Un artiste français écrit à un artiste sénégalais…
qui lui répond…

Exposition
du 07 au 31 Mars 2007
Horaires : 00:00
Horaires : 00:00
Arts plastiques
Espace Séraphine Louis – 11 rue du Donjon, 60600 Clermont de l’Oise – France
Français
Vernissage le 13 mars à 19H00
L’instant de la rencontre est décisif. En quelques paroles, devant les tableaux d’Assane, et sans bien savoir pourquoi, nous nous engageons sur ce principe : correspondre par la peinture. Les tableaux feront des allers-retours entre le village des arts de Dakar et l’atelier de Nogent sur Oise. L’innocente idée de cosigner des ouvres nous motive tous les deux pour des raisons diverses. Et les échanges commencent.
D’abord, c’est l’étonnement. Nous ouvrons les cartons quand ils arrivent avec un appétit de gamin. Et nous expédions les ouvres commencées avec un brin de provocation _où va-t-il poser sa figure, son motif ? Comment va-t-il répondre à cette couleur, à cette organisation ?_ et d’inquiétude_va-t-il oser ? Nous jouons, c’est plaisant.
Mais au fil des ouvres, ces questionnements s’insinuent dans le jeu et ce que l’autre propose n’est plus seulement « le coup suivant » sur le damier, ou une simple contrainte formelle. Car nous ne répondons pas de nulle part. D’abord, nous avons derrière nous les années d’un chemin qui nous a conduit à notre peinture. Nous ne sommes pas abstraits géométriques, ou chroniqueur poétique par hasard ou spontanéité. Confrontés à l’ouvre de l’autre nous sommes dessaisis de notre évidence. Apparaît alors un dialogue proprement culturel. C’est de l’Afrique, du Sénégal et de l’Occident, du Nord, que nous peignons. Et la figure n’est plus figure, elle est peut-être signe, ou motif. Mais le motif n’est plus motif, c’est un symbole, l’empreinte d’une âme, qui sait ?
Quand nous nous retrouvons dans l’atelier, le ruisseau initial de la rencontre est devenu rivière. Les tableaux s’enchaînent, il y en a partout. Les couleurs se changent, les idées se serrent sur les feuilles. Une main noire et une main blanche peignent ensemble. Les tableaux se transforment à nouveau, d’une manière imprévisible. Et nous ne savons pas encore dans quel fleuve nous allons nous jeter. La coque sera bientôt trop légère. Qu’à cela ne tienne, notre flotte ne demande qu’à s’agrandir…
L’instant de la rencontre est décisif. En quelques paroles, devant les tableaux d’Assane, et sans bien savoir pourquoi, nous nous engageons sur ce principe : correspondre par la peinture. Les tableaux feront des allers-retours entre le village des arts de Dakar et l’atelier de Nogent sur Oise. L’innocente idée de cosigner des ouvres nous motive tous les deux pour des raisons diverses. Et les échanges commencent.
D’abord, c’est l’étonnement. Nous ouvrons les cartons quand ils arrivent avec un appétit de gamin. Et nous expédions les ouvres commencées avec un brin de provocation _où va-t-il poser sa figure, son motif ? Comment va-t-il répondre à cette couleur, à cette organisation ?_ et d’inquiétude_va-t-il oser ? Nous jouons, c’est plaisant.
Mais au fil des ouvres, ces questionnements s’insinuent dans le jeu et ce que l’autre propose n’est plus seulement « le coup suivant » sur le damier, ou une simple contrainte formelle. Car nous ne répondons pas de nulle part. D’abord, nous avons derrière nous les années d’un chemin qui nous a conduit à notre peinture. Nous ne sommes pas abstraits géométriques, ou chroniqueur poétique par hasard ou spontanéité. Confrontés à l’ouvre de l’autre nous sommes dessaisis de notre évidence. Apparaît alors un dialogue proprement culturel. C’est de l’Afrique, du Sénégal et de l’Occident, du Nord, que nous peignons. Et la figure n’est plus figure, elle est peut-être signe, ou motif. Mais le motif n’est plus motif, c’est un symbole, l’empreinte d’une âme, qui sait ?
Quand nous nous retrouvons dans l’atelier, le ruisseau initial de la rencontre est devenu rivière. Les tableaux s’enchaînent, il y en a partout. Les couleurs se changent, les idées se serrent sur les feuilles. Une main noire et une main blanche peignent ensemble. Les tableaux se transforment à nouveau, d’une manière imprévisible. Et nous ne savons pas encore dans quel fleuve nous allons nous jeter. La coque sera bientôt trop légère. Qu’à cela ne tienne, notre flotte ne demande qu’à s’agrandir…
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