Murmures

Appel à l’Afrique et au monde pour sauver AfricAvenir International (partie 2)
août 2013 | Appels à contributions / candidatures | Littérature / édition | Cameroun
Source : Le Journal du Cameroun

Français

Par Prince Kum’a Ndumbe III, professeur emérite des universités.
I. Création d’un espace de liberté de pensée et de créations : la Fondation AfricAvenir International sur 2300m2 à Bonabéri-Douala

Malgré tous les avantages d’un poste sûr à l’Université de Lyon II en France et les perspectives d’une carrière prometteuse, j’ai quitté l’Europe en 1979 pour commencer à donner ma modeste contribution à l’Université de Yaoundé en 1979. Pour rester au Cameroun, il ne fallait surtout comparer ni avec mon bulletin de paie français, ni avec les conditions de travail. Refuser le clientélisme politique et ethnique dans mon pays, tourner le dos à la course folle aux postes de responsabilité avec de gros budgets à détourner, accepter d’avoir juste de quoi vivre et chercher à créer un cadre pour une contribution fondamentale, voilà la direction ferme que j’ai eu à choisir. En 1981, je suis élu Président de l’Association Nationale des Poètes et Ecrivains Camerounais (APEC), et je comprends très rapidement qu’en Afrique, pour être indépendant des hommes politiques et de leurs maîtres à l’étranger, il fallait créer un cadre privé pour l’articulation d’une pensée libre, indépendante des officines qui ne conçoivent l’Afrique que comme esclave, prostituée et champ d’exploitation économique, politique, culturelle et spirituelle. Avec un pauvre salaire d’enseignant camerounais, je décide en 1985 de créer le « Centre de créations et de recherche AfricAvenir » avec les « Editions AfricAvenir » sur les terres de mes parents à Bonabéri-Douala, sur 2300m2. Le bâtiment sera prêt en 1989, l’ensemble des activités sera transformé en fondation en 1993 (…)

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