Événements

Papiers Ordinaires, peintures au feutre
Les sœurs Chevalme présentent le préambule de leur nouvelle série des « Papiers Ordinaires », intitulée « Zistwar dé France ».

Français

Retour en France,
retour à l’histoire de la France républicaine,
à une histoire plurielle, à des histoires,
pas la « grande histoire »,
des histoire dépassant les frontières de l’hexagone et qui fondent aussi la République.

« ZISTWARS DÉ FRANCE », troisième volet des Papiers Ordinaires interroge l’identité nationale contemporaine. Cette problématique actuellement installée dans le singulier, incline un aspect unique et uniforme à « être français », comme s’il n’y avait qu’une seule et bonne réponse, fermant ainsi tout débat à la pluralité identitaire. C’est donc dans sa diversité que nous envisagerons cette question.
Le terrain de réflexion de cette troisième série appréhendera les symboles culturels français en réinvestissant le patrimoine artistique du XIXème siècle et en en proposant une relecture. Cet ensemble de peintures que nous allons sélectionner, est constitué de tableaux officiels, de commandes d’État ou de scènes de genre et incarne autant un imaginaire collectif que des valeurs communes. Nous les transposerons à la manière d’un miroir, regardant ailleurs, reflet d’un art, s’il est contemporain, qui doit être ancré dans une société et ses mutations, pour laquelle il devient nécessaire et urgent d’en repenser ses représentations.
Qu’incarnent ces « images » qui (nous) représentent ?
Ne sont-elles pas les avatars d’une histoire partielle, d’une histoire enseignée et seulement métropolitaine ?

La période historique en question, qui correspond à celle de la sélection du corpus d’œuvres, est celle de la naissance de la République française avec l’établissement de l’ensemble des valeurs et des symboles qui sont encore les nôtres. En 1789, la France se révolte contre l’Ancien Régime et lègue la Déclaration des Droits de l’Homme et des Citoyens, proclamant l’égalité des citoyens devant la loi, les libertés fondamentales et la souveraineté de la nation. Quelques décennies plus tard, la France se rêve outre-mer, se constituant un territoire géographique gigantesque par la colonisation de l’Afrique Équatoriale, du Maghreb et de certains territoires de l’Asie du sud-est. C’est une France face à ses propres contradictions, proclamant l’égalité des peuples mais qui prône la supériorité des races et le devoir d’instruire les « peuples-enfants ».
C’est donc autant l’histoire et l’art qui seront ici en problématique.
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