Événements

Igishanga
tiré du livre de Jean Hatzfeld mise en scène et conception Isabelle Lafon

Français

(…) Un génocide est – résumant la définition de l’un d’entre eux – une entreprise inhumaine imaginée par des humains, trop folle et trop méthodique pour être comprise. Le récit des courses dans les marécages de Claudine, d’Odette, de Jean-Baptiste, de Christine et de leurs voisins ; la narration, souvent durement et magnifiquement exprimée, de leurs bivouacs, de leur déchéance, de leur humiliation puis de leur mise à l’écart ; leur appréhension du regard des autres, leurs obsessions, leurs complicités, leurs interrogations sur leurs souvenirs ; leurs réflexions de rescapés, mais aussi d’Africains et de villageois, permettent de s’en approcher au plus près. »
Jean Hatzfeld

A l’origine, à la source, une comédienne lit un recueil d’interviews réalisées par un grand reporter, authentique « écouteur », nommé Jean Hatzfeld. Isabelle Lafon s’empare de ces mots comme elle le ferait avec les mots d’une Bérénice. L’actrice nous pose devant « son » théâtre et non devant un témoignage de rescapées. Alors, on voit apparaître deux femmes devenues personnages, non plus victimes de génocides, mais figures héroïques. Un spectacle qui dans sa simplicité représente l’essence même du théâtre…
Partager :