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Décès de Nicholas Mukomberanwa (voir nos pages murmures)
Hommage à la Galerie Regards Croisés

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Nicholas était un artiste de renommée internationale, un pilier pour toute la communauté artistique au Zimbabwe, et un ami proche.
L’un des premiers à avoir contribué à l’essor et à la renommée de la sculpture dans ce pays, il était un mentor pour tous les jeunes artistes, un chef spirituel toujours prêt à conseiller et à encourager les talents.
Très attaché à la culture shona, il avait oeuvré, avec John Takawira, Frank Mc Ewen et les artistes « précurseurs », à une véritable renaissance de la culture au Zimbabwe.
Nicholas renouvelait sans cesse son style, dans une quête incessante de l’expression de sa culture et de ses valeurs dans la pierre serpentine.
Très attaché à sa communauté, il aidait moralement et financièrement un grand nombre d’artistes. Peu de décisions importantes étaient prises sans avoir consulté ce sage.
Nos pensées vont vers son fils Anderson, sa famille, et, au-delà, vers les artistes du Zimbabwe, déjà durement frappés par la dégradation matérielle, politique, économique morale et sanitaire du Zimbabwe.

Un hommage sera rendu à cet immense artiste :
le jeudi 19 décembre 2002 au soir, (de 18h00 à 21h00),
à la Galerie Regards Croisés (139 Bld St Michel 75005 Paris)
Avec projections des films vidéo qui lui ont été consacrés, et donnerons la parole à tous ceux (amis, journalistes, écrivains, collectionneurs, etc.) qui l’ont connu.
Merci de tenir la Galerie au courant de votre participation à cette soirée d’hommage, et de les informer d’éventuels documents (photos, diapositives, films, témoignages, etc.) que vous pourriez apporter ce soir-là.

« Qui est l’ange gardien de l’autre ? Qui est son démon de midi ? Ce qui semblait clair s’enfonce dans les ténèbres; ce qui tournoyait avec tortures et désespoir jaillit soudain en ailes de plumes ou membranes de chauves-souris, ruisselle en effervescence sulfureuse et bénéfique à la fois. J’ai besoin de ce miroir complexe pour interroger ma duplicité, pour étudier les termes d’un accord avec moi-même après cette longue sournoise guerre qui m’a ravagé.
Alors je sais que les dieux d’antan qui me poursuivaient dans mes cauchemars, viendront se réconcilier avec les pères et prophètes des églises récentes qui m’ont instruit et lavé, avec les interrogations des savants passionnés qui m’ont émerveillé et troublé, et que tous m’ouvriront les yeux et les narines, me révéleront des chemins à travers les falaises et les fleuves. »
Michel Butor, à propos des sculptures de Nicholas Mukomberanwa (1998)
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