La notion de « Tout-monde »: Genèse, parcours, horizons
Journée d’étude doctorale – Hommage à Edouard Glissant

Colloque
Le 22 Juin 2011
Horaires : 00:00
Horaires : 00:00
Littérature / édition, Poésie / Conte
Université de Paris Ouest Nanterre – 200 avenue de la république Bât. L UFR LLphi, 92001 Paris Nanterre La Défense – France
Gratuit
Français
« … on ne raccorde pas des éclairs, en vérité c’est le Tout-monde qui nous occupe sans que nous le sachions, nous le laissons poindre et disparaître en nous, mais son travail persiste, peu à peu nous apprenons à distinguer ces invariants dont la connaissance nous est tant nécessaire, et encore une fois nous différons d’ordonner cette connaissance, et ainsi descendons-nous (comme littéralement) la lettre du monde. »
Tour à tour et simultanément image poétique, lieu romanesque, traduction d’une vision politique, concept philosophique ou notion révélatrice d’un imaginaire étendu à la totalité du monde, le « Tout-monde » d’Edouard Glissant joue, dans l’œuvre, d’une multiplicité de définitions, interdisant toute saisie définitive de la pensée, préférant s’ouvrir à « l’errance » et au « tremblement » du sens.
Si, d’un point de vue génétique, ce terme apparaît formellement dans Mahagony (1987) puis explicitement dans les titres du roman Tout-monde (1993) et de l’essai de poétique qui lui succède (Traité du Tout-monde, 1995), le lecteur de Glissant peut cependant entrevoir des prémices de son avènement dès les premières œuvres théoriques (Soleil de la conscience, Le discours antillais, L’intention poétique, Poétique de la Relation). Ainsi, un parcours de l’idée de « Tout-monde » semble se dessiner, du pays de La Lézarde (1958) à celui, mondialisé, des Grands Chaos (1993), du Discours Antillais (1981) à La Terre, le Feu, l’Eau et les Vents. Une anthologie de la poésie du Tout-monde (2010). Un espace se découpe également, du poétique au politique, en préservant et en nourrissant la prolifération sémantique, de la pluralité à la totalité.
Devenu emblématique et souvent accepté comme étant à la fois le lieu et la résultante des processus de « créolisation », le terme de « Tout-monde » tend aujourd’hui à se diffuser dans une extension transgénérique et transdisciplinaire. Cette journée d’étude voudrait mettre en lumière les variations critiques et interroger les diverses perspectives de lecture qu’ouvre cet essor, à la croisée des champs philosophique et poétique.
Cette journée sera l’occasion de rendre un hommage au poète et au penseur qui vient de nous quitter.
LA NOTION DE « TOUT-MONDE » : GENESE, PARCOURS, HORIZONS
PROGRAMME
Le mercredi 22 juin 2011-Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Salle des conférences – Bâtiment B
9H-12H45 : GENESE ET PARCOURS DU « TOUT-MONDE »
9h00 : Accueil des participants et ouverture de la journée par Thomas Gomez (directeur de l’Ecole Doctorale « Lettres, Langues, Spectacles »)
Propos introductifs par Raphaël Lauro et Jean-Marc Moura
9h30: Romuald Fonkoua (professeur, Université de Strasbourg) : Le Tout-monde : des bribes au concept.
10h : Anne-Sophie Catalan (doctorante, ENS Lyon) : Au carrefour du Tout-monde, lecture croisée du Tout-Monde et du Traité du Tout-Monde.
10h30: Discussion et pause
10h45 : Raphaël Lauro (doctorant, Paris Ouest Nanterre La Défense) : Le Tout-monde des poèmes : préfiguration et illustration de la notion.
11h15 : Caroline Janowski (doctorante, Paris Ouest Nanterre La Défense) : Le Moyen Âge dans l’œuvre d’Edouard Glissant.
11h45 : Axel Artheron (doctorant, Paris III) : Prémices d’une approche transversale et archipélique de la politique : l’exemple de Monsieur Toussaint.
12h15 : Discussion
12h45 : Pause déjeuner
14H30-18H : USAGES ET HORIZONS DU TOUT-MONDE
14h30 : Ouverture de l’après-midi par Benoit Conort (poète et professeur, Rennes II)
14h45 : Jean-Marc Moura (professeur, Paris Ouest Nanterre La Défense) : Des usages du terme « Tout-monde ».
15h15: Alain Ménil (philosophe, professeur, Lycée Condorcet) : Figures du Tout-monde dans l’œuvre d’Edouard Glissant. (Questions sur l’expansion progressive d’une « vision »)
15h45: Angelos Triantafyllou (philosophe, professeur, Université de Cergy-Pontoise) : Affirmer le Tout-monde, c’est ne jamais être là où on t’attend.
16h15 : Tahar Bekri (poète, maître de conférence d’Arabe, Paris Ouest Nanterre La Défense) : Les racines c’est bien, l’essentiel sont les fleurs.
16h45: Pause.
17h : Table-ronde animée par Benoit Conort.
18h : Fin de la journée.
Tour à tour et simultanément image poétique, lieu romanesque, traduction d’une vision politique, concept philosophique ou notion révélatrice d’un imaginaire étendu à la totalité du monde, le « Tout-monde » d’Edouard Glissant joue, dans l’œuvre, d’une multiplicité de définitions, interdisant toute saisie définitive de la pensée, préférant s’ouvrir à « l’errance » et au « tremblement » du sens.
Si, d’un point de vue génétique, ce terme apparaît formellement dans Mahagony (1987) puis explicitement dans les titres du roman Tout-monde (1993) et de l’essai de poétique qui lui succède (Traité du Tout-monde, 1995), le lecteur de Glissant peut cependant entrevoir des prémices de son avènement dès les premières œuvres théoriques (Soleil de la conscience, Le discours antillais, L’intention poétique, Poétique de la Relation). Ainsi, un parcours de l’idée de « Tout-monde » semble se dessiner, du pays de La Lézarde (1958) à celui, mondialisé, des Grands Chaos (1993), du Discours Antillais (1981) à La Terre, le Feu, l’Eau et les Vents. Une anthologie de la poésie du Tout-monde (2010). Un espace se découpe également, du poétique au politique, en préservant et en nourrissant la prolifération sémantique, de la pluralité à la totalité.
Devenu emblématique et souvent accepté comme étant à la fois le lieu et la résultante des processus de « créolisation », le terme de « Tout-monde » tend aujourd’hui à se diffuser dans une extension transgénérique et transdisciplinaire. Cette journée d’étude voudrait mettre en lumière les variations critiques et interroger les diverses perspectives de lecture qu’ouvre cet essor, à la croisée des champs philosophique et poétique.
Cette journée sera l’occasion de rendre un hommage au poète et au penseur qui vient de nous quitter.
LA NOTION DE « TOUT-MONDE » : GENESE, PARCOURS, HORIZONS
PROGRAMME
Le mercredi 22 juin 2011-Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Salle des conférences – Bâtiment B
9H-12H45 : GENESE ET PARCOURS DU « TOUT-MONDE »
9h00 : Accueil des participants et ouverture de la journée par Thomas Gomez (directeur de l’Ecole Doctorale « Lettres, Langues, Spectacles »)
Propos introductifs par Raphaël Lauro et Jean-Marc Moura
9h30: Romuald Fonkoua (professeur, Université de Strasbourg) : Le Tout-monde : des bribes au concept.
10h : Anne-Sophie Catalan (doctorante, ENS Lyon) : Au carrefour du Tout-monde, lecture croisée du Tout-Monde et du Traité du Tout-Monde.
10h30: Discussion et pause
10h45 : Raphaël Lauro (doctorant, Paris Ouest Nanterre La Défense) : Le Tout-monde des poèmes : préfiguration et illustration de la notion.
11h15 : Caroline Janowski (doctorante, Paris Ouest Nanterre La Défense) : Le Moyen Âge dans l’œuvre d’Edouard Glissant.
11h45 : Axel Artheron (doctorant, Paris III) : Prémices d’une approche transversale et archipélique de la politique : l’exemple de Monsieur Toussaint.
12h15 : Discussion
12h45 : Pause déjeuner
14H30-18H : USAGES ET HORIZONS DU TOUT-MONDE
14h30 : Ouverture de l’après-midi par Benoit Conort (poète et professeur, Rennes II)
14h45 : Jean-Marc Moura (professeur, Paris Ouest Nanterre La Défense) : Des usages du terme « Tout-monde ».
15h15: Alain Ménil (philosophe, professeur, Lycée Condorcet) : Figures du Tout-monde dans l’œuvre d’Edouard Glissant. (Questions sur l’expansion progressive d’une « vision »)
15h45: Angelos Triantafyllou (philosophe, professeur, Université de Cergy-Pontoise) : Affirmer le Tout-monde, c’est ne jamais être là où on t’attend.
16h15 : Tahar Bekri (poète, maître de conférence d’Arabe, Paris Ouest Nanterre La Défense) : Les racines c’est bien, l’essentiel sont les fleurs.
16h45: Pause.
17h : Table-ronde animée par Benoit Conort.
18h : Fin de la journée.
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