De Jean Magnan
Mise en scène Robert Canteralla.

Avec Gilles David, Stéphanie Farison, Nasser Gheraieb, Pierre-Félix Gravière, Johanna Korthals-Altes, Emilien Tessier, Philippe Vieux, Jacques Vincey

« Algérie 54, 62 vue de 82: des fragments de l’histoire, néanmoins. Raconter l’histoire fragmentairement parce qu’il ne s’agit pas, pour nous de raconter l’histoire, mais de l’Histoire qui fut aussi la nôtre, de l’Histoire telle que nous nous la rappelons sensiblement. Il s’agit bien entendu d’un « parcours sensible » dans un pays qu’un narrateur aime. »
Jean Magnan

Raconter la guerre d’Algérie, sur scène, dans un théâtre, cela va de soi n’a pas de sens. Est déplacé à l’extrême.
Donc pas de « vérité historique », pas de volonté de raconter ou d’analyser mieux que quiconque des faits connus de tous. Exposer plutôt un état de choses dans le souvenir, comment ces choses nous reviennent, tenter de les restituer le plus fidèlement possible: au ras de la poussière et du malheur.
Trouver une manière de dire, aujourd’hui, la Guerre, qui quelles que soient les formes qu’elle prenne reste, immuablement tragique.

Un matériau brut, inachevé (l’auteur est mort avant), ce que l’on voit de notre dernière guerre depuis l’œil du poète.