Événements

Senghor et sa postérité littéraire
par Dominique Ranaivoson-Hecht

Français

Communications et tables rondes (suivies de débats):
Impact et circulation de l’oeuvre poétique de Senghor:
*M. Daoud: Littérature maghrébine, littérature négro-africaine: différence ou indifférence *D. Delas: La postérité américaine de Senghor *J.-M. Devésa: Senghor aux Antilles, d’hier à aujourd’hui *N. Martin-Granel: Les Congolais et Senghor: Sony Labou Tansi, Tchicaya, Dongala *L. Palanciuc: Traduire Senghor: questions et enjeux *D. Ranaivoson-Hecht: L’Anthologie et ses descendantes: analyse des fi liations dans le choix des noms, des textes,des images données de la poésie dite noire

Soirée: Projection du documentaire « Lettre à Senghor » (1998), réalisé par Samba Félix Ndiaye et As Thiam, débat avec ce réalisateur

*Témoignage de jeunes auteurs:
Table-ronde: Senghor : modèle ou contre-modèle, animée par D. Delas, avec T. Ananissoh (Lisahohé), E. Awumey (L’Orphée noir et les murs de l’Universel), A. Mabanckou (Verre cassé), P. Nganang (Le complexe de Senghor) et Nimrod (Départ)

*Senghor et l’Afrique littéraire contemporaine : figure tutélaire ou fantôme encombrant ?
*A. Mabanckou: Dialogue des cultures, métissages: la situation mondiale a-t-elle changé? Y a-t-il encore une épistémologie propre au continent noir ? *B. Mongo-Mboussa: Peut-on encore exalter l’Afrique ? Présence et héritage de Senghor *Nimrod: La fabrique des grands hommes

*Exposition : Senghor, l’Universel, réalisée par le Centre régional des Lettres de Basse-Normandie, en partenariat avec le Musée de Normandie

*Concert : Amadou Kouyaté, en partenariat avec Musique en Normandie

La stature du personnage et l’oeuvre littéraire de Senghor, l’audience internationale de son anthologie ont marqué si durablement le lectorat occidental et les écrivains africains et antillais qu’il nous paraît utile de déterminer comment des lectures, des oeuvres et des auteurs se sont trouvés ainsi reconnus, diffusés, soutenus et, peut-être aussi, figés.
Il faut analyser, par exemple, comment les anthologies de littérature africaine se sont toutes nourries de celle de Senghor, comment l’introduction de Sartre a induit une lecture sans doute restrictive non seulement des littératures africaines mais aussi du lien interculturel, comment la fi gure tutélaire et prestigieuse de Senghor a fait croire à une unanimité de position des auteurs dits « noirs ».
Il nous paraît utile également de repérer comment et quels auteurs francophones des décennies suivantes ont été marqués par le style de Senghor et par sa relation à la langue française.
Jusqu’à présent, ce lyrisme et cet usage d’une langue polie joue tantôt comme exemple à suivre tantôt comme fi gure abolie à subvertir. Nous aimerions arriver à déterminer en quoi les revendications identitaires d’une part, dé-territorialisées d’autre part, sont des réactions issues des concepts mis en place par Senghor au long de son oeuvre.
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