Événements

Politiques du Tout-Monde
Penser le Tout-Monde requiert autant une esthétique qu’une politique, autant une poésie qu’une philosophie. Le séminaire mobilisera les théories et les imaginaires qui ouvrent de nouveaux paradigmes pour analyser les métamorphoses en cours.

Français

Patrick Chamoiseau: Mondialisation, Mondialité, Pierre-monde
28 mars à 18h30 (Maison de l’Amérique latine, 217 bd Saint-Germain, 75007 Paris)

Alexis Nouss: La beauté et la trace, approches d’une esthétique en suspens
14 avril à 18h30 (Maison de l’Amérique latine, 217 bd Saint-Germain, 75007 Paris)

François Noudelmann: Politique du pas de côté
6 mai à 18h30 (Maison de l’Amérique latine, 217 bd Saint-Germain, 75007 Paris)

Manthia Diawara et le Tout-Monde : Errance, Immigration
l’occasion de la parution de son livre : Bamako Paris New York (éditions Présence Africaine)
Dialogue avec Edouard Glissant
20 Mai à 18h30 (Maison de l’Amérique latine, 217 bd Saint-Germain, 75007 Paris)

Zineb Ali Benali : Édouard Glissant. Le dit du monde
26 mai à 19h (Espace Agnès B, 17 rue dieu, 75010 Paris)

Édouard Glissant : Philosophie du Tout-Monde
30 mai à 19h (Espace Agnès B, 17 rue dieu, 75010 Paris)

Ce séminaire est organisé par l’Intitut du Tout-Monde / Université paris 8

Les intervenants et le résumé des conférences:

Patrick Chamoiseau


Mondialisation, Mondialité, Pierre-monde

Alexis Nouss est titulaire du poste de Chair of Modern Cultural Studies, School of European Studies, à l’Université de Cardiff, au Royaume-Uni. Ses champs de recherche et de réflexion concernent notamment les problématiques du métissage, la théorie de la traduction, les écritures de l’exil, la littérature du témoignage, les esthétiques de la modernité. Parmi ses dernières publications : Plaidoyer pour un monde métis, Éditions Textuel, 2005.

La beauté et la trace : approches d’une esthétique du suspens
La notion de beauté surgit, récurrente, dans les derniers écrits d’Édouard Glissant. Quelle est-elle ? Certainement pas celle que théorise le discours classique de l’esthétique occidentale avec sa charge de transcendance ni celle que préconise l’utilitarisme des militantismes de tous bords. Et pourtant elle laisse deviner en elle à la fois de l’idéalisme et de l’engagement. Il importe de l’aborder avec timidité, comme, après une première nuit, le reflet d’une aurore sur un rocher déchirant les vagues.

François Noudelmann est professeur à l’université de Paris 8. Il a dirigé le Collège international de philosophie de 2001 à 2004. Ses récents livres sont Pour en finir avec la généalogie et Hors de moi aux éditions Léo Scheer. Il produit les Vendredis de la philosophie à France-Culture.

Politique du pas de côté
Comment se situer en mondialité : dedans, contre, partout, ailleurs? Le déclin de la centralité appelle une autre pensée du bord. On déclinait hier les marges, mais la diffraction des lieux a modifié la trame des relations. D’où la nécessité de concevoir aujourd’hui une politique à la mesure de ce qui se transforme. Le pas de côté est à la fois un écart et un rythme, un différend et une articulation des temps.

Originaire du Mali, cinéaste et professeur de littérature comparée et de cinéma, Manthia Diawara dirige le département d’Etudes africaines de la New York University. Il est le fondateur et directeur de la revue Black Renaissance/Renaissance noire, et est notamment l’auteur de « En quête d’Afrique » (éditions Présence Africaine.)

Zineb Ali Benali est écrivain et professeur à l’université de Paris 8. Ses recherches portent sur les littératures du Maghreb, sur le corps des femmes dans la mémoire de la guerre et sur les ambiguïtés culturelles et linguistiques de la francophonie. Elle a écrit La balade des djinns et Le corps met les voiles.

Edouard Glissant. Le dit-du-monde.
Edouard Glissant est un ouvreur de pistes sur les traces et les détours d’hommes, de cultures et d’histoires réelles ou possibles. Son dit-du-monde réalise et rend possibles déchiffrements et rencontres : Kateb qu’il a préfacé et dont il sut désigner la poétique aux croisements de cultures alors posées en irréductible extranéité l’une de l’autre, mais aussi Jean Amrouche à l’écoute de la voix d’ombre; Saint-John Perse ramené vers ses paysages « réels » mais aussi Mohammed Dib dont l’espace du désert, irréductible à la fixité des signes, est appel en écho du paysage glissantien. La « géopoétique » de la plantation, entre violence et creuset de création, pose les tracées, impossibles projets en situation de domination, d’un monde qui est au-delà de la domination, et qui peut permettre de lire les textes de Sansal ou Leïla Sebbar… Ce sont là quelques-unes des rencontres, réalisées par Edouard Glissant lui-même ou que ses textes appellent.
Édouard Glissant
Philosophie du Tout-Monde
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