Murmures

Hamma Hammami libéré
septembre 2002 | | Média
Source : reporters sans frontières

Français

Le 4 septembre 2002, Hamma Hammami, leader du parti communiste ouvrier tunisien (PCOT) et directeur de publication du journal El Badil, a bénéficié d’une libération conditionnelle pour « des raisons de santé ».

« Nous nous félicitons d’une telle mesure. C’est le résultat d’une campagne menée, depuis des mois, par des organisations tunisiennes et internationales de défense des droits de l’homme et tout particulièrement par Radhia Nasraoui, l’épouse de l’opposant », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation. « Nous demandons désormais que cette libération ne soit assortie d’aucune condition. Nous exhortons également le président tunisien, à un autre geste fort en libérant le cyberdissident Zouhair Yahyaoui, le journaliste d’Al Fajr, Abdallah Zouari, et Hamadi Jebali, directeur du même journal », a-t-il ajouté.

Le 2 septembre, la Cour de cassation avait rejeté le pourvoi en cassation de Hamma Hammami et confirmé sa condamnation à trois ans et deux mois de prison.

Le 2 février 2002, à l’issue d’un procès ponctué de graves violations des droits de la défense, le tribunal de première instance de Tunis avait condamné Hamma Hammami et ses deux camarades, Abdeljabar Madouri et Samir Taamallah, à neuf ans de prison. Ils étaient sortis le jour même de quatre années de clandestinité. Le 30 mars, en appel, Hamma Hammami avait été condamné à trois ans et deux mois de prison. Abdeljabar Madouri et Samir Taamallah, s’étaient vu respectivement infliger des peines de trois ans et neuf mois et un an et neuf mois d’emprisonnement. Ils avaient été reconnus coupables de plusieurs chefs d’inculpation liés à leur appartenance au PCOT : appartenance et maintien d’une association illégale, distribution de tracts, diffusion de fausses nouvelles, tenue de réunions illégales, incitation à la rébellion et violation des lois.

Virginie Locussol ([email protected] / [email protected])
Bureau Maghreb et Moyen-orient / North Africa and Middle-East desk

English

Reporters Without Borders expressed satisfaction at today’s release from prison of Hamma Hammami, leader of the Tunisian Workers’ Party (PCOT) and managing editor of the party newspaper El-Badil, officially for « health reasons. »

« We are delighted, » said Reporters Without Reporters secretary-general Robert Ménard. « It is the result of a months-long campaign by Tunisian and international human rights groups and especially by his Hammami’s wife, Radhia Nasraoui. »

« We now ask that his release be unconditional. We also ask President Zine el-Abidine Ben Ali to make another substantial gesture by freeing cyberdissident Zouhair Yahyaoui, Al-Fajr managing editor Hamadi Jebali and one of the paper’s reporters, Abdallah Zouari. »

Tunisia’s supreme court had on 2 September rejected Hammami’s appeal against a prison sentence of three years and two months for subversion.

Hammami had been sentenced on 31 March by a Tunis appeals court. Two associates, Abdeljabar Madouri and Samir Taamallah, were jailed for respectively three years and nine months and one year and nine months. They were accused of belonging to and operating an illegal organisation (the PCOT), distributing leaflets, « putting out false news, » holding illegal meetings and inciting rebellion and lawbreaking.

They had initially each been sentenced in absentia in 1999 to nine years and three months in prison. They came out of hiding after four years on 2 February this year when, after a show trial, their sentences were confirmed.

(4th sept.2002)
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