Le Tchad, dans les années 70. Koni et Djimi, deux amis très proches, fuient leur village après une collecte d’impôt qui dégénère. Ils rejoignent les maquisards, persuadés qu’ils pourront tailler un pays sur mesure et faire triompher la justice. Ils découvrent les premiers combats, l’entraînement et l’engagement des rebelles. Bientôt, la rébellion se scinde en deux camps, et on retrouve l’éternelle division: d’un côté, les politiques, de l’autre, les partisans de la seule lutte armée. Le fossé se creuse entre Koni et Djimi. Pour le franchir, ils devront admettre qu’on meurt plus souvent de ses remèdes que de ses maladies.

Le Tchad, époque contemporaine. Au village de Djabal, Djimi, fils aîné du paysan Yacoub, et son ami Koni, le neveu du vieux Moussa, récoltent du mil. Les villageois s’apprêtent à vendre le fruit de leur travail quand ils reçoivent la visite du chef du poste administratif venu relever l’impôt. Une première altercation a lieu. Djimi doit quitter Djabal pour accompagner sa mère au dispensaire d’un bourg voisin afin de soigner le dernier-né de la famille. Pendant le trajet, le village reçoit la visite du préfet puis du ministre accompagné de militaires. Lorsque Djimi revient, le bébé meurt. Djimi et Koni fuient ensemble pour rejoindre les rebelles du Front révolutionnaire de l’armée populaire (Frap), persuadés qu’ils pourront tailler un pays sur mesure à leur population victime d’injustice. Dans le désert, ils découvrent la vie communautaire des soldats rebelles. L’apprentissage est dur ; les premiers combats, implacables.

Malgré les victoires sur l’armée régulière, des dissensions apparaissent au sein du Frap. Bientôt le capitaine Bichara fera scission et rejoindra l’armée gouvernementale. Koni le suivra abandonnant ainsi Djimi à l’autre camp. Se sentant trahi, Djimi est désemparé par la tournure que prennent les événements. Chacun connaîtra sa destinée dans un pays à feu et à sang.