Danseurs : Clarisse Doukpe, Tony Kouad, Richard Anegbele, Gérard Diby, Merlin Nyakam
Musiciens : Oumarou Bambara, Yvan Talbot, Cédric Yenk
Musiques : Rokia Traoré, Farinelli, Bonga Angola, JS Bach et l’Afrique

Par une nuit obscure, bien avant le big bang, une boîte magique projette les images d’un monde à venir. Un monde étrange et inquiétant où l’homme et les quatre éléments de la nature se mêlent et se confrontent. Dans cette confrontation, l’homme, « espèce rebelle, riche en génie mais pauvre en bon sens », ne finira-t-il pas par tout détruire.

Merlin Nyakam est le joyeux et trépidant danseur camerounais révélé par José Montalvo dans « Paradis ». Tout en restant une des vedettes de la compagnie, Merlin a fondé son propre groupe, la Calebasse. « Récréation primitive » est un pur enchantement. Une heure de liesse et d’humour. Comme son titre l’indique, la chorégraphie se veut festive et puise son inspiration dans les traditions africaines. Ex-soliste du Ballet national du Cameroun, Merlin Nyakam crée un langage original, influencé par les danses rituelles de son pays qui conservent un caractère authentique. De cette base, il évolue vers l’expression contemporaine, avec un zeste de capoeira, un clin d’œil au style Montalvo-Hervieu, et quelques projections de danseurs -en taille réelle sur grand écran- qui font forte illusion. Les gags sont drôles, les danses musclées, les effets de lumignons et candélabres pleins de mystère, les costumes extrêmement simples, et les danseurs poudrés de blanc excellents. Les trois musiciens – dont deux Blancs – mènent le spectacle à train d’enfer et se mêlent aux danseurs, notamment dans leurs marches aux cocasses boitillements simiesques qui rappellent la danse des petits hommes chauves du « Fils prodigue » de Balanchine. Succès assuré pour Merlin l’enchanteur. René Sirvin – Danser – juin 2003