Événements

La tôle ondulée, la route, la poussière derrière le taxi brousse, les gueules, la lumière…Fascination pour Madagascar.Après un arrêt sur l’archipel des Comores pendant un an, quatre séjours successifs m’ont amenée à Tananarive, capitale de Madagascar.J’ai photographié l’ambiance que j’ai ressentie de ce pays entre deux ères, hors du temps : habitants qui oscillent entre deux systèmes politiques et culturels (français et malgaches) qui les ont gouvernés et qui reste plus ou moins à la dérive aujourd’hui.Grâce à Handicap International et à Médecins sans Frontières, j’ai noué des liens, j’ai accompagné quelques temps le père Pedro qui menait une action sociale de terrain. Sur la décharge de 20 hectares de Tananarive, il recrée avec les habitants, un village, une école, une garderie et un dispensaire. J’y ai côtoyé une ribambelle de gamins et d’adolescents que j’ai ensuite suivis dans les rues.Le système D est la première règle. Mon regard s’est arrêté sur les petits boulots, les situations précaires d’hommes et de femmes qui travaillent sur le bord d’un trottoir, des constructeurs de pousse-pousse, des couturières de rue, les mécanos, les petites fourmis brodeuses et les ouvriers d’une usine de coton vers Tuléar.J’ai essayé de témoigner de la fragilité des enfants, de la dignité des femmes et des hommes malgaches.Avec modestie.