Langue fourche
Un homme parle. Il souffre d’un mal qui le consume et l’isole de la vie et des autres. Il se sent partagé entre deux langues : celles de ces parents émigrés et celle de son pays natal.

Représentation
du 14 au 16 Février 2013
Horaires : 00:00
Horaires : 00:00
Théâtre
Le MAGASIN – 144 avenue Pierre Brossolette, 92240 Mallakoff – France
Entrée libre
A 20h30
Réservations
[email protected]
Français
« Langue Fourche » est un monologue. Le monologue d’un homme qui retrouve la parole après une éternité muré dans le silence, et qui voit se précipiter dans sa bouche les mots et les phrases qui lui ont si longtemps échappé.
Mais Langue Fourche c’est aussi l’Etranger, le Différent, celui qui butte sur la langue parce qu’il ne la maîtrise pas ou celui qui bute sur les mots parce qu’il ne sait pas « communiquer ». Celui qui butte sur la vie en somme, et ne trouve jamais sa place.
Et cet homme se confie à voix basse, dévoile peu à peu sa douleur de vivre, son incompréhension d’un monde qui lui échappe, d’une société qui l’ignore et d’un ordre qui le dépasse. Il dévoile ses démons intérieurs, toute la colère qu’il a enfermé en lui en se murant, comme pour l’empêcher à jamais de se jeter sur le monde.
Puis la colère qui un jour a jailli, a inondé le monde et provoqué en même temps que l’attention tant espérée, la stupeur générale. Et maintenant le monde entier court après Langue Fourche, le monde entier veut le rattraper, et tout le froid de l’hiver qui s’est déversé sur lui pendant tant d’années se change maintenant en un bouillonnement général, une excitation frénétique, qui s’empare de ceux qui ne l’ont jamais vu et qui pourtant maintenant le recherchent.
Le projet poétique de Langue fourche, en tant que texte, c’était de trouver une écriture qui soit un bégaiement, une écriture qui force l’acteur à butter sur les phrases, sans pour autant stopper son élan. Il fallait trouver un déséquilibre dans le phrasé qui puisse rendre concrètement l’état d’esprit global du personnage, sans pour autant influencer son état intérieur du moment. Il fallait tracer le désordre progressif d’un esprit malmené, qui puisse aussi donner l’indication de la « folie », telle qu’on l’entend généralement, mais sans le rendre « fou ».
Parce que « Langue Fourche » est le portrait non pas d’un « fou », mais d’un désespéré. D’un homme qui a cessé d’espérer dans la vie, et qui ne voit plus d’issue que dans la mort. Et cet homme sème la terreur autour de lui, et ôte cette même vie dont il s’estime lésé à celle qu’il croise un jour par hasard. Il lui arrache la vie comme il aurait arraché un baiser, avec une tendresse violente, barbare, avec une haine amoureuse et jalouse, avec une lâcheté insoutenable et un courage absolu.
Mais Langue Fourche c’est aussi l’Etranger, le Différent, celui qui butte sur la langue parce qu’il ne la maîtrise pas ou celui qui bute sur les mots parce qu’il ne sait pas « communiquer ». Celui qui butte sur la vie en somme, et ne trouve jamais sa place.
Et cet homme se confie à voix basse, dévoile peu à peu sa douleur de vivre, son incompréhension d’un monde qui lui échappe, d’une société qui l’ignore et d’un ordre qui le dépasse. Il dévoile ses démons intérieurs, toute la colère qu’il a enfermé en lui en se murant, comme pour l’empêcher à jamais de se jeter sur le monde.
Puis la colère qui un jour a jailli, a inondé le monde et provoqué en même temps que l’attention tant espérée, la stupeur générale. Et maintenant le monde entier court après Langue Fourche, le monde entier veut le rattraper, et tout le froid de l’hiver qui s’est déversé sur lui pendant tant d’années se change maintenant en un bouillonnement général, une excitation frénétique, qui s’empare de ceux qui ne l’ont jamais vu et qui pourtant maintenant le recherchent.
Le projet poétique de Langue fourche, en tant que texte, c’était de trouver une écriture qui soit un bégaiement, une écriture qui force l’acteur à butter sur les phrases, sans pour autant stopper son élan. Il fallait trouver un déséquilibre dans le phrasé qui puisse rendre concrètement l’état d’esprit global du personnage, sans pour autant influencer son état intérieur du moment. Il fallait tracer le désordre progressif d’un esprit malmené, qui puisse aussi donner l’indication de la « folie », telle qu’on l’entend généralement, mais sans le rendre « fou ».
Parce que « Langue Fourche » est le portrait non pas d’un « fou », mais d’un désespéré. D’un homme qui a cessé d’espérer dans la vie, et qui ne voit plus d’issue que dans la mort. Et cet homme sème la terreur autour de lui, et ôte cette même vie dont il s’estime lésé à celle qu’il croise un jour par hasard. Il lui arrache la vie comme il aurait arraché un baiser, avec une tendresse violente, barbare, avec une haine amoureuse et jalouse, avec une lâcheté insoutenable et un courage absolu.
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