Irving Penn
Dahomey, 1967

Exposition
du 14 Janvier au 14 Mars 2004
Horaires : 00:00
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Photo
Maison européenne de la photographie – 5-7, rue de Fourcy, 75004 Paris –
Français
En 1967, Irving Penn réalise pour Vogue un reportage au Dahomey (aujourd’hui le Bénin)…. Il fait poser des villageois dans un studio mobile. Son intention était de faire des images, pas des portraits. Comme il le pointe dans l’introduction du livre Worlds in a Small Room « Des mondes dans une petite pièce » (Grossman Publications, New York, 1974), « installer ces personnes dans le studio devant un appareil photo ne les a pas simplement isolées, cela les a transformées. » On peut comparer les photographies de jeunes filles africaines en costume traditionnel à ses photographies de mode….
Bien qu’il ne les ait jamais publiées, les images que Penn a faites des legba, ces sculptures composées de boue, de coquilles, de cailloux, de dents, de plumes et de cornes, qui servent d’autels rituels, imprègnent sa mémoire et nourrissent son travail. Elles se relient incontestablement à ses photographies qu’il a faites pour Issey Miyake. Les Japonais, tout comme les surréalistes qui ont influencé Penn, comprennent la terreur, émotion qui parcourt souvent le travail de Penn…. Les Amazones, féroces et minces, portant l’armure de Miyake dans les photographies de Penn, sont nées de son interprétation des legba.
Penn a également exploité ses souvenirs des legba dans les masques qui apparaîtront plus tard dans son travail de mode. Le lait qui glisse sur le visage d’un mannequin, la bouche soigneusement maculée de rouge à lèvres, le serpent qui ondule à travers une joue blanche, même les visages végétaux des années 90, chacune de ces photographies a ses origines dans les sacrifices rituels….
Ses images du Dahomey sont loin de l’artifice du monde commercial qui l’entoure à New York. Les legba ont façonné dans l’imaginaire de Penn un monde puissant dont il s’est nourri et qui nous fascine. Cet imaginaire est à l’œuvre à la fois dans ses photographies du lieu même et, plus tard, dans ses images de mode.
Anne Tucker
Conservatrice pour la photographie, Museum of Fine Arts, Houston, Texas
Bien qu’il ne les ait jamais publiées, les images que Penn a faites des legba, ces sculptures composées de boue, de coquilles, de cailloux, de dents, de plumes et de cornes, qui servent d’autels rituels, imprègnent sa mémoire et nourrissent son travail. Elles se relient incontestablement à ses photographies qu’il a faites pour Issey Miyake. Les Japonais, tout comme les surréalistes qui ont influencé Penn, comprennent la terreur, émotion qui parcourt souvent le travail de Penn…. Les Amazones, féroces et minces, portant l’armure de Miyake dans les photographies de Penn, sont nées de son interprétation des legba.
Penn a également exploité ses souvenirs des legba dans les masques qui apparaîtront plus tard dans son travail de mode. Le lait qui glisse sur le visage d’un mannequin, la bouche soigneusement maculée de rouge à lèvres, le serpent qui ondule à travers une joue blanche, même les visages végétaux des années 90, chacune de ces photographies a ses origines dans les sacrifices rituels….
Ses images du Dahomey sont loin de l’artifice du monde commercial qui l’entoure à New York. Les legba ont façonné dans l’imaginaire de Penn un monde puissant dont il s’est nourri et qui nous fascine. Cet imaginaire est à l’œuvre à la fois dans ses photographies du lieu même et, plus tard, dans ses images de mode.
Anne Tucker
Conservatrice pour la photographie, Museum of Fine Arts, Houston, Texas
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