Paraître de Nicène Kossentini
La galerie Sabrina Amrani inaugure la saison avec une exposition individuelle de l’artiste tunisienne.

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Dans l’exposition ‘Paraître’, Nicène Kossentini examine la société tunisienne actuelle, après la revolution. Entre les conflits idéologiques et politiques, le question de l’identité émerge à la recherche d’un nouveau modèle social, les repères sociaux divergent et se divisent entre religion et modernité, liberté et conservatisme.
Les oeuvres présentées explorent la confusion et le désordre de l’identité à travers la juxtaposition de dualités opposées dont l’origine se trouve dans les thèmes de la religion et de la culture, de génération et de patrimoine. L’exposition se compose de vidéo installations, travaux à l’encre et photographies.
L’exposition commence par une série d‘oeuvres intitulées’Shakl’, qui en arabe signifie à la fois « mouvement » et « forme ». Il s’agit d’une série de panneaux de verres sur lesquels sont écrits à l’encre noire les signes diacritiques de textes enciens de la philosophie arabe., sur fond de toile blanche. Les lettres ne sont pas copiées. Leur absence vide le texte de son corps et de son sens. Les signes graphiques dessinés sur les panneaux de verre et leurs ombres flottant sur la toile blanche peuvent être perçus dans ce travail comme des mouvements étouffés, dont le rythme se répètent jusqu’à l’épuisement, sans trouver de repère ni de signification.
La video installation’Heaven or Hell’ s’inspire de’Anemic Cinema’, le film expérimental de Marcel Duchamp réalisé en 1926. Il ‘sagit d’une abstraction ornementale dont la rotation est accompagnée par un environnement sonore reprenant entre autres des mots extraits du Coran. Cette univers créé de formes qui se décomposent et se séparent du centre, tout comme les mots sortis de leur contexte, dénudés de leur signification, apparaissent dans un paysage sonore métallique et mécanique. Une métaphore du « Printemps arabe » qui oscille entre les couleurs brillantes de ses origines et les sons saturés des horizons.
La vidéo transmet les angoisses et préoccupations enfouies dans l’inconscient collectif face à une perte culturelle en cours et un présent qui se disloque.
L’exposition continue avec la pièce’Schize’, une video qui pénètre le thème central de ‘Parâitre’. Les censures politiques, religieuses et sociales génèrent une espèce d’incision et de disjonction, tant dans le corps comme dans l’âme. L’oppression et la privation de la liberté du corps (au travers d’un écran blanc) et de l’âme (empêchant son expression), sont des actes de domination et de contrôle. Dans la vidéo’Schize’, les jambes, les mains et les cheveux…. se dédoublent et se montrent derrière un écran blanc qui occulte le reste des corps. Dans cette vidéo, il s’agit d’identifier, par l’explosion du mouvement du corps face à la censure, le pouvoir et la force invisible des êtres fragiles.
Les autres pièces présentées dans’Paraître’ sont ‘They abused her by saying…’ qui évoque la fragilité de l’être humain, la fugacité des choses et la douce mélancolie du temps qui passe, et ‘Rasaîl’, une série de pièces qui s’inspirent également de textes islamiques anciens du philosophe Averroes.
Les oeuvres présentées explorent la confusion et le désordre de l’identité à travers la juxtaposition de dualités opposées dont l’origine se trouve dans les thèmes de la religion et de la culture, de génération et de patrimoine. L’exposition se compose de vidéo installations, travaux à l’encre et photographies.
L’exposition commence par une série d‘oeuvres intitulées’Shakl’, qui en arabe signifie à la fois « mouvement » et « forme ». Il s’agit d’une série de panneaux de verres sur lesquels sont écrits à l’encre noire les signes diacritiques de textes enciens de la philosophie arabe., sur fond de toile blanche. Les lettres ne sont pas copiées. Leur absence vide le texte de son corps et de son sens. Les signes graphiques dessinés sur les panneaux de verre et leurs ombres flottant sur la toile blanche peuvent être perçus dans ce travail comme des mouvements étouffés, dont le rythme se répètent jusqu’à l’épuisement, sans trouver de repère ni de signification.
La video installation’Heaven or Hell’ s’inspire de’Anemic Cinema’, le film expérimental de Marcel Duchamp réalisé en 1926. Il ‘sagit d’une abstraction ornementale dont la rotation est accompagnée par un environnement sonore reprenant entre autres des mots extraits du Coran. Cette univers créé de formes qui se décomposent et se séparent du centre, tout comme les mots sortis de leur contexte, dénudés de leur signification, apparaissent dans un paysage sonore métallique et mécanique. Une métaphore du « Printemps arabe » qui oscille entre les couleurs brillantes de ses origines et les sons saturés des horizons.
La vidéo transmet les angoisses et préoccupations enfouies dans l’inconscient collectif face à une perte culturelle en cours et un présent qui se disloque.
L’exposition continue avec la pièce’Schize’, une video qui pénètre le thème central de ‘Parâitre’. Les censures politiques, religieuses et sociales génèrent une espèce d’incision et de disjonction, tant dans le corps comme dans l’âme. L’oppression et la privation de la liberté du corps (au travers d’un écran blanc) et de l’âme (empêchant son expression), sont des actes de domination et de contrôle. Dans la vidéo’Schize’, les jambes, les mains et les cheveux…. se dédoublent et se montrent derrière un écran blanc qui occulte le reste des corps. Dans cette vidéo, il s’agit d’identifier, par l’explosion du mouvement du corps face à la censure, le pouvoir et la force invisible des êtres fragiles.
Les autres pièces présentées dans’Paraître’ sont ‘They abused her by saying…’ qui évoque la fragilité de l’être humain, la fugacité des choses et la douce mélancolie du temps qui passe, et ‘Rasaîl’, une série de pièces qui s’inspirent également de textes islamiques anciens du philosophe Averroes.
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