Événements

L’Afrique dans tous les sens ! 2006
Survie Paris-Ile de France laisse aux cinéastes africains le soin de témoigner de la vie en terre d’Afrique : Angola, Mauritanie, Mali, Afrique du Sud, Sénégal, Rwanda, Congo, Cameroun : un aperçu de la diversité d’un continent méconnu

Français

Les projections seront suivis de débat, animé par les adhérents de l’association Survie, et d’autres surprises vous y attendent.
Et c’est pas loin de Paris…

Vendredi 23 juin
18h30
Accueil du public autour d’un buffet africain et présentation du programme, L’Afrique, dans tous les sens en présence d’Odile Biyidi, présidente de Survie,(sous réserves) et en compagnie de l’IFAFE (Initiatives des femmes africaines de France et d’Europe)

20h
Un Héros (O heroi),fiction (97mn) Zézé Gamboa, Angola (2005) Le dernier des Babingas, documentaire (18mn) David Pierre Fila République démocratique du Congo (1990)
De guerre coloniale en guerre civile, l’Angola, potentiellement l’un des pays les plus riches d’Afrique grâce à ses réserves en pétrole et en diamants, est devenu en 30 ans, un pays dévasté, où l’espérance de vie est l’une des plus faibles de la planète. Le titre du film de Zézé Gamboa résonne ironiquement : son Héros est un « ancien combattant », recruté de force à 15 ans, démobilisé après 20 ans de combat parce qu’il a perdu une jambe en marchant sur une mine antipersonnel et qui erre dans Luanda à la recherche d’un travail. Une autre guerre est menée aux pygmées Babingas, aux confins de la République centrafricaine et du Congo : l’exploitation forestière intensive les prive de leur patrimoine économique et culturel et les condamne à une disparition prochaine.

Samedi 24 juin
14h
La petite vendeuse de soleil, fiction (45mn) Djibril Diop Mambety Sénégal (1998)
Le Franc, fiction (36 mn) Djibril Diop Mambety Sénégal (1994)
A Dakar, la vente des journaux à la criée est réservée aux jeunes garçons jusqu’au jour où Sili, jeune fille handicapée, d’une douzaine d’années, vivant dans la rue, décide d’ affronter les garçons et de vendre des journaux comme tout le monde : La petite vendeuse de soleil, est une fiction faisant partie d’une trilogie que Djibril Diop Mambety (mort en 1998) voulait consacrer « aux petites gens » de son pays. Mario est musicien, mais sa logeuse lui a confisqué son congoma, parce qu’il n’a pas payé son loyer. Il trouve un billet de loterie et rêve à tous les instruments qu’il va pouvoir s’acheter et à la gloire qu’il en retirera.

16h15
Samba Traoré, fiction, (85mn) Idrissa Ouedraogo, Burkina Faso (1992)
Le Clandestin, fiction (15mn) Zeka Laplaine, République démocratique du Congo (1997)
Après avoir participé au hold-up d’une station service, Samba se réfugie dans son village natal, où sa soudaine fortune déclenche de vives réactions… ce « western dans la brousse » (Libé) est l’un des films africains les plus originaux : conjonction rare d’un réalisateur aussi à l’aise dans le documentaire que dans la fiction. Le rôle titre est tenu par Bakary Sangaré qu’on retrouvera dans le prochain film de Ouedraogo : Un malheur n’arrive jamais seul. C’est apparemment un film de genre, comme en produisait Mack Sennett avant l’arrivée du parlant, que propose Zeka Laplaine : un gros policier poursuit un clandestin, la poursuite est burlesque, mais la situation est tragique : le policier est un noir « intégré », l’immigré est un « sans papier »

18h30
Rwanda, un cri d’un silence inouï, documentaire (52mn), Anne Lainé, France (2003)
Le film est constitué de témoignages de rescapés du génocide de 1994. La projection sera suivie d’une table ronde, en présence de la réalisatrice, de Marcel Kabanda, historien rwandais, et de l’IFAFE.
20 h BUFFET AFRICAIN

21h
Le plafond de verre, documentaire (104mn) Yamina Benguigui, France (2005)
Dans la lignée de sa trilogie, Mémoires d’immigrés, la réalisatrice poursuit son constat de l’héritage colonialiste : la discrimination dont sont victimes, en France, les enfants d’immigrés. La projection sera suivie d’un débat avec un journaliste algérien.

Dimanche 25 juin
14h
Chef ! documentaire (61mn) Jean Marie Teno, Cameroun (1999)
Article 15bis,fiction (15mn) de Balufu Bakupa-Kanyinda, France (2000)
Les titres des films de Jean-Marie Téno : Le malentendu colonial, (2005) – Afrique, je te plumerai (2002) – Chef !(1999) contiennent en raccourci, tous les problèmes spécifiques de la (dé)colonisation, notamment celui du pillage des richesses par les néocoloniaux et leurs amis chefs d’état, ou d’entreprises…. Dans Chef ! tourné en décembre 1997 dans son village natal, J. M. Teno propose une réflexion sur les inégalités sociales, résultant de l’oppression coloniale. Ce sont des inégalités sociales que traite aussi avec humour le court métrage du congolais Bakupa-Kanyinda : sa fable de l’Article 15bis, montre que la loi n’est pas la même pour tout le monde en Afrique, comme ailleurs, même après l’Indépendance.

16h15 En attendant le bonheur (Heremakono) fiction (95mn), Abderrahmane Sissako, Mauritanie (2002)
La femme mariée à trois hommes, dessin animé (6mn) Celia Sawadogo et Danièle Roy Burkina- Faso (1993) suivi d’une animation musicale (programmation en cours)
A Nouadhibou,village situé sur la côte Mauritanienne, Abdallah, un jeune malien, attend un hypothétique passage pour l’Europe. Abderrahmane Sissako filme cette attente au cours de laquelle le jeune homme tente de déchiffrer le monde qui l’entoure autrement que par la langue qui lui est étrangère… film magnifique qui donne à voir la richesse naturelle et culturelle de l’Afrique, à mille lieues des clichés tiersmondistes.

18h30
La caméra de bois, fiction (90mn) Ntshavheni Wa Luruli, Afrique du Sud (2003)
Deux gamins de Kayelisha, le plus grand township du Cap, découvrent sur un cadavre un pistolet et une caméra vidéo qu’ils s’approprient immédiatement. L’un choisit l’arme, l’autre la caméra qu’il cache dans une caméra de bois. Il peut alors filmer librement le monde qui l’entoure : un township d’après l’apartheid.

20h BUFFET AFRICAIN

21h
Bye Bye Africa, documentaire /fiction (86mn) Mahamat Saleh Haroun, Tchad (1999)
De retour à N’Djamena, le cinéaste effectue des repérages pour son prochain film : les situations rencontrées mettent en évidence les difficultés auxquelles le cinéma est confronté au Tchad et suscitent une réflexion sur le statut particulier de l’image filmée en Afrique.
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