Festival de la culture soufie (mystique) 2011
Cette cinquième édition est placée sous le thème « Figures féminines du soufisme ».

Festival
du 16 au 23 Avril 2011
Horaires : 00:00
Horaires : 00:00
Histoire/société
Fès – Maroc
Téléphone : 00212(0) 535 65 39 52/53 ; Fax : 00212(0) 535 65 44 67
Français
Le Soufisme, voie d’éducation et d’enseignement spirituels, considéré comme le cœur de la tradition de l’Islam, s’est d’abord diffusé d’une façon informelle avant de se structurer, progressivement, à partir du XIe siècle (Ve siècle de l’Hégire).
La transmission de cet enseignement se fera, à partir du XIIIe siècle à travers des centres confrériques qui ont eu pour mérite de préserver la forme de culture, de spiritualité et de sociabilité propres à différentes régions du monde islamique.
Elles ont su surtout préserver un message de spiritualité universelle qui a irrigué l’ensemble de la culture musulmane et nourri ses expressions artistiques, littéraires mais aussi sociales et économiques. Pendant des siècles le soufisme a inspiré à la fois l’organisation et la charte éthique et spirituelle des corporations de métiers à travers l’ensemble du monde musulman.
Au Maroc les corporations de métiers sont traditionnellement liées aux Confréries soufies ; le rapport qui s’y établi entre spiritualité et développement sociétal et humain est inscrit naturellement dans sa culture et son histoire.
Ces centres confrériques, Zawiyas ou Ribats, ont joué un rôle traditionnel de médiation de paix entre communautés en vue de résolutions, ou de préventions, de conflits. Elles ont eu aussi pour vocation – sous l’égide du pouvoir monarchique – d’assurer, chaque fois que cela était nécessaire, une fonction de protection du territoire. Ce qui a donné lieu à une configuration historique globale dans laquelle s’intègrent ces Confréries et dont la clé de voûte est la Commanderie des Croyants.
La culture soufie nous ouvre aussi sur l’importance essentielle de la dimension du « féminin », et des valeurs qui lui sont attachées, dans tout développement sociétal.
Les figures de Layla, de Maya… puisées du patrimoine poétique arabe antéislamique, de l’amour courtois « ‘Udhri », platonique vont constituer les principaux symboles de l’amour universel des Soufis exprimé dans la poésie de Rabia al Adawiyya, de Hallaj, d’Ibn Arabi ou de Rûmi. Ils vont aussi constituer la texture des expressions artistiques et musicales développées à travers l’extraordinaire diversité des cultures soufies de par le monde d’Afrique ou d’Europe, d’Orient ou d’Occident, moyens et extrêmes.
Le romantisme spirituel du Soufisme, qu’il soit exprimé par des hommes ou des femmes, a cependant accordé à ces dernières une signification symbolique essentielle qui est le préalable à la reconnaissance naturelle de l’importance de leur place et de leur rôle au sein de la société.
Dans cette fonction de médiation entre l’Orient et l’Occident, entre l’homme et la femme, le Soufisme développera aussi une capacité à trouver des solutions d’harmonisation et de complémentarité, d’une reconnaissance naturelle et féconde des différences et de la diversité, là où peuvent s’installer des attitudes de rejet, de crispation, et de conflit. Il sait progressivement remplacer par un long processus de connaissance et de transformation de soi les logiques de la haine par celles de l’amour.
La transmission de cet enseignement se fera, à partir du XIIIe siècle à travers des centres confrériques qui ont eu pour mérite de préserver la forme de culture, de spiritualité et de sociabilité propres à différentes régions du monde islamique.
Elles ont su surtout préserver un message de spiritualité universelle qui a irrigué l’ensemble de la culture musulmane et nourri ses expressions artistiques, littéraires mais aussi sociales et économiques. Pendant des siècles le soufisme a inspiré à la fois l’organisation et la charte éthique et spirituelle des corporations de métiers à travers l’ensemble du monde musulman.
Au Maroc les corporations de métiers sont traditionnellement liées aux Confréries soufies ; le rapport qui s’y établi entre spiritualité et développement sociétal et humain est inscrit naturellement dans sa culture et son histoire.
Ces centres confrériques, Zawiyas ou Ribats, ont joué un rôle traditionnel de médiation de paix entre communautés en vue de résolutions, ou de préventions, de conflits. Elles ont eu aussi pour vocation – sous l’égide du pouvoir monarchique – d’assurer, chaque fois que cela était nécessaire, une fonction de protection du territoire. Ce qui a donné lieu à une configuration historique globale dans laquelle s’intègrent ces Confréries et dont la clé de voûte est la Commanderie des Croyants.
La culture soufie nous ouvre aussi sur l’importance essentielle de la dimension du « féminin », et des valeurs qui lui sont attachées, dans tout développement sociétal.
Les figures de Layla, de Maya… puisées du patrimoine poétique arabe antéislamique, de l’amour courtois « ‘Udhri », platonique vont constituer les principaux symboles de l’amour universel des Soufis exprimé dans la poésie de Rabia al Adawiyya, de Hallaj, d’Ibn Arabi ou de Rûmi. Ils vont aussi constituer la texture des expressions artistiques et musicales développées à travers l’extraordinaire diversité des cultures soufies de par le monde d’Afrique ou d’Europe, d’Orient ou d’Occident, moyens et extrêmes.
Le romantisme spirituel du Soufisme, qu’il soit exprimé par des hommes ou des femmes, a cependant accordé à ces dernières une signification symbolique essentielle qui est le préalable à la reconnaissance naturelle de l’importance de leur place et de leur rôle au sein de la société.
Dans cette fonction de médiation entre l’Orient et l’Occident, entre l’homme et la femme, le Soufisme développera aussi une capacité à trouver des solutions d’harmonisation et de complémentarité, d’une reconnaissance naturelle et féconde des différences et de la diversité, là où peuvent s’installer des attitudes de rejet, de crispation, et de conflit. Il sait progressivement remplacer par un long processus de connaissance et de transformation de soi les logiques de la haine par celles de l’amour.
Partager :