Événements

L’Institut de l’Image a l’honneur d’inviter Souleymane Cissé à Aix-en-provence. Le cinéaste vient rencontrer les élèves des classes cinéma (qui découvrent cette année Yeelen, au programme du bac) et nous proposons à cette occasion une rétrospective de ses films.

Né en 1940, Souleymane Cissé appartient à l’ethnie Soninké. Après avoir été projectionniste et photographe, il étudie le cinéma à Moscou puis revient au Mali où il travaille pour la télévision nationale. Il réalise ses premiers films en 16 mm, et c’est avec Baara en 1977 qu’il obtient une renommée internationale. Depuis quelques années, il poursuit une véritable « mission cinématographique » pour aider le continent africain à se forger un avenir pacifié tout en se consacrant à la promotion du cinéma africain.
« J’étais fanatique du cinéma. C’est par lui que j’ai pu connaître le monde ». Qu’il s’agisse de ses premières expériences de spectateur ou de ses films plus récents, le rapport au cinéma de Souleymane Cissé s’apparente à une mystique moderne. Ainsi lorsqu’il évoque ses retraites dans la brousse pour nourrir ses scénarii des rêves qu’il a eus, Cissé parle de son « écriture intérieure ».

Programme de la rétrospective :

BAARA ((Mali, 1977) 90 min
Int. Balla Moussa Keita, Baba Niare, Boubacar Keita…
Un ingénieur propose à son ami une place de manoeuvre dans une usine de Bamako. Les dures conditions de travail et la corruption des patrons provoquent la révolte des ouvriers…
Baara a été couronné de nombreux prix, tant en Afrique qu’en Europe.
Projection unique vendredi 15 avril à 20h

LE VENT Finyé (Mali, 1982) 100 min.
Int. Moussa Keita, Fousseyni Sissoko, Goundo Guisse…
Dans une ville du Mali, Batrou, la fille du gouverneur militaire, et Bah, le petit-fils d’un ancien chef traditionnel devenu forgeron, sont étudiants et vivent un amour difficile. Le père de la jeune fille ne supporte pas leur liaison. Les examens universitaires, qui voient la réussite de Batrou et l’échec de Bah, ont été truqués. La révolte étudiante gronde….
Finyé articule subtilement la vie traditionnelle aux sujets très contemporains tels que la contestation étudiante ou la sexualité des jeunes Maliens.
Projection unique samedi 16 avril à 20h.


YEELEN (Mali, 1987) 101 min.
Int. Issiaka Kane, Aoua Sangare, Soumba Traore…
Dans une Afrique mythologique, Nianankoro est traqué par son père, Soma, un redoutable magicien. Celui-ci veut sa mort sans que l’on sache pourquoi…
Ce qui fait l’étrangeté et la force du film, c’est son ancrage dans la réalité du Mali rural contemporain, associé à un récit situé dans une époque lointaine, une époque mythique. Sommes-nous dans un conte fantastique, une épopée, un drame familial, un récit initiatique ?
En présence de Souleymane Cissé jeudi 14 avril à 20h.
Autres projections mercredi 13 avril à 20h30, vendredi 15 à 16h,mardi 19 à 20h30.

WAATI (Mali/Fr./Tunisie, 1994) 140 min.
Int. Sidi Yaya Cissé, Lineo Kefuoe Tsolo, Aicha Amerou…
Le périple à travers plusieurs pays de Nandi, une enfant noire d’Afrique du Sud à l’heure encore triomphante de l’Apartheid…
Waati est à la fois un éloge de la connaissance, un discours contre la drogue, une apologie de l’engagement et une défense de la transmission
interethnique.
Projection unique samedi 16 avril à 14h30.

CINEMA, DE NOTRE TEMPS : SOULEYMANE CISSE
(Fr., 1993) 53 min – DVD
Réal. Rithy Panh.
Documentaire sur Souleymane Cissé réalisé par Rithy Panh (Les Gens de la rizière, S21…) pour la série d’André S. Labarthe, Cinéma, de notre temps.
Jeudi 14 avril à 18h30, vendredi 15 à 18h30, samedi 16 à 18h30.