Sténopé
en présence de l’auteur

Lecture
Le 22 Juin 2005
Horaires : 00:00
Horaires : 00:00
Théâtre
Théâtre de l’Est Parisien – 159, avenue Gambetta, 75020 Paris –
18h30
Français
Durée 1h 20
de Laurent CONTAMIN
Projet de Spectacle
mise en scène Jörn Cambreleng
Avec :
Maïmouna Frédéric Kontogom Kwamé Denis Lavant ou Jacques Vincey Paul Minthe Adama Niane Frédérique Ruchaud Marius Yelolo
Un photographe européen au bout du rouleau échoue à Iamé, un village malien, en plein pays dogon. Cet homme est malade. Quelque chose lui pousse dans la poitrine, et deux interprétations s¹affrontent à ce sujet. Celle du village traditionnel africain, pour qui cet homme est porteur de fécondité, et celle de la science occidentale, pour qui un amas de cellules prolifère en son sein. Or, les deux interprétations sont exactes º A travers une langue qui offre une part d¹énigme irréductible, Laurent Contamin nous fait entendre une fable simple où se côtoient le village africain et le village mondial, le mythe originel et le clonage. Sa pièce mêle avec bonheur le poétique et le politique, le charnel et le spirituel, dans une écriture très singulière, qui ose embrasser largement le monde.
Notes
Deux occidentaux, fuyant une société où l¹humain a de moins en moins sa place, se retrouvent face à face au Mali, dans un village traditionnel. Chez les dogons, le monde s¹organise autour de l¹Homme, de la dualité qu¹il porte en lui, mettant en jeu sa fécondité et sa capacité de destruction. Dans la cosmogonie dogon figurent deux jumeaux originels, dont l¹un a mangé l¹autre, avant que ce dernier ne ressuscite et ne donne naissance à toute la lignée des humains. Les actes des hommes s¹inscrivent dans un cycle temporel. Tous les soixante ans, le Sigui, grande fête du pardon, expie la faute originelle. La pièce commence à l¹approche du Sigui º La pureté de cette Afrique traditionnelle, préservée de toute influence extérieure, n¹existe plus que dans l¹esprit des touristes. A la recherche d¹une virginité fantasmatique, ils courent les rares îlots épargnés par leur propre influence. Le tourisme culturel, à la recherche de l¹enfance du monde et du paradis perdu, bâtit une mythologie des origines ; la photo ne cadre plus que l¹authentique. La pièce évoque ce fantasme, et son envers, celui d¹un tiers monde entièrement acquis à la cause terroriste, dangereux vivier de pirates et de rançonneurs de tous poils. Ces deux fantasmes constituent sa toile de fond, une Afrique imaginaire rêvée par les blancs. La forteresse occidentale reconstruit son ailleurs mythique.
Laurent Contamin invente lui aussi une Afrique. Mais celle-ci est ouverte : Alou, le fils du hogon du village (chef spirituel), fait de l¹import-export en Côte d¹Ivoire. Son père, gardien des traditions, reconnaît en l¹homme du nord une fécondité venue de l¹extérieur. Iréli est une femme libre, affranchie. Jean Dianogo, qui pratique la médecine occidentale, est » fatigué de ce peuple aux pieds terreux » qu¹il essaie de soigner. Bako, le chevrier qui reçoit l¹héritage spirituel, partira faire du flysurf sur la côte sénégalaise …
La portion d¹humanité rassemblée là est faite de gens qui, chacun à leur manière, sont des marginaux. Sténopé concentre l¹altérité. L¹autre étant peut-être le meilleur moyen de parler de nous-mêmes. Or, Ce détour par l¹autre se retrouve dans la langue. La pièce fait cohabiter différents parlers par un jeu sur la convention théâtrale. Tantôt le français représente du français, tantôt il représente du toro, nous sommes alors en présence de l¹invention d¹une langue prétendument
traduite, chargée pour le spectateur français d¹une poétique étrangère et d¹une étrangeté poétique. Tous les personnages ne se comprennent pas entre eux. Tantôt la parole sert à communiquer à travers le sens, tantôt elle traverse ceux qui la disent, à leur insu.
La réception de cette langue place le spectateur dans une situation très particulière. L¹opacité, toute relative, l¹étrangéité de la langue désarçonne, et nous réveille l¹oreille. Elle féconde le français.
L¹Afrique est rêvée comme un double utérus fantasmatique. Matrice du monde et matrice de sa destruction. Rêvée comme le lieu de la fécondité. Marthe, » l¹ethnographe » assimilée croit avoir trouvé en l¹Afrique un lieu où l¹homme peut vivre en harmonie avec le cosmos. Tyko Asplund, le photographe égaré en Afrique, et Bako le chevrier banni, sont finalement les deux seuls qui ne prétendent pas avoir trouvé le lieu, ni être dans le bon terroir. C¹est peut être pour cela qu¹ils sont porteurs d¹une fécondité, que la fécondation devient possible.
L¹espace de jeu sera celui du conte, un espace nu où s¹inscrivent les images nées de la parole.
Le temps du conte, trois nocturnes.
Il y faudra de la verticalité, de l¹ombre et de la lumière.
Et puis de l¹humour.
Et du sens musical.
Rien que ça. Et ça n¹est pas rien.
La lecture du 22 juin est le fruit d¹un coup de c¦ur commun aux comités de lecture d¹ Aneth et du TEP. Les deux structures se sont associées pour donner à cette découverte singulière, dans le cadre de la manifestation » Théâtre en découverte « .
Cette lecture proposée fait suite à deux lectures publiques : la première dans le cadre du festival Nouvelles Ecritures Scéniques au Théâtre 95 de Cergy, la seconde à la SACD dans le cadre de la programmation du Centre National du Théâtre. La pièce a également été radiodiffusée sur France Culture. Elle a donc déjà une vie embryonnaire, et la lecture à venir constituera une étape supplémentaire vers un projet de production et de mise en scène, de préférence pour la saison 2006-2007. Je travaille actuellement à l’élaboration d’un budget prévisionnel, et j¹invite vivement les directeurs de théâtre mobilisés autour de la création et de l’écriture contemporaine à venir voir et écouter. Si vous ne pouvez venir, vous pouvez me contacter à l¹adresse de la compagnie L¹Ecritoire.
Jörn Cambreleng
Laurent Contamin 36 ans, a reçu une double formation : scientifique et théâtrale. Depuis quelques années, il écrit des pièces radiophoniques pour France Culture : Dédicace (lecture publique dirigée par Enzo Cormann à Grenoble), Sténopé (aide d¹encouragement à l¹écriture de la DMDTS), Et qu¹on les asseye au Rang des Princes (lauréat Beaumarchais/France Culture pour l¹Année du Cirque, résidence d¹écriture au Centre National des Arts du Cirque, mise en ondes en 2002 par J.-M. Zahnd, meilleur auteur aux Radiophonies 2002), La merveilleuse Epice de Tachawani (mise en ondes en 2002 par Claude Guerre) et La Note blanche (mise en ondes en 2004 par J.-M. Zahnd). Il reçoit en 2005 le prix Nouveau Talent Radio de la SACD.
Il écrit pour le théâtre (Hérodiade, lauréat En Quête d¹Auteurs AFAA/Beaumarchais 2003, aide à la création de la DMDTS en 2004, mise en espace en 2005 par Serge Tranvouez au Studio-Théâtre de la Comédie Française dans le cadre de Premières Lignes), la marionnette (Chambre à Air, mise en scène par Grégoire Callies au Théâtre Jeune Public de Strasbourg en 2003, éditions du TJP), le théâtre d¹objets (Lisolo ou les Echos du Sable, mise en scène par Gilbert Meyer aux Giboulées de la Marionnette en 2004), le jeune public (Les Veilleurs de Jour, mise en scène par lui-même au TJP Strasbourg en 2005 ; Fasse le Ciel que nous devenions des Enfants, mise en scène par Grégoire Callies au TJP Strasbourg en 2003, éditions du TJP), le théâtre hors-les-murs (Fêtards ! et Précaires !, commandes du Théâtre d¹Arras, mises en scène par Olivier David en 2005), la performance sonore (Douce, mise en scène par Valédian en 2003 au Théâtre de la Digue de Toulouse). Il publie un recueil de nouvelles (Brèches, éditions Eclats d¹Encre). Il est auteur associé au Théâtre Jeune Public de Strasbourg et, à partir de 2006, au Centre Culturel Boris Vian des Ulis.
Il est également metteur en scène et acteur.
Jörn CAMBRELENG
39 ans, est metteur en scène, acteur et traducteur.
Depuis dix ans, il nourrit sa pratique du théâtre d¹allers et retours entre la table et le plateau. Son parcours d¹interprète comprend des spectacles mis en scène par Christian Schiaretti (L¹Opera de Quat¹sous de Brecht/Weill) Christophe Perton (Lear de Bond), Hélène Vincent (La Nuit des Rois), Matthias Langhoff (Désirs sous les ormes de O¹Neill), et s¹inscrit volontiers dans des spectacles musicaux, comme chanteur et/ou comédien. Il a été le récitant dans l¹ Egmont de Beethoven, d¹après la pièce de Goethe, avec l¹orchestre de Jean-Claude Malgoire (Tourcoing 2005), a joué dans Beau Soir de Gerard Pesson, chanté dans Nuit Noire, de Susan Yankovitz, donné en concert ³Le Chanteur aveugle², mélodrame de Liszt.
Traducteur pour le théâtre, il a traduit Wedekind, (trois pièces parues aux Editions Théâtrales), Lothar Trolle, Andreas Marber, (deux pièces dont une publiée par Théâtre Ouvert et pour laquelle il a été Lauréat de la Fondation Beaumarchais en 2000, R.W. Fassbinder (Les Ordures, La ville et la mort, joué au Théâtre de la Bastille par le Théâtre des Lucioles) et dernièrement les Brigands de Schiller, joué dans une mise en scène de Paul Desveaux à Besançon et à Malakoff.
Depuis quelques années, diverses expériences le conduisent vers la mise en scène : il a ¦uvré comme conseiller artistique auprès de Christian Schiaretti et de Sylvain Maurice. Prochainement, il assistera Hélène Vincent pour la mise en scène de Créanciers de Strindberg, au Théâtre de l¹Atelier à l¹Automne 2005. Outre plusieurs mises en lecture scénique, dont Erasmus Montanus, de Ludvig Holberg, à l¹Hôtel de Massa de Paris en 2003, ainsi que Sténopé, un cabaret Wedekind, ébauché en 2001 à l¹Hôtel de Massa a conduit à la première production de sa Compagnie, L¹Ecritoire : Le spectacle, créé et soutenu par le TNP Villeurbanne, a vu le jour en 2005.
de Laurent CONTAMIN
Projet de Spectacle
mise en scène Jörn Cambreleng
Avec :
Maïmouna Frédéric Kontogom Kwamé Denis Lavant ou Jacques Vincey Paul Minthe Adama Niane Frédérique Ruchaud Marius Yelolo
Un photographe européen au bout du rouleau échoue à Iamé, un village malien, en plein pays dogon. Cet homme est malade. Quelque chose lui pousse dans la poitrine, et deux interprétations s¹affrontent à ce sujet. Celle du village traditionnel africain, pour qui cet homme est porteur de fécondité, et celle de la science occidentale, pour qui un amas de cellules prolifère en son sein. Or, les deux interprétations sont exactes º A travers une langue qui offre une part d¹énigme irréductible, Laurent Contamin nous fait entendre une fable simple où se côtoient le village africain et le village mondial, le mythe originel et le clonage. Sa pièce mêle avec bonheur le poétique et le politique, le charnel et le spirituel, dans une écriture très singulière, qui ose embrasser largement le monde.
Notes
Deux occidentaux, fuyant une société où l¹humain a de moins en moins sa place, se retrouvent face à face au Mali, dans un village traditionnel. Chez les dogons, le monde s¹organise autour de l¹Homme, de la dualité qu¹il porte en lui, mettant en jeu sa fécondité et sa capacité de destruction. Dans la cosmogonie dogon figurent deux jumeaux originels, dont l¹un a mangé l¹autre, avant que ce dernier ne ressuscite et ne donne naissance à toute la lignée des humains. Les actes des hommes s¹inscrivent dans un cycle temporel. Tous les soixante ans, le Sigui, grande fête du pardon, expie la faute originelle. La pièce commence à l¹approche du Sigui º La pureté de cette Afrique traditionnelle, préservée de toute influence extérieure, n¹existe plus que dans l¹esprit des touristes. A la recherche d¹une virginité fantasmatique, ils courent les rares îlots épargnés par leur propre influence. Le tourisme culturel, à la recherche de l¹enfance du monde et du paradis perdu, bâtit une mythologie des origines ; la photo ne cadre plus que l¹authentique. La pièce évoque ce fantasme, et son envers, celui d¹un tiers monde entièrement acquis à la cause terroriste, dangereux vivier de pirates et de rançonneurs de tous poils. Ces deux fantasmes constituent sa toile de fond, une Afrique imaginaire rêvée par les blancs. La forteresse occidentale reconstruit son ailleurs mythique.
Laurent Contamin invente lui aussi une Afrique. Mais celle-ci est ouverte : Alou, le fils du hogon du village (chef spirituel), fait de l¹import-export en Côte d¹Ivoire. Son père, gardien des traditions, reconnaît en l¹homme du nord une fécondité venue de l¹extérieur. Iréli est une femme libre, affranchie. Jean Dianogo, qui pratique la médecine occidentale, est » fatigué de ce peuple aux pieds terreux » qu¹il essaie de soigner. Bako, le chevrier qui reçoit l¹héritage spirituel, partira faire du flysurf sur la côte sénégalaise …
La portion d¹humanité rassemblée là est faite de gens qui, chacun à leur manière, sont des marginaux. Sténopé concentre l¹altérité. L¹autre étant peut-être le meilleur moyen de parler de nous-mêmes. Or, Ce détour par l¹autre se retrouve dans la langue. La pièce fait cohabiter différents parlers par un jeu sur la convention théâtrale. Tantôt le français représente du français, tantôt il représente du toro, nous sommes alors en présence de l¹invention d¹une langue prétendument
traduite, chargée pour le spectateur français d¹une poétique étrangère et d¹une étrangeté poétique. Tous les personnages ne se comprennent pas entre eux. Tantôt la parole sert à communiquer à travers le sens, tantôt elle traverse ceux qui la disent, à leur insu.
La réception de cette langue place le spectateur dans une situation très particulière. L¹opacité, toute relative, l¹étrangéité de la langue désarçonne, et nous réveille l¹oreille. Elle féconde le français.
L¹Afrique est rêvée comme un double utérus fantasmatique. Matrice du monde et matrice de sa destruction. Rêvée comme le lieu de la fécondité. Marthe, » l¹ethnographe » assimilée croit avoir trouvé en l¹Afrique un lieu où l¹homme peut vivre en harmonie avec le cosmos. Tyko Asplund, le photographe égaré en Afrique, et Bako le chevrier banni, sont finalement les deux seuls qui ne prétendent pas avoir trouvé le lieu, ni être dans le bon terroir. C¹est peut être pour cela qu¹ils sont porteurs d¹une fécondité, que la fécondation devient possible.
L¹espace de jeu sera celui du conte, un espace nu où s¹inscrivent les images nées de la parole.
Le temps du conte, trois nocturnes.
Il y faudra de la verticalité, de l¹ombre et de la lumière.
Et puis de l¹humour.
Et du sens musical.
Rien que ça. Et ça n¹est pas rien.
La lecture du 22 juin est le fruit d¹un coup de c¦ur commun aux comités de lecture d¹ Aneth et du TEP. Les deux structures se sont associées pour donner à cette découverte singulière, dans le cadre de la manifestation » Théâtre en découverte « .
Cette lecture proposée fait suite à deux lectures publiques : la première dans le cadre du festival Nouvelles Ecritures Scéniques au Théâtre 95 de Cergy, la seconde à la SACD dans le cadre de la programmation du Centre National du Théâtre. La pièce a également été radiodiffusée sur France Culture. Elle a donc déjà une vie embryonnaire, et la lecture à venir constituera une étape supplémentaire vers un projet de production et de mise en scène, de préférence pour la saison 2006-2007. Je travaille actuellement à l’élaboration d’un budget prévisionnel, et j¹invite vivement les directeurs de théâtre mobilisés autour de la création et de l’écriture contemporaine à venir voir et écouter. Si vous ne pouvez venir, vous pouvez me contacter à l¹adresse de la compagnie L¹Ecritoire.
Jörn Cambreleng
Laurent Contamin 36 ans, a reçu une double formation : scientifique et théâtrale. Depuis quelques années, il écrit des pièces radiophoniques pour France Culture : Dédicace (lecture publique dirigée par Enzo Cormann à Grenoble), Sténopé (aide d¹encouragement à l¹écriture de la DMDTS), Et qu¹on les asseye au Rang des Princes (lauréat Beaumarchais/France Culture pour l¹Année du Cirque, résidence d¹écriture au Centre National des Arts du Cirque, mise en ondes en 2002 par J.-M. Zahnd, meilleur auteur aux Radiophonies 2002), La merveilleuse Epice de Tachawani (mise en ondes en 2002 par Claude Guerre) et La Note blanche (mise en ondes en 2004 par J.-M. Zahnd). Il reçoit en 2005 le prix Nouveau Talent Radio de la SACD.
Il écrit pour le théâtre (Hérodiade, lauréat En Quête d¹Auteurs AFAA/Beaumarchais 2003, aide à la création de la DMDTS en 2004, mise en espace en 2005 par Serge Tranvouez au Studio-Théâtre de la Comédie Française dans le cadre de Premières Lignes), la marionnette (Chambre à Air, mise en scène par Grégoire Callies au Théâtre Jeune Public de Strasbourg en 2003, éditions du TJP), le théâtre d¹objets (Lisolo ou les Echos du Sable, mise en scène par Gilbert Meyer aux Giboulées de la Marionnette en 2004), le jeune public (Les Veilleurs de Jour, mise en scène par lui-même au TJP Strasbourg en 2005 ; Fasse le Ciel que nous devenions des Enfants, mise en scène par Grégoire Callies au TJP Strasbourg en 2003, éditions du TJP), le théâtre hors-les-murs (Fêtards ! et Précaires !, commandes du Théâtre d¹Arras, mises en scène par Olivier David en 2005), la performance sonore (Douce, mise en scène par Valédian en 2003 au Théâtre de la Digue de Toulouse). Il publie un recueil de nouvelles (Brèches, éditions Eclats d¹Encre). Il est auteur associé au Théâtre Jeune Public de Strasbourg et, à partir de 2006, au Centre Culturel Boris Vian des Ulis.
Il est également metteur en scène et acteur.
Jörn CAMBRELENG
39 ans, est metteur en scène, acteur et traducteur.
Depuis dix ans, il nourrit sa pratique du théâtre d¹allers et retours entre la table et le plateau. Son parcours d¹interprète comprend des spectacles mis en scène par Christian Schiaretti (L¹Opera de Quat¹sous de Brecht/Weill) Christophe Perton (Lear de Bond), Hélène Vincent (La Nuit des Rois), Matthias Langhoff (Désirs sous les ormes de O¹Neill), et s¹inscrit volontiers dans des spectacles musicaux, comme chanteur et/ou comédien. Il a été le récitant dans l¹ Egmont de Beethoven, d¹après la pièce de Goethe, avec l¹orchestre de Jean-Claude Malgoire (Tourcoing 2005), a joué dans Beau Soir de Gerard Pesson, chanté dans Nuit Noire, de Susan Yankovitz, donné en concert ³Le Chanteur aveugle², mélodrame de Liszt.
Traducteur pour le théâtre, il a traduit Wedekind, (trois pièces parues aux Editions Théâtrales), Lothar Trolle, Andreas Marber, (deux pièces dont une publiée par Théâtre Ouvert et pour laquelle il a été Lauréat de la Fondation Beaumarchais en 2000, R.W. Fassbinder (Les Ordures, La ville et la mort, joué au Théâtre de la Bastille par le Théâtre des Lucioles) et dernièrement les Brigands de Schiller, joué dans une mise en scène de Paul Desveaux à Besançon et à Malakoff.
Depuis quelques années, diverses expériences le conduisent vers la mise en scène : il a ¦uvré comme conseiller artistique auprès de Christian Schiaretti et de Sylvain Maurice. Prochainement, il assistera Hélène Vincent pour la mise en scène de Créanciers de Strindberg, au Théâtre de l¹Atelier à l¹Automne 2005. Outre plusieurs mises en lecture scénique, dont Erasmus Montanus, de Ludvig Holberg, à l¹Hôtel de Massa de Paris en 2003, ainsi que Sténopé, un cabaret Wedekind, ébauché en 2001 à l¹Hôtel de Massa a conduit à la première production de sa Compagnie, L¹Ecritoire : Le spectacle, créé et soutenu par le TNP Villeurbanne, a vu le jour en 2005.
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