Événements

Festival International du Carrefour de Vélingara 2007
Il a l’ambition de redonner vie à ce département et à la région de Kolda tout entière.

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L’événement va revêtir un cachet d’une double importance : c’est une première dans le cadre géographique où il va se tenir, et ce cadre est tout à fait symbolique de l’esprit et du message de cet événement. Le Festival international du Carrefour prévu du 9 au 13 mai 2007 à Vélingara a l’ambition de redonner vie à ce département et à la région de Kolda tout entière. Parti de l’initiative de l’artiste Carlos Dos Santos qui en est le directeur, le festival est appuyé par la Mairie de Vélingara et son maire, Youry Baïlo Bâ qui, sûrement, trouve-là quelque motif de satisfaction, sinon de fierté. En effet, le Festival international du carrefour prétend légitimement sortir Kolda et Vélingara de la situation de léthargie culturelle et, de manière générale, reconnecter les populations avec leur potentiel artistique, leur génie créateur et leur enthousiasme festif. « Il est regrettable que jusqu’ici, Vélingara et la région de Kolda ne connaissent aucune animation culturelle et artistique » se désole M. Dos Santos, enthousiaste à côté de son président du Comité d’organisation, Mamadou Bâ, à l’idée de « faire revivre » sa région et de donner ainsi l’opportunité aux artistes de la localité de mettre en relief les richesses culturelles du terroir, de faire émerger leur savoir et leur savoir-faire, d’être visibles sur le champ sénégalais des expressions culturelles et artistiques (musique traditionnelle et moderne, folklore, peinture, danse, conférence-débat). Bref, de « compter désormais », et de « faire de Kolda et du Fouladou en général un pôle culturel essentiel ». Le Fouladou, une zone pourvoyeuse de talents comme Daby, mais étrangement silencieuse du point de vue de l’animation.

Vélingara, un département, mais surtout un « rond-point » entre la Gambie, la Guinée Conakry, la Guinée-Bissau et la Mauritanie. L’esprit et le message du Festival international du carrefour sont alors clairs : il s’agit d’un événement de promotion de l’unité et de la paix entre des peuples frères que l’histoire a confinés dans des zones distinctes. « Aujourd’hui, nous avons le devoir et la responsabilité de faire tomber ces barrières artificielles et de renouer avec notre histoire authentique », explique Carlos Dos Santos. Pour ce dernier, le festival dont il est l’un des initiateurs porte sur lui la « modeste prétention » de dissiper les préjugés, de rapprocher les populations de ces pays et de favoriser une meilleure connaissance et une meilleure compréhension. « Une telle démarche est une nécessité, un impératif dans la perspective de l’Union africaine. Vélingara, grâce à sa position géographique, est tout un symbole que nous devons exploiter et promouvoir » a déclaré M. Santos.

Sous ce rapport, outre ceux du Sénégal, des artistes des pays cités (entre autres : Kaba et EL Hadji Camara de la Gambie ; Nik Praï de la Guinée Conakry ; Ali Delgado de la Guinée-Bissau ; Moussa Traoré et son groupe le »fouladou Manduingue » de la Mauritanie) sont attendus à ce festival pour, justement, les notes et les prestations de la fraternité. Carlos Dos Santos, quant à lui, est un artiste qui a longtemps bitumé sur les sentiers de musique et de la peinture. Il a exposé aux côtés de grands noms comme Kalidou Kassé, Séa Diallo.
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