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MARRONNAGE L’art de briser ses chaînes

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À travers cette nouvelle exposition, « Marronnage, l’art de briser ses chaînes », la Maison de l’Amérique latine a souhaité mettre en valeur l’histoire, le patrimoine artistique et les productions plastiques de peuples d’origine africaine transportés de force en Amérique du Sud, et qui se sont structurés en sociétés issues de la fuite et du refus de l’esclavage.

Au Suriname et en Guyane française, où la forêt les a protégées, ces sociétés (les Saamaka, Dyuka, Paamaka, Boni-Aluku, Matawai et Kwinti) ont d’abord dû défendre leur liberté, puis se construire, se développer et la paix revenue, exprimer leur sens du beau, de la grâce : le moy. L’exposition s’attache à montrer la continuité et la créativité artistiques exprimées par les Noirs marrons, en présentant des objets produits dans la première moitié du XXe siècle, devenus collections de musée, et un aperçu des créations actuelles. Car contrairement à ce qu’ont pu penser certains ethnologues dans les années 1930, lorsqu’ils collectaient non pas des œuvres d’art mais des pièces à « conviction » – des pièces d’études de peuples en voie de disparition – les Marrons ont continué de vivre à leur façon et de créer.

À travers une importante sélection d’objets et d’œuvres d’art, « Marronnage, l’art de briser ses chaînes » révèle la richesse des arts marrons dans leur vitalité et diversité, et contribue à faire connaître une population méconnue, tout en sensibilisant le public à une esthétique qui se réinvente et se joue des catégories : patrimoine / création, art / artisanat, arts premiers / art contemporain, etc.

Avec des oeuvres de : Shirley Abakamofou, Carlos Adaoudé, Francklin Amete, Wani Amoedang, Pierre-Jacques Benoit, Kafe Betian, Antoine Dinguiou, Jean Hurault, Karl Joseph, Antoine Lamoraille, José Legrand, Nicola Lo Calzo, John Lie A Fo, Ramon Ngwete, Gerno Odang, Marcel Pinas, Hervé Télémaque, André Schwartz-Bart, Jean-Gabriel Stedman…

Crédit :
Fa mi kon na so mi e gwe baka, Antoine Lamoraille / Ph. © Mama Bobi.
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