Fiche Spectacle
Théâtre
THéâTRE
Cancer Positif II
Contributeur(s) : Edward Bond
Durée : 100

Français

D’après Maison d’Arrêt d’Edward Bond
Mise en scène : Eva Doumbia
Collaboration artistique : Binda N’Gazolo
Adaptation et traduction en langues africaines: Eva Doumbia, Fargass Assande, Momo Ekissi, Bamba Mory, Papa Touré, Saly Kamaté, Hortense Mehaka
Texte français : Armando Llamas
Avec : Fargass Assande, Ahoua Dagnogo, Martial Bohui, Korotoum Doumbia, Momo Ekissi, Hortense Mehaka, Saly Kamaté, Bamba Mory, Papa Touré, Zénébra Touré.
Vidéo et montage vidéo : Marc Henkel, Sandra Ach
Musique : Lamine Soumano et le répertoire traditionnel
Musiciens : Lamine Soumano (Kora), Baba Gallé Kanté (flûte guinéenne)
Chanteuses : Dao Karidja Martine, Marcelle Kouakou Affoué


Le spectacle
« L’humanité n’est pas quelque chose de naturel, c’est quelque chose que nous construisons. » Edward Bond
Transporter Maison d’arrêt en Afrique n’est pas chose évidente ; le fossé entre les cultures et modes de vie africains et occidentaux est immense. Quel écho peut trouver la solitude des personnages d’Edward Bond en Afrique où la cellule familiale est omniprésente ? C’est un véritable défi qu’a relevé Eva Doumbia avec Cancer Positif II.
L’histoire débute dans une cour en Côte d’Ivoire. Aïcha est là, muette et immobile, assise sur une chaise. Ses tantes et sa sœur sont présentes aussi. Ousmane, son père, tente par tous les moyens de la faire parler, de lui parler. Il n’y parvient pas et fou de rage, la tue. Pendant les dix années qu’il va passer en prison, il va se demander quelle est sa part de responsabilité dans cet acte criminel et les raisons qui l’ont poussé à le commettre.
La pièce met en scène des personnages typiques de l’Afrique urbaine qui, comme ceux de Bond sont pris au piège de la société dans laquelle ils vivent. La mise en scène, inspirée du Kotéba, forme de théâtre traditionnel de l’Afrique de l’Ouest, place l’action dans un espace circulaire qui accentue la proximité entre comédiens et spectateurs. Jeu, chant, danse, rap, toutes les disciplines, de l’art dramatique traditionnel africain au théâtre contemporain occidental coexistent sur scène et dresse un portrait de l’Afrique d’aujourd’hui. Tout au long de la pièce, des télévisions diffusent une version française de Maison d’arrêt mettant ainsi sans cesse en parallèle les deux sociétés.

La pièce
Cancer Positif II est le troisième volet d’un projet initié en 2000 par Eva Doumbia, metteur en scène de père ivoirien et de mère française. La jeune femme a déjà de nombreuses mises en scène à son actif, aussi bien des classiques (On ne Badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset, Si Jeannes allaient aux abattoirs d’après Brecht) que des adaptations (Histoire à faire danser les baobabs, Les Anges rouges de la ville, Hommes, femmes, escargots). Parmi les autres projets d’Eva Doumbia en cours, citons la mise en scène de Tu ne traverseras pas le détroit d’après Salim Jay.
À l’origine du projet, une volonté, celle d’Eva Doumbia de développer un travail sur ses deux continents d’origine, l’Afrique et l’Europe et de faire se croiser des artistes, des sensibilités. deux associations sont créées dans ce but, La Part du Pauvre à Marseille (2000) et Nana Triban à Abidjan (2002).
Le premier volet de Cancer Positif était composé de plusieurs éléments dont la pièce d’Edward Bond, découpée en feuilleton. Un film Abidjan, Marseille, le Havre et des lectures de textes de détenus et des performances faisaient également partie de l’expérience. L’ensemble a été présenté au théâtre des Bernardines en 2001. Cancer Positif II se recentre autour de Maison d’Arrêt. L’équipe de Nana Triban, pluridisciplinaire et pluriethnique, adapte la pièce de Bond, traduit le texte dans différentes langues parlées en Côte d’Ivoire, compose le spectacle. La pièce a été présentée à Abidjan juste avant le commencement des évènements qui agitent le pays. De la rencontre entre l’association La Part du Pauvre en France et Nana Triban en Côte d’Ivoire naît la volonté de poursuivre l’expérience.

Réalisé avec : le Théâtre des Bernardines, le Merlan – Scène Nationale, l’A.M.I. (Marseille), le Centre Culturel Franco-Nigérien de Niamey, l’espace Culturel de la Pointe de Caux, le Centre Culturel Français Georges Méliès (Ouagadougou), les Tréteaux du Niger (Niamey)

Avec le soutien de : L’A.F.A.A., la Ville de Marseille, le conseil Régional P.A.C.A., le Conseil Général des Bouches-du-Rhône, le Centre Culturel Français d’Abidjan, la D.R.A.C. P.A.C.A., Agence Intergouvernementale de la Francophonie, Africalia, l’O.N.D.A.
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