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Elles sont très rares, les femmes qui battent sous leur propre nom le maloya, la musique héritée des esclaves de l’ancienne île Bourbon, aujourd’hui La Réunion. Christine Salem, qui a créé le groupe Salem Tradition, n’est pas comme les autres : voix mate aux accents de blues, d’une présence intense et habitée, elle témoigne de l’existence d’une nouvelle génération féminine qui s’empare du maloya. A travers des chansons interprétées en créole, dialectes malgaches, comoriens ou swahilis, elle dit les joies et les peines de son île, accompagnée d’instruments traditionnels et de percussions d’Afrique de l’Ouest.