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Atelier Danse et Création « Dialogues Inévitables »
L’atelier Danse et Création animé par la cho­ré­graphe ita­lienne Fran­cesca Pedullà et le musicien béninois Eric Acakpo est adressé à 15/20 artistes qui par­tagent la volonté de se mettre en jeu en modi­fiant leurs points de vue per­sonnels.

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L’Association Sonagnon en col­la­bo­ration avec le Centre Culturel Mytro Nunya présente :

ATELIER de DANSE et CREATION

Centre Culturel Mytro Nunya (Adidigomé - Lomé)

DU 5 AU 8 avril de 16.00 h. à 20.30
Ven­dredi 8 21.00 h - Res­ti­tution ouverte au publique

– Par : Fran­cesca Pedullà et Eric Acakpo
– Musique : Eric Acakpo, Anicet Gildas Aymonde, Isidore Acakpo, Rameau Aguidissou

L’Atelier de Danse et Création s’inscrit dans la démarche de l’Association béninois Sonagnon (Bénin) qui poursuit depuis 2005 un travail de recherche sur les aspi­ra­tions et les consé­quences liées aux ren­contres et aux échanges inter­cul­turels. Jusqu’à présent, l’Association sou­tenue par dif­fé­rentes orga­ni­sa­tions inter­na­tio­nales, a réalisé et produit des ate­liers de for­mation, des rési­dences de création et des spec­tacles pour artistes béninois et d’autres nationalités.

Depuis 2008 Sonagnon travail, en col­la­bo­ration avec le asso­cia­tions CQB (Italie) et Créa­tions Entre­lacées (France), au Projet Dia­logues Inévi­tables : à fort caractère inter­na­tional, DI réunit chaque année artistes, asso­cia­tions et opé­ra­teurs culturels de dif­fé­rents horizons en créant des occa­sions de ren­contre, d’échange – idées, savoirs et points de vue – et de création artis­tique. Avec le but d’enquêter sur le thème de la ren­contre inter­cul­tu­relle, l’aspiration à dif­fuser la pra­tique du « dia­logue » et la volonté de s’appuyer sur la création artis­tique pour engendrer un impact social, ce projet se propose comme lieu de passage, de recherche expé­ri­mentale, artis­tique et per­for­mative. Dans ce contexte la for­mation prend un valeur fon­da­mentale comme moyen pour éveiller l’intérêt pour l’art, sou­ligner l’importance du « pro­cessus » et non seulement du « produit » et créer des véri­tables espaces de recherche et partage des savoirs faire.

L’atelier Danse et Création animé par la cho­ré­graphe ita­lienne Fran­cesca Pedullà et le musicien béninois Eric Acakpo est adressé à 15/​20 artistes pro­venant de dif­fé­rentes dis­ci­plines, mais qui par­tagent la volonté de se mettre en jeu en modi­fiant leurs points de vue per­sonnels. L’atelier com­portera deux parties. La pre­mière, plus tech­nique, aura pour but de donner des « outils » : des infor­ma­tions spé­ci­fiques et des ins­tru­ments d’analyse pour accroître le bagage per­sonnel de chaque artiste et déve­lopper un ensemble de points de repère communs au groupe, base du travail de création et de com­po­sition. La seconde phase sera dédiée à la création. Nous y foca­li­serons l’attention sur le pro­cessus d’improvisation, indi­viduel ou en groupe, et sur le réel échange entre les arts mis en jeu. Le but est de créer un espace dans lequel les artistes puissent rechercher et struc­turer un nouveau langage à partir de leur propre expé­rience pro­fes­sion­nelle. Déve­lopper une conscience cor­po­relle spé­ci­fique, fournir des outils, sti­muler la créa­tivité indi­vi­duelle, par­tager les expé­riences, sont les axes de travail pro­posés. A la fin de l’Atelier nous pro­po­serons une soirée ouverte au public : « ça fait combien ? » brèves com­po­si­tions cho­ré­gra­phiques élaborées pendant le travail.

Le Thème

L’inévitabilité et la nécessité de dia­logues, stra­tifiés dans le temps et en méta­mor­phose continue, entre les indi­vidus et entre les col­lec­ti­vités, est à la base du travail proposé.

Les diver­sités, qui portent en elles l’origine et la cris­tal­li­sation des concepts de genre, de race, de classe et de natio­nalité, impliquent la nais­sance de juge­ments et de pré­jugés qui, à leur tour, influencent les façons d’être et d’agir autant des indi­vidus que des groupes.

Pour aborder cet aspect, la phase de création s’articulera autour du thème global de « la poussée à la consom­mation ». Celui-​​ci sera exploité comme un déno­mi­nateur commun annulant ou mettant en évidence ces dif­fé­rences et régulant les rela­tions entre les indi­vidus et les col­lec­ti­vités. Ce thème per­mettra plus pré­ci­sément une réflexion sur l’utilisation des biens, leur ordre d’acquisition, de consom­mation mais également la dimension d’échange. Les biens per­mettent de se créer une identité, d’établir ou de main­tenir des rela­tions sociales, voire d’exclure. Si les biens sont neutres, leurs usages par contre, s’avèrent sociaux : la consom­mation a donc une dimension sym­bo­lique en même temps qu’elle révèle l’organisation d’une société.
Le Travail

1. Création d’un territoire commun

Dans cette pre­mière phase des éléments d’anatomie et quelques prin­cipes phy­siques fon­da­mentaux pour la com­pré­hension du mou­vement seront intro­duits. L’étude se foca­lisera sur les sujets sui­vants : posture et appui, orien­tation dans l’espace, gestion du poids, chute, impul­sions. Le but est de déve­lopper la conscience de la structure et du fonc­tion­nement du corps dans l’espace et dans le temps et de pro­poser de nou­veaux points de départ pédagogiques.
Méthode :

1. Struc­tu­ration
Ensei­gnement de phrases dansées, influencées par les danses tra­di­tion­nelles du Bénin, la danse contem­po­raine occi­dentale et les prin­cipes de l’Axis Syllabus1.

2. Déstruc­tu­ration
Etude d’ éléments d’anatomie et prin­cipes fon­da­mentaux de phy­sique. Élabo­ration d’exercices pour foca­liser l’attention sur les besoins tech­niques les plus évidents et conduire les élèves à la prise de conscience cor­po­relle et gestuelle

3. Restruc­tu­ration
C’est sur base de ces deux pre­mières étapes, qui nous aideront à construire un « dia­lecte » commun, que seront construites de nou­velles danses ins­pirées des pro­po­si­tions indi­vi­duelles et col­lec­tives des artistes ainsi que des exi­gences thé­ma­tiques. Ces der­nières indi­queront les struc­tures et le rôle des nou­velles séquences.

2. Impro­vi­sation, création et composition

La création d’un espace d’expérimentation, où l’apport de chacun des par­ti­ci­pants (dan­seurs, musi­ciens et cho­ré­graphes) est fon­da­mental constitue la priorité du travail de com­po­sition. Dans cette phase, chaque danseur s’engagera dans un travail per­sonnel de re-​​découverte et d’analyse, en s’appropriant une élabo­ration per­son­nelle et une création ori­ginale. Les résultats de cette phase créative et col­lective consti­tueront le matériel de base pour les com­po­si­tions cho­ré­gra­phiques futures. Les artistes seront guidés dans l’examen et l’élaboration de leurs archives ges­tuelles. L’apport des cho­ré­graphes est d’offrir des indi­ca­tions et des points de départ pour ali­menter le travail de création et de com­po­sition. Ce travail s’articulera à partir du voca­bu­laire per­sonnel de chaque artiste, il ne s’agit pas d’imposer une esthé­tique précise, mais plutôt de déve­lopper la conscience et la res­pon­sa­bilité des choix indi­vi­duels et inhé­rents au groupe.

Phases :

1. Travail individuel
Improvisation/​ verbalisation

Objectifs :
– Explorer de nou­velles pos­si­bi­lités de mou­vement
– Se libérer des méca­nismes usuels, ana­lyser les apti­tudes et la ges­tualité de chacun.
– Expé­ri­menter sa propre façon d’interpréter un thème donné.
– Chercher le rapport entre l’intention et le geste

2. Travail de groupe
Improvisation/​composition

Objectifs :
– Passer d’un sujet per­sonnel à un sujet plus général
– Accepter la méta­mor­phose de l’idée ini­tiale.
– Com­mu­niquer et trans­mettre le mou­vement
– Maî­triser l’espace et le rapport avec les autres
– Ana­lyser les poten­tia­lités com­mu­ni­ca­tives de la composition

Le travail de création aboutira à un ensemble, com­portant solos, duos et trios qui for­meront suc­ces­si­vement la création finale, qui elle-​​même sera arti­culée comme une com­po­sition de ces dif­fé­rents « mor­ceaux ». Les travaux pro­duits pendant l’atelier de création seront restruc­turés et intégrés d’une manière plus précise et cohé­rente pendant la phase de com­po­sition. Dans ce cadre, les indi­ca­tions du cho­ré­graphe viseront à la ré élabo­ration des pro­po­si­tions, ayant comme objectif le déve­lop­pement de la clarté ges­tuelle et le ren­for­cement du potentiel expressif de chaque danseur.

Dans un deuxième temps, nous pro­cè­derons à la création d’un enca­drement nar­ratif créant les liens et les connexions entre les dif­fé­rents « mor­ceaux » pro­posés : chaque artiste aura donc un rôle spé­ci­fique, mais en même temps, il sera partie inté­grante de l’ensemble.

La musique fait partie inté­grante du pro­cessus ; de ce fait, les musi­ciens par­ti­ci­peront à tout le par­cours créatif et auront un rôle fon­da­mental pendent tout le pro­cessus. La construction des danses sera influencée par le dia­logue continu avec la musique : le rythme sera un point de repère fon­da­mental pour les dan­seurs ; les aspects sym­bo­liques et évoca­teurs de la mélodie ser­viront, en un second temps, de support pour rechercher des arti­cu­la­tions expres­sives et définir davantage le caractère des compositions.

A la fin de l’Atelier nous pro­po­serons une soirée ouverte au public : « ça fait combien ? » brèves com­po­si­tions cho­ré­gra­phiques élaborées pendant le travail de l’atelier.
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