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swaré bèlè
Nuit consacrée aux musiques et danses de la tradition martiniquaise

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« Swaré bèlè »?

Les swaré bèlè sont des moments de convivialité, de retrouvailles et de rencontre de toute la communauté bèlè, de la communauté antillaise mais pas seulement car de façon générale c’est l’occasion pour tous de découvrir cette tradition martiniquaise très peu connue y compris des Martiniquais eux-mêmes! En effet, ces danses n’ont rien à voir avec la tradition « folklorique » connue du grand public.
Une « swaré bèlè » est en fait une nuit entière consacrée aux musiques et danses bèlè. Le 26 juin, l’ouverture des portes se fera à 20h30 pour une swaré qui va se terminer à 4 heures du matin.

Les danses et musiques que vous pourrez découvrir

Danses présentées :
– Danmyé (appelé aussi ladja, kokoyé, wonpwen), danse de combat née de l’interdiction qu’avaient les esclaves de se battre
– Bèlè : Bèlè kourant, Bèlè dous, Bèlè pitché expiment les différents aspects de la vie
– Gran Bèlè danse de la fécondité de la terre, comme le montre la façon de danser très près du sol
– Bélia, annonce une nouvelle, appel au rassemblement mais pour certains chercheurs, notamment Jacqueline Rosemain c’est une danse sacrée dédiée au Dieu du Tonnerre réunissant à la fois la guerre et la fertilité
– Bouwo, exprime la tristesse et les revendications d’une femme face à son amoureux…
– Danses lalin klè (Kalennda, mabèlo, ting-bang, kannigwé, bénézwel, karésé yo et woulé mango). Dans le passé ces danses étaient pratiquées au clair de lune, danses sensuelles très clairement liées à des rites de fécondité. Interdites sur les plantations car jugées « indécentes », puis par l’Eglise pour les mêmes raisons, ces danses ont failli disparaître du patrimoine.

L’orchestre bèlè est composé de :
Un chanteur soliste soutenu par un choeur (qu’on appelle les « répondè », ceux qui répondent, qui chantent le refrain).
Un tambouyé (joueur de tambour) et un tibwatè (joueur de tibwa).

Les « tibwa » sont des baguettes avec lesquelles le tibwatè frappe sur le tambour. Personnage de l’ombre, le tibwatè exerce un art beaucoup plus difficile qu’il n’y paraît et joue un rôle très important dans l’orchestre. C’est lui qui donne le rythme de base sur lequel s’appuient à la fois la danse et le chant.
Dans le nord de la Martinique, le bèlè se joue à un seul tambour. S’il y a plusieurs tambouyés, ils jouent en alternance. Dans le sud de l’île, il n’y a pas de tibwa mais deux tambours.
Les danseurs sont au nombre de 8, 4 femmes et 4 hommes. Ils dansent en quadrille. Il existe aussi des danses de groupe pour lesquelles le nombre de danseurs n’est pas limité, l’essentiel est que le nombre total soit pair.

Renseignements pratiques :
Nuit sous le signe de la chaleur et de la convivialité, sortie familiale, ou entre amis, tout est fait pour rendre cette swaré accessible à tous : l’entrée est gratuite, restauration possible sur place (plats chauds, sandwichs, boissons, desserts) à des prix plus que raisonnables.
Ouverture des portes à 20h30, fin de la swaré à 4h00 du matin. A ne pas rater, l’initiation gratuite aux danses bèlè à 21h. Début des danses à 22h30 avec le danmyé.
Un petit conseil ; arrivez tôt pour ne pas rater le danmyé, vous en verrez très peu sur la région parisienne, or le danmyé ne se danse qu’en début de swaré.
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