Murmures

Mbathio Beye remporte le premier concours « Miss Black France » sur fond de polémique
mai 2012 | Prix | Mode | France
Source : Internet

Français

Samedi 28 avril 2012, le concours de beauté « Miss Black France » s’est tenu à Paris, salle Wagram.

Cette première édition a couronné Mbathio Beye, 21 ans, étudiante sénégalaise préparant un master de stratégie marketing de Paris. Elle concourrait avec 18 autres jeunes femmes, retenues parmi les 1000 candidatures parvenues de toutes la France.

Mbathio Beye est donc la première « Miss Black France », « ses dauphines sont Romy Niaba, 22 ans, étudiante en sciences politiques, française d’origine ivoirienne, domiciliée à Nantes, et Aissata Soumah, 23 ans, étudiante en école de commerce, de nationalité guinéenne et domiciliée à Troyes ».

Le billet publié sur le portail Afrique Démocratie souligne que ce concours, organisé et créé par le journaliste et animateur Frédéric Royer « célébrer la beauté noire », considérant que « l’élection « Miss France » n’est pas assez représentative ». Selon F. Boyer, « Les femmes noires sont très peu à la une des magazines et à Paris les mannequins noirs sont beaucoup moins employés qu’à Londres ».

Un enjeu humanitaire soutenait également cette première édition ; il s’agissait en effet de « sensibiliser sur la drépanocytose, l’une des maladies génétiques les plus répandues (50 millions de personnes atteintes dans le monde), particulièrement fréquente dans les populations d’origine africaine subsaharienne, des Antilles, d’Inde, du Moyen-Orient mais aussi du bassin méditerranéen ».

L’attribution du prix « Miss Black France » s’est cependant déroulée sur fond de polémique, comme le rappelle l’auteur de l’article : « Malgré le plein soutien du Cran (Conseil Représentatif des Associations Noires), dont le président Louis Georges Tin assistait à l’élection, plusieurs associations et personnalités ont fait part de leur interrogations. Pour Dominique Sopo, président de SOS Racisme, « on milite pour le vivre ensemble. Il ne faut pas « ethniciser » la question du corps noir. La volonté d’institutionnaliser le concours est contreproductive […] ».

Ce à quoi Frédéric Royer répond : « la polémique est la preuve qu’il y a un malaise sur la question de la femme noire, et cela nous conforte dans notre démarche qui est de la mettre pour une fois en lumière ».

D’après un billet de Stephel publié le 30 avril 2012 sur le portail Web Afrique Démocratie (en lien).
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