Projection-Débat Foyer-Quartier
autour du film « L’Echange. Le relogement du foyer Pinel », un film de Marie Noelle Rosenweg et Etienne Pozzo (22 min., 2006)
Projection
Le 27 Avril 2007
Horaires : 00:00
Horaires : 00:00
Histoire/société
Salle de réunion du Foyer Père Lachaise – 16 rue Fernand Léger, 75020 Paris – France
Français
Rencontre organisée par le comité de résidents du foyer Père Lachaise – Muriers, 16 rue Fernand Léger, Paris 20ème et le Copaf (Collectif pour l’avenir des foyers).
Le foyer Père Lachaise en 2007, comme quatre autres foyers de travailleurs immigrés à Paris*, est destiné pendant cette année 2007 à être rénové et transformé en « résidence sociale ». Plusieurs problèmes méritent discussion entre résidents, délégués du foyer, associations et habitants du quartier, élus et institutionnels. C’est le but de cette soirée de projection-débat.
Premièrement le statut de « résidence sociale » lui-même pose problème. Conçu comme un lieu de passage temporaire (2 ans maximum) pour tous les gens ayant des difficultés à se loger – sortants de prison, mères seules, toxicomanes, SDF, – c’est un « fourre-tout » de la misère sociale, certes « républicain » si on définit ce mot comme signifiant « non communautaire ». Ce seront des lieux destinés à casser la solidarité collective qui a fait que les travailleurs immigrés dans les foyers ont pu, malgré la dureté de leurs conditions de vie et de travail, maintenir leur cohésion et leur intégrité psycho-sociale. Est-ce que le règlement des résidences sociales (plafond de ressources, durée maximale 2 ans) ne va pas éliminer les résidents qui ont des salaires moyens ? Des exceptions à la loi sont permises pour les seuls résidents déjà dans les foyers au moment de leur transformation en « résidence ». Mais quelle garantie assure la pérennité de ces exceptions ? De plus, toutes les chambres doivent devenir des studios individuels plus grands comprenant cuisines et wc. Il y aura forcément moins de chambres et moins de lits. Que vont devenir les résidents qui ne pourront pas être logés dans la nouvelle structure ? Et les nombreux sur-occupants dans tous les foyers parisiens ?
Ensuite la concertation dans ces opérations de rénovation est largement insuffisante et les avis des résidents comptent pour très peu dans le rapport de forces déterminant la nature du « produit logement » qui en résulte. Ceci est vrai concernant le maintien des espaces collectifs (35m2 de salle de réunion pour 400 résidents à Commanderie !?!, autant dire que les réunions de l’ensemble des résidents sont interdites, comme les prières collectives et les cours d’alphabétisation d’ailleurs). On élimine toute diversité d’offre dans les chambres et les dispositions de lits. Il faudrait que les comités de pilotage tiennent vraiment compte de l’avis des résidents et des délégués, sinon la concertation n’est qu’une façade, donnant raison aux résidents qui refuseraient tout changement. Ceci veut dire notamment, un effort doit être fait pour maintenir tous les espaces collectifs souhaités (cuisines collectives, salles de réunion de taille et en nombre suffisantes pour la diversité des activités dans le foyer, salles de formation, salle pour le comité).
Dans le 20ème, pourquoi la mairie ne facilite-t-elle pas les rénovations par une recherche plus assidue pour des solutions de déserrement ? Les rénovations des foyers Retrait, Père Lachaise ou rue de la Duée seront difficilement réalisable avec les résidents dans les locaux. Il faut organiser des déplacements soit de tout le foyer, soit par colonne d’escalier pour que les travaux puissent se faire. Là aussi, des questions sur l’engagement de la mairie se posent.
Pourquoi les résidents n’ont-ils pas un droit de locataire sur l’espace privatif qu’ils louent ? Qu’est-ce qui empêche l’Aftam de rédiger leurs contrats et des règlements intérieurs pour faire approcher le statut de leurs résidents à ce droit ? Il faudra faire pression sur les législateurs du nouveau parlement pour que ce droit soit enfin reconnu.
Voilà les questions que nous voulons poser lors du débat qui suivra la projection du film.
Nous invitons tous les acteurs, élus, responsables locaux, membres des associations de quartier, et les institutionnels intéressés. à venir participer à ce débat avec les résidents. Et, bien sûr, le débat sera suivi par un pot d’amitié.
Pour tout contact : Comité de résidents, Bobo Doucouré 06 15 91 91 19
Copaf, Michael Hoare 06 75 01 30 49 ou Adeline 06 87 61 29 77
Le foyer Père Lachaise en 2007, comme quatre autres foyers de travailleurs immigrés à Paris*, est destiné pendant cette année 2007 à être rénové et transformé en « résidence sociale ». Plusieurs problèmes méritent discussion entre résidents, délégués du foyer, associations et habitants du quartier, élus et institutionnels. C’est le but de cette soirée de projection-débat.
Premièrement le statut de « résidence sociale » lui-même pose problème. Conçu comme un lieu de passage temporaire (2 ans maximum) pour tous les gens ayant des difficultés à se loger – sortants de prison, mères seules, toxicomanes, SDF, – c’est un « fourre-tout » de la misère sociale, certes « républicain » si on définit ce mot comme signifiant « non communautaire ». Ce seront des lieux destinés à casser la solidarité collective qui a fait que les travailleurs immigrés dans les foyers ont pu, malgré la dureté de leurs conditions de vie et de travail, maintenir leur cohésion et leur intégrité psycho-sociale. Est-ce que le règlement des résidences sociales (plafond de ressources, durée maximale 2 ans) ne va pas éliminer les résidents qui ont des salaires moyens ? Des exceptions à la loi sont permises pour les seuls résidents déjà dans les foyers au moment de leur transformation en « résidence ». Mais quelle garantie assure la pérennité de ces exceptions ? De plus, toutes les chambres doivent devenir des studios individuels plus grands comprenant cuisines et wc. Il y aura forcément moins de chambres et moins de lits. Que vont devenir les résidents qui ne pourront pas être logés dans la nouvelle structure ? Et les nombreux sur-occupants dans tous les foyers parisiens ?
Ensuite la concertation dans ces opérations de rénovation est largement insuffisante et les avis des résidents comptent pour très peu dans le rapport de forces déterminant la nature du « produit logement » qui en résulte. Ceci est vrai concernant le maintien des espaces collectifs (35m2 de salle de réunion pour 400 résidents à Commanderie !?!, autant dire que les réunions de l’ensemble des résidents sont interdites, comme les prières collectives et les cours d’alphabétisation d’ailleurs). On élimine toute diversité d’offre dans les chambres et les dispositions de lits. Il faudrait que les comités de pilotage tiennent vraiment compte de l’avis des résidents et des délégués, sinon la concertation n’est qu’une façade, donnant raison aux résidents qui refuseraient tout changement. Ceci veut dire notamment, un effort doit être fait pour maintenir tous les espaces collectifs souhaités (cuisines collectives, salles de réunion de taille et en nombre suffisantes pour la diversité des activités dans le foyer, salles de formation, salle pour le comité).
Dans le 20ème, pourquoi la mairie ne facilite-t-elle pas les rénovations par une recherche plus assidue pour des solutions de déserrement ? Les rénovations des foyers Retrait, Père Lachaise ou rue de la Duée seront difficilement réalisable avec les résidents dans les locaux. Il faut organiser des déplacements soit de tout le foyer, soit par colonne d’escalier pour que les travaux puissent se faire. Là aussi, des questions sur l’engagement de la mairie se posent.
Pourquoi les résidents n’ont-ils pas un droit de locataire sur l’espace privatif qu’ils louent ? Qu’est-ce qui empêche l’Aftam de rédiger leurs contrats et des règlements intérieurs pour faire approcher le statut de leurs résidents à ce droit ? Il faudra faire pression sur les législateurs du nouveau parlement pour que ce droit soit enfin reconnu.
Voilà les questions que nous voulons poser lors du débat qui suivra la projection du film.
Nous invitons tous les acteurs, élus, responsables locaux, membres des associations de quartier, et les institutionnels intéressés. à venir participer à ce débat avec les résidents. Et, bien sûr, le débat sera suivi par un pot d’amitié.
Pour tout contact : Comité de résidents, Bobo Doucouré 06 15 91 91 19
Copaf, Michael Hoare 06 75 01 30 49 ou Adeline 06 87 61 29 77
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