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FESPAM (Festival Panafricain de Musique) 2009
7e édition à Brazzaville et en RDC – Le thème de cette année : « Les musiques africaines à la croisée des chemins de la mondialisation »

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Au total, 61 experts internationaux sont attendus à Brazzaville dans le cadre des activités scientifiques de la 7ème édition du Festival Panafricain de Musique (Fespam) à savoir: le symposium, l’exposition des instruments traditionnels de musique, la Tribune de Musique Africaine, l’Atelier chefs de chœur sans frontières et l’atelier de droit d’auteur.
Organisées sur la thématique « Les musiques africaines à la croisée des chemins de la mondialisation », ces rencontres scientifiques internationales regrouperont des musicologues, muséologues, ethnomusicologues, musicographes, conservateurs de musée, critiques littéraires, professeurs d’université, chroniqueurs culturels, esthètes, politologues, sociologues, historiens ainsi que d’imminentes personnalités scientifiques. Ces experts venus de tous les horizons géographiques, de toutes les mers et de tous les océans exerceront leur sagacité sur la passionnante problématique du rôle des musiques africaines et de la diaspora dans la mondialisation.
En outre une trentaine de chefs de chœur venus de plusieurs pays africains seront formés à Brazzaville du 2 au 5 août 2009, au cours de l’Atelier chefs de chœur. Cet atelier destiné à dispenser une formation de haut niveau aux directeurs de chorale du continent, est soutenu par la Fédération Internationale de Musique Chorale (FIMC) qui a mobilisé les responsables de ses réseaux africain et européen. Les formateurs venus de France, de Suisse, d’Allemagne, du Cameroun et de la république démocratique du Congo sont fournis par cette Fédération. Après quatre journées de formation, pour clôturer ses assises, cet Atelier donnera un concert pour les mélomanes de la grande musique.

en attente du programme en ligne, cette communication :

L’EXPANSION DE LA MUSIQUE AFRICAINE NUMERIQUE DANS LE WEB SERA EVALUEE A BRAZZAVILLE



C’est la substance de la communication, bien actuelle et cruciale, qu’abordera l’inévitable expert angolais, Simao Souindoula, durant les travaux du VII Symposium de Musique Africaine, qui se tiendra dans la capitale du Congo de la rive droite, du 3 au 7 aout, et auquel il vient d’être invité.



Dans le sillage du thème de cette rencontre, intitulée : « La musique africaine a la croisée des chemins de la mondialisation », le spécialiste de Luanda, qui a représenté durant de longues années, le Centre International des Civilisations Bantu au Comite de Direction de ce Festival, présentera une communication qui mettra en relief « La musique africaine numérique, son potentiel dans la world wide web et ses effets sur le marche international ».

L’historien rappellera durant les travaux de ce nouveau rendez-vous du SIMA, un des programmes culturels de l’Union Africaine, qu’au cours des dernières décennies, le monde a enregistre une des inventions techniques parmi les plus significatives, depuis la création de la typographie, la digitalisation et la construction de l’ extraordinaire réseau d’échanges d’ informations et de transmission de données, l’ internet.

C’est ainsi que, atout parfaitement inespéré pour la musique du continent premier, après sa pénible codification, bien exotique e marginalisante, dans le segment « World music » de la grande distribution internationale, rayon signifiant « Musique du reste du monde », ce prodigieux support, qu’est la grande toile, a été, naturellement, mise a contribution par divers fournisseurs d’ offres d’ accès au web, des producteurs, éditeurs, plateformes de distribution en ligne et plusieurs promoteurs.



DECLINAISON NUMERIQUE

Cette opportune insertion dans le www, qui s’est, considérablement, développée, ces dernières années, permet, aujourd’hui de naviguer et d’explorer dans de centaines de sites et labels, d’apprécier de milliers d’offres commerciales, de bénéficier du système peer-to-peer et de télécharger, légalement, des opus africains.

Pour Simao Souindoula, qui a été Consultant de l’UNESCO et l’Union Africaine dans le domaine de l’expansion des industries culturelles dans l’espace de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), le développement de la déclinaison numérique des expressions musicales africaines, permettra, sans nul doute, d’améliorer ses résultats financiers dans le marché international, qui stagnent, interminablement, a moins de 1% du commerce mondial de supports musicaux.

Souindoula analysera, en dernière instance, le bilan financier et les statistiques de certains web sites qui offrent la musique africaine, a l’image de la marque anglaise World Circuit qui produit le regrette Ali Farka Toure, la charmante griote Oumou Sangare et le vénérable orchestre Baobab de Dakar ; de l’actif label cap verdien, Lusafrica, qui sera, probablement, phagocyté par la major Sony-Bmg, et qui produit le malicieux Zao ainsi que les courageuses Cyriaque Bassoka Productions, le label de Poto-Poto, qui rééditent, a juste titre, les chefs d’ oeuvre des phénixiques « Bantu », les fameux propriétaires de Mfwa.

Bien immergé dans le FESPAM, Simao Souindoula, a contribué, dans ce cadre, a une meilleure connaissance de la musique africaine grâce a des apports décisifs portant sur son évolution moderniste, son héritage organologique et sa contribution a la libération totale du continent niger.

Le prochain SIMA sera, assurément, au regard des communications qui y seront présentées, un moment important dans la définition d’une stratégie visant la pleine utilisation de la world wide web dans la distribution internationale de la musique africaine, l’une des conditions de sa renaissance, objectif primordial car elle est la source des puissantes et dominatrices expressions musicales noires afro-américaines et afro-caribéennes.



Johnny Kapela
Directeur de la Communication Scientifique
Reseau International Bantulink
C.P. 2313
Luanda
(Angola)
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