Événements

L’Ahwach: chants et danses berbères du Haut-Atlas
avec la tribu des Aït Iktel (Maroc)

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L’ahwach, forme musicale traditionnelle du pays chleuh, est à la fois une musique et une danse, pratiquées dans les villages berbères du Haut-Atlas et de l’Anti-Atlas à l’occasion des mariages ou de toute autre célébration. Il réunit sur la place publique, à la tombée de la nuit, des villageois qui en assurent l’exécution. Conservé dans la mémoire collective et transmis de génération en génération, l’ahwach peut varier selon les régions.
Nous accueillons ici celui d’Aït Itkel, actuellement reconnu comme l’un des plus beaux du Haut-Atlas, que dirige Hadj Mohammed Amahan. Dans cette région, l’ahwach alterne généralement chant et danse et débute par un chant dialogué, l’msaq.
Il s’agit d’une sorte de joute oratoire où s’expriment l’imaginaire, les désirs, voire les passions ou les griefs des uns et des autres. C’est la partie la plus appréciée, mais aussi la plus délicate à réussir, car sa qualité est directement tributaire de l’adresse verbale et de la personnalité des participants. L’échange est construit autour d’un soliste improvisateur qui chante une suite de vers appelée tawala, de deux choeurs face à face, en rang, l’un composé d’hommes, l’autre de femmes, et d’un groupe de tambourinaires.
La première répartie revient au choeur masculin ; puis vient le tour des femmes, avant l’intervention d’un autre soliste à nouveau suivi à tour de rôle par l’intervention des deux choeurs. La partie dansée, que l’on appelle derst, suit la dernière phrase de l’improvisation, dont le débit s’est peu à peu accéléré au rythme du tambour.
Malgré l’impression de solennité qui se dégage de ces rencontres, l’ahwach reste une musique profane et l’occasion d’un rassemblement populaire, l’intérêt de l’événement dépendant très largement de la subtilité et du talent des jouteurs et des danseurs.
Animation spectacle pour le jeune public : samedi 13 octobre 2007 de 15h à 16h – Salle du Haut-Conseil
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