écrite depuis la France.
africaine de langue française générée par de jeunes auteurs africains écrivant depuis la France. Dans leur choix d’une expression individuelle en rupture avec un quelconque pacte de mission vis à vis de l’Afrique, ces écrivains hommes et femmes s’inscrivent dans le paysage parisien et s’auto-écrivent. Plutôt que de se focaliser nécessairement sur l’Afrique, ils montrentun intérêt convergeant vers les questions d’immigration et de déracinement sans que cette littérature ne se réduise pour autant à une littérature dite d’immigration. Dans leur décentrement systématique de l’écriture et de la thématique propre au roman africain canonique, ces nouvelles voix renouvellent la perspective sur les concepts d’identité et de littérature postcoloniale et nous forcent à reconsidérer les notions de migration et par-delà de multiculturalisme et d’intégration d’une manière qui fasse éclater les paradigmes dominants des sociétés mères.
A travers l’étude des textes d’auteurs tels que Calixthe Beyala, Bessora, Daniel Biyaoula, Jean-Roger Essomba, Alain Mabanckou ou Achille N’Goye, nous examinons tout à la fois les composantes et les techniques de subversion d’une littérature du détachement, du déracinement ou de l’immigration. L’élaboration d’un jeu de codes où le familier et le non-familier prennent de nouvelles valences, pose la question de lectorat, de sa capacité de décodage, et de son impact possible sur une écriture postcoloniale écrite depuis la France.
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