Événements

L’île
(version congolaise) en coproduction avec le Groupe Taccems (Kisangani)

Français

Le Théâtre de Poche parraine le Théâtre de Amazoulous (Groupe Taccems) à Kisangani.

D’Athol Fugard, John Kani et Winston Ntshona

Texte français: Marie-Hélène Estienne

Mise en scène: Roland Mahauden, assisté par Olivier Maloba Banza Umba
Collaboration artistique :Claudio Dos Santos
Avec Ados Ndombasi Banikina et Diogène Atome Ntarindwa

Scénographie: Olivier Wiame
Lumières: Xavier Lauwers

en partenariat avec le groupe Taccems (Kisangani)

Du 09 au 27 juin 2009 à 20h30 (relâche les dimanches et lundis)

Bois de la Cambre, 1A, chemin du Gymnase à 1000 Bruxelles
Réservations: 02/649.17.27 ou [email protected]
www.poche.be


Avec l’aide du WBI, de la Délégation Wallonie-Bruxelles de Kinshasa et d’Africalia

Les auteurs originaux sont représentés dans les pays de langue française par l’agence MCR, Marie Cécile Renauld, Paris.

Quelque part en Afrique, une prison sur une île où sont incarcérés des prisonniers d’opinion. Condamnés aux travaux forcés Amani et Kembo y sont enfermés depuis 3 ans. Le premier a pris 10 ans, l’autre perpétuité. Le jour, sous le soleil brûlant, ils doivent sans cesse creuser des trous puis les reboucher. Un travail qui détruit l’âme et l’esprit. Le soir, des confins de leur cellule, ils répètent… Antigone. Ce texte de Sophocle vieux de 2400 ans sur la corruption du pouvoir et la justification morale et religieuse de la rébellion contre la tyrannie.

C’est tragique et c’est drôle… car en Afrique c’est par la cruauté du rire qu’on évoque le mieux la dureté de la vie.

UNE ILE UNIVERSELLE

L’Ile est un texte universel, au même titre que l’Antigone de Sophocle, que les trois auteurs sud-africains Athol Fugard, John Kani et Winston Ntshona ont eu l’idée géniale de « mettre en abîme » dans leur propre texte.
Entendre ce prisonnier africain en haillons prononcer avec toute l’emphase de la situation la sentence de mort d’Antigone dans la nudité d’un décor carcéral et, d’un coup, 25 siècles s’évaporent. C’est cela l’universalité. C’est en cela aussi que les interprètes de L’Ile pourraient être Cambodgiens, Palestiniens, Kurdes, Chiliens, Bosniaques, Arméniens,…
Au Poche, ils seront Congolais et Rwandais. Une distribution sans innocence à l’heure où ces deux pays, hier frères ennemis, reprennent aujourd’hui un chemin difficile vers la paix et la réconciliation.

L’Ile ne s’arrêtera pas aux portes du Bois de La Cambre car en 2010 les comédiens sillonneront l’ensemble des territoires congolais et rwandais.
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